Le Jour suivant on pu voir un spectacle jamais vu depuis des millénaires, dans les grandes plaines de Galdurn traversait à grandes et nonchalantes enjambées un ent à l'écorce noire et à l'apparence quelque peu chaotique. Sombrécorce marchait à travers plaines, champs, passait près de villages dont les habitants se pressaient à la sortie de celui-ci pour observer le Premier-Né passer, certains y furent une augure bénéfique d'autres y virent un avenir sombre, un ent ne quittait jamais sa forêt.
Au loin une épaisse fumée s'élevait encore de la forêt de Boisdébène, le ciel était noirci au Sud et cela inquiétait beaucoup les chefs et prêtres des villes et villages de la Plaine, pour eux les temps de paix de celle-ci touchait à sa fin.
Sombrécorce arriva à la tombée de nuit devant les portes de la cité naine d'Eisenforg, la cité de Gladurn. Cette cité se trouvait sous la plus haute montagne du pays on la nommait la montagne céleste, personne ne serais jamais allé voir ce qui y trônait au sommet mis à part les grands rois nains de l'histoire, disait-on.
Peu de personnes étaient entré dans la cité et le peu qu'on disait c'est qu'elle était immense, riche, voire majestueuse, on disait de la salle du trône qu'elle aurait put permettre l'élevage de dragon tant elle était vaste.
Ces qualités des grandes cités naines qu'on ne pouvait deviner à travers la porte de Eisenforg, ce n'était qu'une grande porte de pierre d'un noir profond, seul une pierre la surmontait, une pierre précieuse pâle et taillées avec l'adresse des plus grands joailliers nains, c'était la seule chose qui reflétait la puissance et la grandeur du royaume des nains sur cette vaste porte.
Sombrécorce s'en approcha lentement et la regarda de haut en bas, en six siècles elle n'avait évidemment pas changé, il la connaissait il était là lui même lorsque les nains de Galdurn les érigèrent.
Il souleva lourdement son bras et tambourina la porte lentement mais avec force, un son résonna à travers toute la pierre et sembla envahir toute la montagne.
Au dessus de la porte sur une petite corniche creusée dans la pierre apparut une petite tête barbu elle regarde par dessus le rebord que sécurisait un muret de la même pierre noire que la porte.
Gurn trônait pensivement sur son trône écoutant distraitement les propos d'un mineur venu se plaindre d'il ne savait quoi qui se passait en bas dans les forges quand il entendit les pas se rapprochant rapidement qui résonnaient sur la pierre de l'immense salle.
Soudain apparut un de ses gardes, un nain plutôt mince par rapport à la moyenne, à la barbe rousse taillée de façon anarchique, il s'était engagé dans les armées du roi il y avait de ça une semaine.
« -Mon seigneur ! Hurla-t-il en arrivant essoufflé au pied du trône bousculant le mineur qui émit un « hé ! » de mécontentement.
-Le vieux roi baissa les yeux sur son garde et le fixa sévèrement.
-Qu'y a-t-il ?
-Dehors quelqu'un à la porte, il veut entrer.
-Tu parle des coups qui ont résonné dans la montagne à l'instant ?
-Oui c'est lui il veut rentrer il exige que vous lui ouvriez les portes !
-Personne n’exige quoi que ce soit de Gurn fils de Ordurn dites lui de s'en aller comme il est venu, sans me troubler d'avantage.
-Oui je lui ai dit messire, mais il a insisté il a dit que même l'entêtement qu'il connaissait des rois d'Eisenforg ne l'empêcherait pas d'entrer !
-T'as-t-il dit qui il était ?
-C'est un ent, mon roi. »
A ces mots les sourcils broussailleux et gris du roi se soulevèrent d'étonnement.