Les Mondes d'Orichalque
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 Æternum Vale [En cours]

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Aeris

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MessageSujet: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeMer 11 Juin - 16:39

Æternum Vale



LIVRE I : L'HOMME ET LE FOU.





-Il est temps

L'homme aux yeux ardents avachi contre la parois fumante de la maison sursauta, jeta la jeune fille qu'il tenait dans la main et lui enfonça son épée dans le ventre. La pauvre créature émit un gargouillement inaudible et se vida de son sang au pied de l'étrange personnage qui semblait plus intrigué par ce qu'il se passait dans sa tête que préoccuper par la scène d'agonie qui se déroulait sous ses yeux.

Il est temps pour quoi ? Lança-t-il à voix haute.

Trois cents ans pour oublier. Trois cents ans pour pardonner. Trois cents ans pour observer. Trois cents ans pour expier. Depuis trois cents longues années tu uses et abuses de mon corps, tu t'en sers pour violer et détruire à ta guise et je t'ai laissé faire mais maintenant que j'ai respecté ma part du marché, à ton tour !

-Non

-Non ?

-J'aime ma vie, j'aime pouvoir faire tout ce qui me vient à l'esprit et je ne compte pas y renoncer. Tu aurais du réfléchir avant de me confier ce corps.

-Tu es fou si tu crois pouvoir m'enfermer dans mon propre corps.

Soudainement l’œil droit de l'homme se mit à luire, le bandeau de tissu grossier qui le recouvrait s'enflamma et dévoila une pupille rouge sang, l'homme porta sa main sur son visage, il criait, se débattait dans un flot d'insultes mais la lumière devenait de plus en plus forte, bientôt l’œil devint bleu azur, l'homme tomba au sol, sa respiration se fit de plus en plus difficile.

-Misérable..

Ce fut les derniers mots que l'entité prononça, son corps se raidit, il semblait mort quand soudain il prit une violente inspiration, semblable à celle que l'on prend après une longue apnée. Quand sa respiration se fut calmée l'homme se releva en titubant. Il referma son œil bleu et arracha un pan de sa veste pour s'en faire un bandage puisque le précédent avait brûlé lors de la possession. Il balaya le paysage autour de lui d'un air attristé. La maison avait brûlée depuis plusieurs heures déjà, un homme était étendu face contre terre là ou la porte de la chaumière se trouvait jadis, à côté de lui gisait une hache de bûcheron dont il avait voulu se servir pour protéger sa famille et ses biens contre le démon qui était venu jusqu’à sa porte. Plus loin un corps carbonisé trônait au milieu d'un tas de cendre, c'était une mère de famille quelques heures plus tôt, maintenant elle ne pouvait même plus servir de repas pour les charognard tant son corps était disloqué et brûlé. De l'autre côté à la lisière de la forêt un autre corps gisait, une jeune fille débraillée la gorge entaillée, elle ne devait pas avoir plus de seize printemps et elle avait subit le pire des sorts avant d'être achevée sauvagement, après avoir offerte de force tout ce qu'elle était, elle avait été saignée comme une truie à l'orée du bois où son supplice avait eu lieu. L'agresseur avait pris son temps avec elle, combien de fois avait elle demandé grâce ? Combien de fois avait elle souhaité la mort avant qu'elle lui soit donnée ? Le regard de l'homme se détourna du corps de l'enfante et se posa enfin sur celle qui reposait à ses pieds, c'était sa dernière victime. Une autre fille surement la sœur cadette de la première, elle avait assisté à toute la scène l'homme s'en souvenait, elle aurait dut subir le même sort que son aînée si la possession n'avait pas perturbé son assassin qui avait finalement été obligé de l'achever plus vite et sans raffinement de cruauté supplémentaire.
Elle y avait gagné au change, c'étais mieux pour elle de partir vite plutôt que de subir l'humiliation avant la mort .
C'est à ce moment que le petit corps fut pris de soubresaut, elle n’était pas morte mais elle respirait faiblement et bruyamment, l'homme se pencha pour l’examiner, elle sursauta quand il la toucha et tenta de s'éloigner mais ne parvint qu'a remuer mollement et finis par abandonner. Quand ce fut fait, l'homme repris son examen et fini par lui murmurer à l'oreille.

Tu va mourir et même si tu survis tu n'auras plus de vie, tu en a trop vue et trop subit... Je devrais te libérer, c'est le seul pouvoir dont je dispose pour le moment petite, te tuer d'un coup sec et précis. Je te promet que tu ne sentira rien...

L'homme tira son épée, elle était sale, couverte de sang séché et de bien d'autre chose dont il ne vaut mieux pas parler, il essuya la lame sur un pan de son long manteau noir et la plaça sur la gorge de la pauvre fille.

Elle se mit à pleurer et ses gémissement était autant d'accusation pour son bourreau.

-"Non.. S'il vous plait je veux..Je veux.."

Elle ne pu finir sa phrase.

Il était sur le point de lui trancher la tête lorsqu'un souvenir lui revint, il se revi tenant une arme, l'enfonçant dans le corps d'une autre jeune femme. Le souvenir semblait avoir eu raison de sa résolution, il rangea son épée et s'assis à côté de la jeune femme. Elle ne pourrais pas bouger de si tôt si tant est qu'elle puisse bouger un jour, elle souffrira toute sa vie, elle le haïra pour le restant de ses jours.. La meilleur option était de l'achever, pour elle et surtout pour lui. De plus elle finirait par parler de ce qu'elle avait vue et il ne pourrait plus retourner à une vie normal.. Une vie normal ! Quel idiotie ! Il n'avait jamais eu de vie normal, il n'en n'aurait jamais et n'en voulait pas ! Son orgueil se réveilla, il était l'héritier de deux grandes familles d'au delà des flots ! Un immortel ! Peut être l'un des dernier d'entre eux ! Pas un simple humain rêvant de planter des choux jusqu'à sa mort !

-Tue la. Dit une voix dans sa tête.

-Ferme la. répondit le mage.

-Que compte tu en faire ? La sauver ? Impossible et tu le sais bien, je fait toujours mon travail consciencieusement elle est perdu.

-LA FERME !! Hurla l'homme, sa voix se perdit dans les montagnes environnante et la jeune femme toujours allongée sur le sol le fixait terrorisé par ce nouvel accès de rage.

-Laisse moi ! Va t'en ! L'homme criait à présent comme un dément, agitant son épée en tout sens il semblait vouloir chasser un être de chaire qui le tourmentait. Malheureusement pour lui il n'y avait dans ses montagnes aucun être tangible autre que lui et la jeune femme pour déverser sa haine.

-Je ne peu pas faire ça. répondis sournoisement la voix.Nous  sommes un et indivisible.

-C'est faux !

-C'est vrais, aussi vrais que tu ne peu rien pour sauver cette donzelle ! Cria victorieusement la voix.

-Je ne peu rien pour elle ?

-Rien du tout.

-Tu es stupide, tellement stupide..

L'homme se pencha sur le corps de la jeune femme qui le fixait dorénavant avec les yeux vide des morts et des mourants. Il retira le bandeau de fortune de son œil bleu. La scène était plus qu'étrange, l'homme était très bien fait de sa personne, le visage fin et les traits impérieux il avait tout de la grande noblesse de jadis. Un seul détail marquait du sceau de la malchance ce corps parfait, l’œil gauche était gris, gris comme la mer déchaînée, le droit lui était bleu d'azur et donnait un aspect presque divin à son porteur. Le tout rendait l'homme très étrange et avait provoqué une terreur et une haine indescriptible contre lui, si bien qu'il préférait cacher l’œil bleu et prétendre être borgne.

L'aura presque divine se renforça lorsque l’œil droit se mit à briller de mille feu, en un instant la scène disparu dans un flash lumineux.

-Arrête ça !!

Le cris raisonna dans la tête du mage, devant ses yeux le monde disparut dans un fracas d'images tournoyant à une vitesse affolante, il luttait pour garder ses esprits, par trois fois il cru perdre pied, le monde devenait de plus en plus sombre, il suivait maintenant un long tunnel creusé dans la roche, il survola un lac, et franchis une gigantesque rivière gardée par des monstres difformes et dangereux, puis une plaine peuplée de fantômes immobiles et enfin il arriva devant un gigantesque trône d'obsidienne, au pied de l'édifice des fantômes par milliers attendaient dans un silence terrifiant. Le mage parcouru le plus vite qu'il pu la file des morts et quand il eu trouvé ce qu'il cherchait il saisi l'un des fantômes, et s'élança en direction du plafond de la grotte, arrivé contre la voûte celle-ci  se déforma comme sous l'effet de la la chaleur ou d'un mirage et s'ouvrit en deux, l'homme et le fantôme s'y engouffrèrent.  

Tout était redevenu stable, la caverne avait disparut, la maison et ses cadavres était de nouveau autour du magicien. Devant lui, la jeune femme était allongé en silence, les yeux fermé. Une légère respiration soulevait régulièrement sa poitrine.

-TU ES COMPLÈTEMENT FOU ! TU VEUX NOUS TUER ?!

-Il n'y a pas de "nous".

Le mage était à bout de souffle, sa vision était trouble et il ne tenait presque pas assis.

-A quoi penses tu ? Aller là-bas pour cette..cette sale traînée !!

-Je l'ai sauvée Fou.

Il y avait une pointe de satisfaction dans sa voix, peu être même de la moquerie.

-Superbe ! Vraiment nous avons faillis mourir et être dévoré dans les profondeurs de l'enfer mais nous avons pu sauver une salle gamine ! Et tout ça pour quoi ?? Pour que tu ais raison ? Quand cesseras-tu de t'opposer systématiquement à moi ?? Si tu m'écoutais elle serait toujours en vie !

-NE PARLE PAS D'ELLE ! TU l'as tuée ! TU me l'a prise alors par tous les dieux n'évoque jamais plus sa mort ! C'est notre pacte, je t'ai laissé joué trois siècle en échange de l'oubli éternel. Souviens toi bien de cela !

Le Fou ne répondit pas, au fond le mage en fut attristé, il était agréable de pouvoir décharger sa haine et sa colère sur quelqu'un ou quelque chose.. Cependant maintenant qu'il avait ramener la jeune femme il fallait qu'il s'en occupe, si elle mourrait des ses blessures ou du froid qui viendrait avec la nuit non seulement il aurait pris un risque inutile mais le Fou en tirerait une grande satisfaction et cela il ne pouvait le permettre. Il entreprit donc de transporter le corps jusque dans un endroit plus sure et plus sec car les nuages qui passaient les cols au sud annonçaient de violentes pluies pour la nuit qui n'allait pas tarder à tomber. C'est avec le corps dans les bras qu'il s'enfonça dans la forêt, son but était de rejoindre une petite grotte qu'"il" avait utilisé la veille.

Après une heure de marche difficile à travers le bois sauvage il finit par retrouver la fameuse caverne, elle était beaucoup plus petite qu'il ne s'y était attendu et n'offrait qu'un abris limité, il déposa donc la jeune fille au fond de l'excavation le plus loin possible de l'entrée et donc des intempéries. Il dessina ensuite sur le sol devant la grotte un petit symbole représentant une sorte de dragon enchaîné. Une fois le dessin terminé une ligne lumineuse apparut devant l'entrée de la frotte et l'homme sortit chercher quelques branchages pour le feu et si possible de herbes ou des bandages pour soigner son fardeau. Il ramena dans un premier temps le bois et alluma un petit feu à l'abri du vent et de la pluie. Il reparti ensuite dans les bois de plus en plus sombres à la recherche de quelque remède qu'il pourrait utilisé, n'ayant pas trouver ce qu'il cherchait dans le bois il décida de retourner fouiller la maison sinistrée dans l’espoir d'y trouver quelque chose d'utile. Pour vivre en autarcie comme il le faisait ces gens avaient forcément de quoi se soigner. La maison avait brûler de fond en comble et seul quelques bout de tissu pouvant servir de bandages était encore utilisable ainsi qu'un flacon de lait de pavot et quelques autre plante fanée.

Il revint au milieu de la nuit, devant la caverne un grand loup noir de jais gisait sur le flan, son corps était en parti carboniser et sa nuque avait été brisée. Le symbole sur le sol représentait à présent un dragon crachant du feu sur une petite silhouette d'animal.

Une fois à l'intérieur de la caverne l'homme s'approcha de la forme couchée, imbiba un bout de tissu avec la sève d'une plante étrange au feuille rouge, avant de l'appliquer sur les blessure les plus graves il saisi la tête de la fille entre ses doigts et lui boire une grande gorgée de lait de pavot. Ayant retiré la tunique de sa patiente le mage déposa délicatement le tissu sur la plaie au ventre. La fille s'éveilla soudain et se mit à hurler, malgré la forte dose de pavot la douleur était probablement insoutenable, cette plante qui venait d'au delà de la mer possédait des facultés régénératrice fantastique mais provoquait une grande douleur qui avait tué plus d'un utilisateur, le mage l'avait sortie d'une petite sacoche qui pendait sur son flanc et il ne cachait pas sa surprise en constant que le médicament fonctionnait toujours après trois cents ans. Fatiguer d'entendre la fille crier plutôt que soucieux pour sa santé mental il posa sa main son front, une lumière bleuté en jaillit et la jeune fille retomba sur son oreiller improvisé, visiblement inconsciente.


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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeMer 11 Juin - 20:09

La nuit fut longue, il fallait toutes les demis heure endormir la fille qui se réveillait en hurlant, le mage ne dormis pas, entre la préparation des remèdes, ses soucis et l'insomnie qui le rongeait depuis toujours il ne pouvait ne serait-ce qu'imaginer dormir dans ces conditions.

Quand le soleil commença à percer à l'horizon la fille semblait être entièrement revenue, sa respiration était normal, son état stable malgré l’arrêt du traitement et ses crises de douleurs c'étaient arrêter également. Le mage semblait plongé dans ses pensées et à en juger par son expression il devait être en conflit avec son passager. Au bout de quelques minutes de réflexion intense l'homme se leva, tira son épée et trancha d'un coup sec la paume de sa main droite, il se baissa ensuite pour ouvrir celle de la jeune femme et y posa la sienne.

-Moi Aeris de la maison Sombrécume implore les trois et les douze, par la grâce de vos bénédiction et par la volonté de la Terre, du ciel et de l'éternité je demande le pouvoir sur cet esprit.

-Que fait-tu ?

-J’arrange un peu sa mémoire, tu as raison sur un point il serait impossible de l'emmener où que ce soit si elle me haie.

-J'aurais préféré que tu la tue...

Le mage ne répondit pas, il ferma les yeux et resta silencieux plusieurs minutes.

- Je suis Aeris, un mage itinérant. T'as maison à été attaquée par un démon, je suis arrivé trop tard pour sauver t'as famille mais j'ai réussi à te sauver toi. Tu étais grièvement blessée, je t'ai soigné et tu peu me faire confiance.

-C'est simpliste.

-Il ne faut pas en dire trop, elle créera elle même sa réalité à partir de cette base simple, c'est une méthode plus sure avec moins d'effet secondaire que de détailler tout le mensonge.

-Je suis soulager

-A quel sujet ?

-Eh bien quoi que tu dises tu es toujours le même, pour le moment tu ment et tu manipule cette traînée, bientôt tu pourra recommencer à tuer comme avant.

-Ça n'arrivera pas, je ne tuerais plus.

-Tu te ment à toi même...

-Tu à raison Fou, il y a bien une personne que je veux tuer... Toi.

-Si tu en à le temps peut être me tueras tu.. Mais j'en doute.

Plus la matinée avançait plus le mage était impatient de partir, vers dix heures il tournait comme un tigre en cage devant l'entrée de la caverne.

-Çà suffit porte la !

-Si je lui est donné une de mes précieuses étoiles de sang c'est justement pour ne pas avoir à la porter !

-Cesse d'être fainéant et allons y.

-Je me demande pourquoi je te parle..

-Tu n'as rien de mieux a faire je suppose... Allez porte la qu'on puisse partir, je ne supporte plus cette caverne !

- Il n'en ai pas question.

-Cesse d'être effarouché, prend cette gamine dans t'es bras et sort moi d'ici !

L'homme sembla hésiter, il regarda quelques seconde la jeune fille allongée sur le sol, puis se baissa et la souleva. Il sortit de la caverne avec son fardeau aux creux des bras et s'enfonça dans le bois en direction de l'Ouest.

-Elle est mignone non ?

-Tu es immonde.

-Serte mais je ne l'ai pas choisi par hasard tu sais..

-Je crois que je ne veux pas savoir. Trancha le mage.

La journée de marche fut longue et éprouvante, au grand damne du mage ça protégée ne s'éveilla pas, elle était vivante et en parfaite santé pour quelqu'un revenant du pays des morts mais elle semblait refusé d'ouvrir les yeux. Arrivée dans une plaine parsemée ça et la de quelques buissons d'aubépine le mage déposa son fardeau au pied de l'un d'eux, dessina à nouveau la rune représentant le dragon enchaîné sur le sol et parti en direction du petit cours d'eau qui gargouillait paisiblement au fond d'une ravine verdoyante.

-On ne va pas s'en sortir à ce rythme. Se plaignit le Fou.

-Et que propose tu pour y remédier ?

-Abandonne la dans les bois, la nature fera le reste..

-Ce n'est pas différent de la tuer moi même tu sais.

Avec l'habitude la mage répondait à présent au Fou par la pensée et plus à haute voix, il considérait la méthode plus simple et surtout plus viable, s'il devait resté avec une enfant il ne pouvait pas se permettre de parler tout seul tout le temps. Tandis ce qu'il remplissait sa gourde dans la rivière il remarqua sur l'autre rive une petite créature, elle était blanche, haute comme trois pommes, elle sautait en tout sens, sentait chaque brin d'herbes qu'elle croisait. La scène aurait probablement était très belle et digne d'être chantée par quelque Barde sauvage en manque d'inspiration, si l'homme n'avait saisi une pierre pointu pour la jeter avec force sur la créature qui s'effondra le crâne éclater.

-J'aime quand tu fait ça.

-Je chasse pour manger, rien d'anormal. Répliqua l'homme en traversant l'eau vive à la recherche de son dîner.

-Tu as pris plaisir à tuer cet animal.

-Je n'ai jamais aimé ces créature. Ce défendit le magicien.

-Ne dit pas de bêtise, tout le monde aime les lapins !

L'homme ne répondit pas, il fouillait les herbes hautes à la recherche de son lapin quand un second apparut au pied d'un bouquet de bruyère, sans l'ombre d'une hésitation une nouvelle pierre vola en direction du future dîner.

Quand il retourna dans la plaine avec les deux lapins écorchés pendant à sa ceinture il trouva une troisième de ces créature carbonisé au centre d'un cercle de terre noirci, le dragonnet avait attaqué la pauvre bête qui s'était trop approché du sceau.

-Redoutable ce sortilège, je ne sais pas ce que serait devenu la fille si le lapin l'avait attaqué !

La raillerie ne trouva aucun publique et tandis ce que le mage réunissait un peu de bois pour le feu le Fou contrairement à son habitude choisi de garder le silence. Une fois le dîner préparer l'homme dégusta deux des lapins et laissa le troisième qui était carbonisé au cas ou la petite se réveillerait. Heureusement elle resta endormis toute la soirée et au matin à l'heure du départ elle ne semblait toujours pas disposé à ouvrir les yeux.

-Je crois que ça m'énerve un peu. Avoua le mage.

-On a des regrets ? La forêt n'est qu'a une demi lieu derrière nous tu sais.

Une fois de plus les conseils du Fou furent ignoré et l'homme porta toute la journée celle qu'il avait sauvé. Le soire venu il avait entrepris de gravir une nouvelle montagne aux pentes arborées et giboyeuse quand un feulement retentit dans son dos. La créature à l'origine du bruit ressemblait à si méprendre à un Lynx, en vérité mis à part sa taille digne d'un cheval de guerre c'était tout a fait un Lynx, sa belle fourrure grise, ses yeux bleu claire et ses longues oreilles se terminant en un bouquet de fourrure noire donnait à la bête une grâce singulière. Sans se départir de son calme le mage déposa au sol son fardeau, se retourna vers la créature et entrepris de s'approcher d'elle le plus calmement du monde.

-Il est plutôt gros celui-ci. Méfie toi, je doute que ton combat contre les trois lapins d'hier t'ais préparé à ça.

-Au contraire il fera parfaitement l'affaire.

-Pour ?

-Porter la gamine.

-Tu n'a rien trouvé de mieux qu'un Lynx géant pour te servir de bourrique ?

-Avoue qu'il est bien plus beau qu'un vulgaire cheval.

Le Lynx se sentant probablement mit de côté par le mage qui continuait de se parler à lui même décida d'attaquer, il parcouru en un bond les dix mètres qui le séparait encore du magicien, sure de sa victoire la créature poussa un rugissement victorieux en enfonçant ses griffes dans la chaire de l'homme. Mais lorsque la bête se retrouva à mordre le manteau vide de son adversaire son air triomphant ce changea rapidement en miaulement dépité, il tournait en tout sens cherchant des yeux son repas. Soudainement la créature s'immobilisa, son regard venait de croiser celui de son opposant, l’œil gris sembla grossir, bientôt il engloutit la tête de l'homme puis son corps entier, l'animal se trouvait dorénavant face à une gigantesque pupille froide comme l'acier qui semblait regarder au plus profond de son cœur.  Prise de panique la créature tenta de s'enfuir mais son corps refusait de bouger, tétanisé la bête ne pouvait que regarder l’œil enflé jusqu’à caché le soleil couchant et plongée la forêt entière dans les ténèbres.
Un instant plus tard le Lynx était revenu à sa place, il était couché sur le flan et le mage lui grattait la tête d'un air distrait. Agissant selon son instinct la créature voulu sauter sur l'insolant personnage et le déchiqueter mais à peine l'idée l'eu-t-elle traverser que la gigantesque pupille réapparut le plongeant à nouveau dans la nuit.
Face à ce pouvoir qui le dépassait totalement le Lynx se résolu à accepter les caresses de l'homme, quelques court instant plus tard il ronronnait tel un chaton à peine sevré, se roulant sur le dos en signe de soumission, ou peut être simplement pour que l'homme lui gratte le ventre.

-Tu as une tanière non ?

La créature sembla comprendre ce que l'homme demandait et pour cause la question lui avait été posé non seulement à voix haute comme n'importe qui l'aurait entendu mais aussi directement dans sa tête. Le lynx qui c'était relever s'appraita à bondir dans les bois quand un sifflements le rappela à l'ordre, la bête se retourna surprise.

-Porte la ! Lui dit le mage en montrant la fille couchée sur le sol. Et ne l'a fait pas tomber si tu tient un temps soit peu à la vie.

-Tu es encore plus démoniaque que moi.

-Et pourquoi ça ?

-Tu capture des animaux dans la forêt, tu les prives de repas et tu les forces même à porter t'es affaires..

Pour la première fois l'homme sourit. Mais son sourire s'effaça rapidement quand il vit le Lynx prendre la fille dans son immense mâchoire.

-Méfie toi Lynx.. répéta l'homme.

La créature sembla l'ignorer mais desserra quelque peu sa prise sur le corps dans sa gueule avant de s'élancer dans le bois en direction des sommets, une fois la nuit tombé l'homme, le Lynx et l'endormie arrivèrent dans une caverne caché à l'ombre d'un imposant rocher jaillissant de la montagne comme une dent de pierre.  

-A ce rythme on finira par porter des peaux de bêtes..

-Tu as un problème avec les grottes ? Railla le mage.


Dernière édition par Aeris le Sam 14 Juin - 20:49, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeJeu 12 Juin - 20:07

Aeris se trouvait devant l'entrée de la tanière du fauve, il fixait l'horizon comme il le faisait chaque jour à cette heure ci depuis presque deux semaines maintenant, à côté de lui le grand Lynx somnolait l'air satisfait. Malgré le temps qui passait la fille refusait de s'éveiller, chaque jour le Fou proposait de l'égorger, de la jeter dans un ravin ou de la donner en repas au Lynx et chaque jour le mage devenait de plus en plus irritable et finalement le Fou d'ordinaire si bavard et têtu fini par abandonner et se réfugia dans le silence.
Le mage passait le plus claire de son temps à l'entrer de la grotte à réfléchir, en fait en dehors des repas et de ses courte phase de sommeil il ne faisait que ça.
Certain jour cependant le Lynx se laissait chevauché, alors le mage partait avec lui, courrait par delà les montagnes et les crête jusque dans les vallées en fleure du sud, la créature ne semblait par connaître la fatigue et courrait avec une agilité et une vélocité étonnante. La région était particulièrement montagneuse, aussi loin qu'il avait put se rendre le mage ne croisait jamais rien d'autre que des forêt ou d'étroites vallées parcouru de torrents. Les rares habitations qu'ils croisaient était en ruine et abandonné. D'après ces estimations le mage comptait une quarantaine de lieux avant de trouver le premier humain dans ses montagnes, la présence du Lynx géant avait probablement un rapport avec cela mais le fait que le Fou ce soit installé ici quelques temps expliquait tout aussi bien voir mieux peut être la rareté des hommes dans la région.

Malgré tout le Lynx disait qu'il y avait très loin au delà des hautes crête et des sommet brumeux un large fleuve et que sur les rives du fleuve se trouvait une immense cité des hommes. Le mage avait plusieurs foi demandé à s'y rendre mais la bête prétextait que c'étai trop loin, qu'un Lynx ne pouvait quitter son territoire si longtemps sans retrouver sa tanière occupée à son retour. C'était de simples excuses, aucune créature dans ces montagnes ne serait assez folle pour s'installer dans la grotte du gigantesque félin avant des années après le départ de celui-ci mais la résolution de la créature semblait inébranlable sur ce point. Le mage demanda donc à aller chez les hommes et ce quelques soit l'endroit, une grande ville étant exclut un simple village connecté à une route ferrait l'affaire. Ce n'est qu'après de longue heures de négociation et de menace que le Lynx accepta de les conduire lui et la fille dans une bourgade isolé non loin des vieilles forteresses de pierre qui parsemait la frontière de Standart un petit royaume un peu sauvage, jadis très puissant et peuplé de guerrier aussi fort que désordonné.
Le départ eu lieu à la fin de la troisième semaines, moment ou Aeris perdit patience quand au réveil de sa protégée, au matin il attacha la fille  sur le dos du Lynx et quitta le refuge en direction de la bourgade, deux jours de marche furent nécessaire pour atteindre un misérable village perdu au cœur des montagnes et dépourvu des institution les plus élémentaire, il n'y avait là ni auberge, ni maréchal ferrant, ni forgeront. C'est à peine s'il y avait une dizaines de maisons coincé sur un petit promontoire de roche qui surplombait une grande zone cultivé, le paysage était charmant, le blé dans la plaine formait un superbe parterre dorée, les maisons quoique simple étaient d'un blanc éclatant qui contrastait avec la pierre ocre du promontoire.
Le gens qui vivait là était en paix, les paysans étaient au champs, le meunier au moulin et les femmes s'occupait de toute sorte de tache éprouvante qui leur étaient réservées, rien dans cette belle journée ne laissait présager les funestes événements qui se produirait une fois la nuit tombée. La seule ombre au tableau, le seul élément inhabituel était le Lynx géant et le mage qui approchait à l’abri d'une crête pour n'être vue de personne.

A la nuit tomber l'homme et la créature se faufilèrent à travers les ombres inquiétante qui recouvraient les montagnes pendant les heures les plus sombres. Par un jeu de malchance funeste ce ne fut pas le mage qui entra en premier dans la bourgade endormis, mais un monstre autrement plus dangereux. La créature avait revêtis pour l'occasion une apparence humaine, mais sous le masque il n'y avait rien d'humain dans ses yeux haineux et froid, ni dans les crocs luisant qui jonchait sa gueule. Alors que la chose parcourait le village avec intérêt, une petite vieille sortis d'une maison illuminée, elle portait dans sa main raidit par les ans une cuvette de bois qu'elle s’apprêtait probablement à remplir au puis du village.  Lorqu'elle tomba sur la créature la vieille s'arrêta, plissa les yeux pour mieux considérer son interlocuteur de demanda d'une voix ferme.

-Vous êtes perdu étranger ?

La chose ne répondit pas et s'approcha doucement de l’ancêtre, arrivé à moins d'un pas l'étranger émis un grognement guttural à mis chemin entre un mot et le cris d'une quelconque bête sauvage, la vieille répéta ça question.

-Êtes vous perdu étranger ?

Cette fois la chose sembla prendre peur, elle fit un bon en arrière pour ce mettre hors de portée des main déformé de la vieille, celle-ci levait en effet sa canne en direction de la bête et laissa tomber son baquet.
Aeris venait d'entrer dans la bourgade endormis quand il sentit un danger imminent, il se retourna et ordonna au Lynx de fuir l'endroit au plus vite et de l'attendre derrière la crête. La bête terrorisé ne se fit pas priée et s'en fut vif comme l'éclaire sur le versant escarpé.
Le mage retira le bandeau de son œil droit et s'avança lentement dans le village, il régnait ici une tension étouffante, les ombres oppressante se glissait entre les maisons et plus l'homme progressait vers l'intérieur du lieu plus l’atmosphère devenait oppressante. Arrivé à un certain point l'homme ne pouvait simplement plus avancé, il décida de gravir l'une des maisons pour avoir une vue d'ensemble, parvenu sur le toit il eu simplement le temps de voir une vieille dame lever sa canne vers un homme encapuchonné avant que les deux êtres ne se change en monstres.
Celui qui avait été la vielle dame à la canne était une sorte de spectre blanc ressemblant vaguement à un serpent monté sur quatre pattes d'aigle au sert puissante, la tête elle s'apparentait plus à celle d'un loup pourvu de seulement deux moustaches vaporeuse complètement disproportionnées. L'autre bête s’apparentait plutôt à un corbeau se tenant debout et possédant une paire de bras squelettique en plus de ses ailes noir. La description que l'on pouvait faire des créatures ne rendait aucunement justice à ce qu'elles étaient réellement, aucun mot humain ne pouvait décrire ces tailles changeantes ni ces corps vaporeux et irréels.  L'air sembla cesser de bouger, les oiseaux nocturne se firent silencieux et une brume surnaturel s'empara du vallon, la magie sous sa forme la plus palpable suintait de toute part et ceux qui y était sensible avait l'impression de baigner dans un confort abjecte et dangereux. Quand les deux apparitions se mirent en mouvement des vagues insoutenable de cette même magie qui saturait l'air se rependait dans toute les directions, pendant de cours instants qui semblèrent durer une éternité le serpent et le corbeau se livrèrent une lutte acharnée. Et soudain tout s'arrêta, la magie quitta le vallon, la brume se dissipa la vieille avait disparut et seul l'homme-corbeau se tenait au milieu de la rue. Lorsque celui-ci tourna son regard mortel vers le mage qui l'espionnait le sang d'Aeris ne fit qu'un tour, son œil azur se mit à luire, la brume retomba et envahi à nouveau le village, deux nouvelles forme s'affrontaient dans les ténèbres, l'étrange corbeau déchira la poitrine de son adversaire avant de se retrouver nez à nez avec une gigantesque pupille argenté qui enflait jusqu'a masquer entièrement la lune, la créature bondit à travers l’œil qui ce dissipa comme un mauvais rêve. La bête était de nouveau seul  dans le village endormis.

Au matin il ne restait dans le vallon que des ruines fumantes, toutes les créatures vivantes avaient été dévorées, les champs et les maisons étaient méconnaissables. Derrière la crête qui surplombait les ruines un homme était recroquevillé contre un rocher le visage dans les mains, à coté de lui un Félin inquiet scrutait l'horizon tous les sens en alerte.
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeLun 30 Juin - 15:06

Dans les mer de l'Ouest:

-Comment ça ce présenta capitaine?

L'homme en uniforme bleu qui venait de gravir les quatre marches séparant le pont de gouverne du pont principal était le second, son capitaine debout devant la barre était un homme d'apparence assez jeune, plutôt grand et toujours sur de lui, il disposait d'une autorité naturelle hors norme. Certain prétendaient que cette autorité provenait de ses yeux noir légèrement irisé qui lui donnait un regard perçant et presque hypnotique, ainsi il n'avait jamais eu à élever la voix sur l'un des ses matelots et il ne braillait jamais d'ordre comme tous les autres commandant le faisaient sans cesse. Même lors des tempêtes les plus vives sa voix de stentor couvrais le bruit des flots et du vent et c'est avec un calme surnaturel qu'il donnait ses directives à son équipage qui de surcroît n'en avait pas besoin. Il était respecter par ses hommes qui lui vouait une loyauté indéfectible et craint par ses ennemis pour son courage, son intelligence et la grande qualité du moindre de ses matelot, du second jusqu'au mousse chacun était un marin expérimenté et un combattant hors norme. L'Eperont était donc tout naturellement le meilleur vaisseaux de la flotte des îles d'Iver et probablement le meilleur du continent. Et pourtant la majeure partie de l'équipage revenait de loin, assassin, alcoolique, voleur ou joueur malchanceux chaque marin avait une histoire peu glorieuse à comté sur le temps d'avant leur embarquement (souvent forcé) sur le navire.
En effet le Capitaine avait toujours eu un faible pour les cas désespéré et désespérant et choisissait ses hommes  dans les tavernes mal fréquentée, les ruelles obscure et les cachots qu'il visitait lors de ses escales, la plus part devenait des marins hors normes, respecté et convoité sur d'autre vaisseau mais ceux qui échouaient était jeter au premier port sans argent et sans bagage, c'était la décharge, le sort des fainéants et des incapables. Ainsi le cuisinier était un ancien assassin de renom, la vigie un proxénète reconvertie et une grande partit des matelots étaient criblé de dette ou plein d'alcool avant de se réveiller un matin dans la cale du grand vaisseau.

-Réveil les hommes Clef, fait donner toute la voile et armer les balistes, il y a deux Aiglon droit devant nous ! Répondit le capitaine avec un large sourire, le dénommé Clef parti en courant sur le pont, saisi une chaîne argenté et tira un grand coup dessus. De petites cloches se mirent à sonner dans tout le bâtiment si bien qu'en moins d'une minute les premier marins sortaient en nombre des cales l'épée au claire.

-Deux vaisseaux Taeguin droit devant, donnez toute la voile, tout le monde aux postes de combat et armez les balistes !

Les hommes s’exécutèrent, rapidement les haubans fourmillaient de monde, les larges voiles blanches s'ouvraient et capturaient le vent d'automne, sur le pont les hommes hissaient deux balistes et et quelques scorpions pour préparer l'abordage. En cinq minutes tout était prêt, le vaisseau était plongé dans les ténèbres précédent le levé du soleil et c'est dans un silence complet que L'Eperont ce plaça derrière sa première victime, un bateau de guerre d'une cinquantaine de tonneaux avec deux mâts. Ses voiles blanche étaient ornées d'un aigle rouge à deux tête, symbole des Taeguin, grande famille du sud et actuel maître d'Erimbohr et des landes de Taeguin, ils étaient probablement la plus puissante famille du pays, mais ce matin là seul la défaite les attendait.


Frontière Nord de l'empire d'Azure, Château de Castel-Fork.

-Réveil toi imbécile !

-Hein ?  quoi ? Répondit le soldat avachi sur le comptoirs.

-Tu as un client.

-Tss, encore un salaud qui vient faire un rapport, je te le dis moi ces con la on devrais pas les laissé passer !

-C'est ça et pourquoi pas donner le nord au sauvage tant qu'on y est... Allez lève toi gros lard !

L'homme se leva difficilement, s'appuyant sur sa lance il sortit de la taverne d'un pas mal assuré. Le soleil pointait tout juste à l'horizon et un cavalier impatient attendait devant la lourde porte du château c'était une nouvelle journée exécrable qui commençait pour Fenrik.

-Qu'est'ce tu fait la mon gaillard ? On t'a pas appris à attendre le levé du jours pour venir emmerder les gens ! Fenrik avançait vers le cavalier qui restait impassible.

-Je suis messager, je porte des messages, tu es garde de la porte, tu ouvre la porte. On ne te paie pas à boire dans les tavernes !

Fenrik s'arrêta à quelques mètres du cavalier, se redressa légèrement et ajusta sa lance le long de ses jambes dans un garde à vous mal assuré.

-Excusez moi seigneurs messager, vous avez raison. Je manque à tous mes devoirs en picolant lors de ma garde.  

-Eh bien ouvrez cette porte.

-Cependant, on ne me paye pas non plus pour servir de portier voyez-vous..

-A quoi servez vous alors, à retarder les messagers ?

-Certes non.

Fenrik serra sa lourde lance dans sa main et d'un geste vigoureux la projeta sur le cavalier, celui-ci reçut le projectile dans le torse et tomba sur le sol. Le soldat qui semblait avoir miraculeusement décuvé s'approcha du messager à terre, il se pencha au dessus de lui en feignant de vouloir comprendre les gargouillis que le pauvre homme émettait en s'étouffant dans son sang, puis d'un geste vif il retira sa lance libérant le flot vital qui s'écoula sur les dalles.

-Vois tu mon ami, mon travail à moi c'est de tuer les cons qui cherchent à passer la jolie porte que voici. Dit il en montrant la dite porte du bout de sa lance.

-Et comme tu peu le voir je fait bien mon travail. Continua-t-il d'une voix suave.  

Le deuxième homme qui avait assisté à la scène s'approcha de son camarade et mettant une main sur son épaule il lui glissa quelques mots à l'oreille.

-Il avait peut être un message important tu ne crois pas ?

L'autre se releva et entrepris de nettoyer sa lance dans le caniveau remplit par les pluies de la veille.

-Il n'y a aucun message important ici, la seul chose qui compte ici mon vieux c'est tuer ou être tuer. Celui-ci était dans la mauvaise catégorie voila tout.

-Comment peu tu être garde de la porte si tu tue tous ceux qui demande à entrer ?

-Parce qu'avec moi les portes son bien garder, pardi !  

L'autre s'éloigna en marmonnant:

-Un vrais pays de sauvage...

Nord de l'Empire d'Azure, Citadelle de la Route-de-la-Roche.

-Les Sauvages sont ici, au nord des montagnes du Risse, d'après nos information ils avancent plutôt lentement vers le sud.

Deux hommes étaient penchés sur une carte grossière de la région la plus sauvage du pays, l'un était Enris de Gaberoche, maître espion de la couronne et cartographe renommé, l'autre était le talentueux général Teht, il commandait à plus de 20 000 hommes et avait été charger par sa majesté en personne de rétablir la paix dans le nord. Enris prévoyais les déplacements de l'ennemis sur la carte.

-Voyez-vous ses sauvages sont m'a-t-on dit d'excellent cavalier, en prenant ce paramètre en compte ils n'ont que peu de choix pour nous atteindre, soit ils coupent par les collines et perdent plusieurs semaines de chevauché soit ils prennent par la trouée de Fork.

-Combien d'hommes avez-vous repéré ?

-Les rapports les plus alarmant parle de 15 000 chevaux.

-Combien de temps pour atteindre la trouée en partant du Lac-Mirore ?

-Si on considère qu'ils sont déjà sur la rive sud du lac, ce dont je doute, ils atteindront la trouée dans disons deux semaines, trois s'ils traînent en route.

-S'il passe par les collines ?

-Pas moins de 5 semaines de chevauché ,et ils seraient fou de passer par les collines.

-Pourquoi cela ?

-Eh bien général il y a dans ces collines des forces qu'aucune armée ne peu défier, les dieux et les démons parcourt la région dit-on et la plus part des fermes isolées et même  certains des grands villages du pays ont été détruis. De plus c'est une régions de haute montagne qui n'a de colline que le surnom.

-Les dieux et les démons ? Et à quoi ressemble donc les dieux ?

-Ils se cachent parmi les hommes, personne ne peu les reconnaître mais des rumeur circule depuis peu sur un homme étrange qui détruiraient tout sur son passage. Il est possible qu'il soit l'un de ces "démons".

-Un homme... Il est seul ?

-Oui d'après les rapports il aurait un œil rouge, les cheveux noirs... M'enfin out ceci ressemble à une légende à mon avis.

-Un seul œil ?  

-L'autre serait caché dit-on.

Teht sembla plongé dans une réflexion intense. De longue minutes passèrent avant qu'Enris ne reprenne la parole d'un ton mal assuré. Il était visiblement surpris par la soudaine gravité qu'il lisait sur le visage d'ordinaire impassible du général.

-Si les démons vous inquiètes nous pouvons fermer la frontière avec Standart, ainsi il n'entrera jamais dans l'empire.

-C'est cela faites, faites.

L'homme replia la carte se dirigea d'un pas raide vers la sortie quand il fut rappeler par le général.

-Envoyé un message à Castel-Fork, le général Teht arrive d'ici à une huitaine de jours avec 20 000 hommes le seigneurs du lieu est prié de s'assurer de la possibilité de faire camper et de nourrir l'armée de l'empereur.

L'autre répondis d'un ton hésitant.

-Les seigneurs de ces contrées sauvages sont pauvre messire, je doute qu'il puisse nourrir une tel armée...

-Il trouvera de quoi nourrir l'armée quand le messager lui donnera la compensation financière dut aux amis de l'empereur...
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeVen 4 Juil - 14:19

Vers midi le mage ce décida enfin à bouger, lentement il se releva, secoua le Lynx qui s'était assoupis et s'approcha de la fille endormis. Il marchait lentement et ses jambes semblaient fragiles et faibles comme celles d'un fans, la rencontre de la nuit lui avait retiré toute énergie et tout son corps tremblait encore de terreur, jamais il n'avait ressentit ça, jamais il n'avait vue plus que cette nuit, le fossé qui pouvait le séparer des forces surnaturel de ce monde. Un combat contre cette créature était perdu d'avance, même la fuite la plus rapide lui avait presque coûté la vie, son assurance habituel d'homme sur de sa force avait laissé place à une crainte fébrile et aux doutes, pour la deuxième fois de sa vie il douta de pouvoir atteindre son but.

Pour le moment le mage préféra remettre à plus tard ses sombres réflexions, il descendit de la crête sur le dos du Lynx portant la fille inconsciente dans ses bras.
Arrivé en bas il parcourut avec la plus grande méfiance le village en ruine, il ne restait plus rien d’utilisable parmi les décombres, tout avait été méticuleusement détruit.

Tandis qu’il marchait entre les maisons un petit groupe de cavalier  en armure sortit de la forêt qui s’étendait au delà des champs exploité jusqu'à la veille par les villageois, les hommes traversèrent l’étendue calciné dans un silence de mort. Quand l’un d’eux aperçut au sommet du rocher un homme monté sur un gigantesque Lynx qui attachait ce qui ressemblait à une femme sur le dos de sa créature, son âme de chevalier, rêvant de damoiselle à sauver ce réveilla. Il poussa du coude son camarade le plus proche et ils mirent l’homme et le Lynx en joue, leurs lourdes arbalètes se détendirent et deux carreaux meurtriers s’envolèrent.  Le premier frappa la roche au pied du mage et le second lui traversa l’épaule pour finir sa course dans un crâne noircie par le feu. Il se hissa promptement sur le dos du félin et lui ordonna de prendre la fuite, d’un bon monumental l’agile créature se mit hors de portée des redoutables armes de leurs adversaires et entreprit une nouvelle fois de trouver refuge derrière la crête rocheuse.

Quand le Lynx parvint au sommet du versant deux nouveau carreaux sifflèrent à ses oreilles, les cavaliers gravissaient aussi vite qu’ils le pouvaient la pente escarpée qui menait au village en contrebas et les deux plus rapide étaient de nouveaux prêt à tirer. La créature passa par dessus les rochers et entreprit de dévaler la pente opposée pour mettre le plus de distance possible entre lui et ses poursuivants. Sur son dos le mage n’était plus en état de guider le monstre, son teint devenait de plus en plus livide à chaque seconde qui passait et il consacrait ses dernière force à retenir le corps de la jeune femme qui était balloté en tout sens. La fuite fut longue, elle dura toute la journée. Dix fois le Lynx à bout de souffle s’arrêta pour reprendre haleine et dix fois les cavaliers sur ses talons jaillirent de nul part et tentaient de l’abattre.  Quand le jour commença à décliner le Lynx parvint à semer les chevaux dans la montagnes, se ne furent pas les pattes puissantes de l’animal qui lui permirent de distancer ses ennemis, à ce jeu là les chevaux des montagnes excellaient tout autant que lui, non ce furent ses deux yeux verts qui pouvaient percer les ténèbres les plus obscures alors que les montures des hommes devaient s’arrêter au crépuscule, lui continua sa course parmi les cimes jusque tard dans la nuit ou il ralentit à l’approche d’un ruisseau.

Le mage était allongé sur le dos du Lynx, ses doigts semblaient déformé  tant il serrait la crinière de l’animal sa tête reposait sur l’encolure grisonnante, sa main droite lui assurait une prise sur Lynx et son bras gauche enserrait la taille de la jeune femme en équilibre précaire. L’homme ne bougeait pas, ses yeux étaient clos et la jeune femme endormis n’aurais sans doute pas pu entendre son cœur et ce même si elle était couchée tout contre lui, la tête reposant au creux du cou de l’étrange cavalier.

Tandis ce que le Lynx se penchait au dessus de l’eau avec une avidité évidente un cris le fit sursauter, sur son dos la petite avait ouvert les yeux, terrifiée de trouver un homme penché au dessus d’elle, elle avait poussé le mage de toute ses forces et le corps inanimé était tomber sur le sol meuble de la rive, avant qu’elle n’eût pu faire un geste de plus le bond de surprise du félin l’avait à son tour jeter au sol, elle tomba dans le torrent et lâcha un cris quand l’eau glacial trempa ses vêtements, rampant dans l’obscurité pour s’extirper du lit elle atteignit la berge en haletant, sa main serra quelque chose de froid, elle tira pour s’éloigner de l’eau et se retrouva penchée au dessus du corps d’un homme, c’était celui qu’elle avait pousser quelques secondes plus tôt. Quand elle aperçut son visage blafard elle eu un mouvement de recul et retomba le long de la pente boueuse jusqu'à heurter une surface dure qui ce mit en mouvement, la chose la poussa à nouveau au sommet de la petite pente et la jeune femme se retrouva bientôt en face de l’homme pâle.
Se retournant pour voir qui avait bien put lui venir en aide elle découvrit avec stupeur deux yeux vert qui brillaient d’une lueur mystique, un épais nuage dévoila la lune ronde et dans un raillons de lumière elle put découvrir la fantastique créature qui la fixait.  Cette fois elle n’eût pas la force de crier, elle s’effondra simplement de terreur avant d’éclater en sanglot.

Tout cela n’avait aucun sens, elle n’avait aucune raison d’être ici, il était encore plus étrange qu’un homme inconnu la tint dans ses bras de cette façon, elle tenta de se rappeler la raison de sa présence, pourquoi ? Pourquoi était-elle allongé ici dans la boue trempé jusqu’au os contre le corps d’un homme avec un face d’elle la plus grande créature qu’elle n’est jamais vue ? Pourquoi son père et sa sœur n’était il pas avec elle dans leur maison chaude et rassurante ?
Elle était couché sur le flan les yeux fermé quand la créature lui saisi le bras, les crocs acérés se refermèrent lentement et entaillèrent la peau fragile et rosée de la jeune femme.  La bête souleva le bras et entraina la fille dans son mouvement, elle tenta de résister, de retirer son bras de la gueule du monstre mais la prise se fit plus ferme et les crocs s’enfoncèrent un peu plus dans la chaire, la jeune femme gémit et abandonnant tout espoir elle se laissa entrainer par la bête, entrainer vers le mort et la douleur.
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeSam 12 Juil - 15:59

Mais au bout de quelques instant elle sentit la prise se desserrer et son bras retomba lourdement, la bête le poussa doucement du museau et elle sentit sous sa main la chaleur et perçut l’odeur du sang, intrigué elle palpa soigneusement le tissu imbibé jusqu'à ce qu’elle découvre du bout de ses doigts fin la bordure d’une plaie sanguinolente. En quelques instants elle oublia sa peur, elle cessa de trembler et les questions qui la poursuivaient depuis son réveil se turent.  Elle se mit à genoux devant la blessure, plissant les yeux pour en percevoir la forme et la gravité elle sentit dans son dos la grande créature qui bougeait.
Une lourde sacoche de cuire tomba sur ses genoux, en l’ouvrant  elle découvrit quelques bout de bois, une pierre à feu et un gros morceau de cristal tiède, elle s’empara des brindilles, les calla avec quelques pierres et le morceau de cristal puis frottant la pierre à feu sur un galet elle produisit une étincelle qui tomba sur le bois et mourût aussitôt, après plusieurs vaine tentative pour allumer les brindille une étincelle vint frapper le cristal qui se mit instantanément à luire, il dégageait une lumière blanchâtre assez fortes pour éclairer un cercle de cinq ou six mètre de diamètre.

Ainsi elle découvrit devant elle l’épaule perforé d’un jeune homme de haute stature, borgne aux cheveux noir et au teint d’une pâleur inquiétante, elle se surprit à observer le visage fin aux trait régulier de celui qui était étendu devant elle, elle ne pu s’empêcher de la trouver très attirant, il y avait quelque chose dans sa physionomie qui le rendait différent des autres hommes qu’elle avait pu voir, il semblait imposant bien qu’il ne soit pas particulièrement grand ou fort, il dégageait une impression de grandeur qu’il était difficile de définir. Elle se penchât sur sa poitrine pour écouter les battements maintenant lent et irrégulier de son cœur, elle sentit sur sa main un souffle tout aussi irrégulier, elle aperçut autour du coup de l’homme un petit objet, une sorte de médaillons représentant une entité tout sourire, sur la face argenté à l’intérieur elle put lire en lettre majuscule :

AERIS

Son examen fut interrompu par l’entrer dans le cercle de lumière du Lynx, cette fois elle put contempler toute la majesté du félin, toute sa puissance. Il avait l’air aussi sauvage et imprévisible que le vent qui balayait les sommets enneigés, cependant il vint se coucher derrière l’homme, et tel un animal dressé il posa ses deux énormes pattes aux griffes acérées de chaque côté de la tête de celui-ci et leva fièrement la sienne, il semblait défier le monde entier de venir lui arracher son trésor.
La jeune femme quitta prudemment le Félin des yeux, jugent qu’il ne représentait pas un danger immédiat et déchira la tunique qui recouvrait la blessure d’Aeris, elle fronçât les sourcils en découvrant la plaie béante au rebord laiteux, et sembla horrifier lorsqu’elle s’aperçut que le projectile avait traversé l’épaule de part en part.  Le plus inquiétant étaient les rebord laiteux de la plaie qui ajouté à la pâleur extrême du patient semblait indiquer un empoisonnement, probablement avec la sève d'une rose pâle, un poison courant dans les montagnes qui avait comme propriété d’empêcher la cicatrisation et de blanchir le sang, ce qui semblait tuer la plus part des victimes.  Elle commença par aller chercher de l’eau dans la rivière et après plusieurs allers-retours sous l’œil attentif du félin la plaie était nettoyée et l’on percevais facilement le manteaux bleu marine à travers l’épaule. Pour une raison obscure l’homme ne semblait pas se vider de son sang et pour cause il était blesser depuis plusieurs heures et ni le Lynx ni la jeune femme n’était couvert de sang ce qui était en toute logique totalement impossible.

Elle fouilla ensuite dans les différentes sacoche qui pendaient sur le flan du Lynx, elles étaient toutes faites à la main avec le cuir d’un même animal, la jeune femme remarqua que la scelle et les rêne était également tailler dans le même matériaux, de toute évidence l’homme les avait fait lui même. Elle fini par décrocher la sacoche qui semblait servir de pharmacie, elle était bien garnis et certaine plantes soigneusement emballée n’était de toute évidence pas issu des montagnes.  Elle choisit certaines des plantes qu’elle connaissait et tenta de faire un cataplasme des deux côté de l’épaule, elle lui donna quelques feuilles de laurier noir pour éliminer le poison de son organisme mais l’homme ne pouvait visiblement pas ingérer le remède lui-même, elle dut préparer une décoction  la plus liquide possible, puis relevant la tête de son patient elle lui fit lentement couler dans la bouche, le résultat était assez mitigé et la majeur partit du remède mouilla la tunique du malade au lieu de le soigner. Il ne restait plus qu’à espérer que la plante fasse son effet car il n’en restait plus une feuille.

Elle ne voyait rien, elle sentait que quelqu’un la portait, elle sentit ensuite le contact froid de la pierre nue contre sa peau. Elle entendit l’homme parler, il semblait chercher quelque chose, quelque chose avec des feuilles rouge, un remède puissant qui pourrait la guérir.  

Elle s’éveilla en sursaut, à côté d’elle Aeris convulsait et respirait avec beaucoup de difficulté. Il était couvert de sueur et son visage était crispé en une expression de douleur. Elle sortie de la sacoche quelque graines noir et les portât à la bouche du malade, il semblât reconnaître le médicament bien qu’il eu les yeux fermé et croqua le pavot sans faire de difficulté, les convulsions s’estompèrent et seul persistait la respiration rauque d’un homme qui manquait d’air.  Il était pitoyable, blanc comme un linge et souffreteux, il n’avait plus rien de l’immortel magicien qui  avait dompté le Lynx géant d’un regard. Elle attrapa la main du mage qui tâtonnait nerveusement et quand il le sentit il serra sa prise sur la douce main de la jeune femme et doucement ses tourments semblèrent s’apaiser, il se raccrochait à elle comme un enfant à sa mère. Elle ne bougea pas et regarda avec une certaine émotion le visage du magicien retrouver le calme et l’apaisement du dormeur.


Dernière édition par Aeris le Lun 14 Juil - 14:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeDim 13 Juil - 16:53

L’aube arriva, doucement le soleil rougeoyant pointa à travers les sommets enneigés à l’Est. Les premiers rayons se reflétaient dans le torrent qui chantait d’une voix claire. Derrière un promontoire rocheux, à l’abrit du vent mordant un groupe de cinq hommes s’éveillait, ils semblaient indécis sur la direction à prendre, ils gesticulaient pointant tour à tour l’Ouest et l’Est, dans le vent on pouvait percevoir des bribes de leur conversation :
- Il suffit on rentre, nous ne rattraperons pas notre homme dans ces montagnes en chevauchant au hasard.
La voix était bourrue et grave, c’était un homme d’un certain âge qui avait parlé, une légère barbe blanche recouvrait son visage et il regardait exaspéré son cadet pointé le sommet le sourire aux lèvres.

- Mais et la fille ?

L’autre répondait avec une petite voix, une voix juvénile aux accents vint et superficiel qui jurait avec la fermeté et la sagesse de la précédente.

- Il n’y a pas de fille, il n’y a que l’imagination d’un gamin.

- On ne peu pas la laisser comme ça !

- Et comment qu’on peu ! Tu ira courir la gueuse à notre retour mais oubli celle-ci veut tu ? De toute façon tu es le seul à l’avoir vue, tout ce que je sais moi c’est que tu as gâché trois de nos précieux carreaux et que nous avons pris deux jours de retard sur notre ronde. Ce sera retenu sur t’a solde tu peu me croire.

La voix grave ne laissait place à aucune discutions, pourtant l’autre répondit avec l’ardeur inconsciente de sa jeunesse.

- Elle existe ! Et le cavalier à été touché, il ne reste plus qu’a retrouver le monstre, le tuer et récupéré l’otage…

- Il ne reste plus qu’à rentrer à la caserne, si le cavalier à été toucher il est mort et le sort d’une fille imaginaire ne m’intéresse pas. Et surtout ne t’avise plus jamais de discuter à nouveaux mes ordres.

L’autre sembla vouloir répondre à nouveau mais le regard dure de son aîné le fit taire, alors il se retourna vers ses compagnons qui observaient la scène sans prendre partit.

- Pensez-y mes amis, elle sera ravis d’être sauvée des griffes de ce monstre et s’offrira à nous en récompense !

Les trois autres éclatèrent d’un rire sonore, l’homme à la barbe blanche tira son épée et d’un coup méthodique trancha le bras du plus jeune qui tomba de son cheval en hurlant, l’autre descendit du sien sans ce presser et attrapant son cadet par le col de sa côte de maille il tranchât les sangles qui retenaient l’habit de métal en place, il récupéra tous les objets de valeur que l’autre portait et les chargea sur son cheval. Puis il se pencha au dessus de l’homme qui tenait son moignon en pleurant, il attrapa d’une main ferme le membre amputé et traina sa victime sur quelques mètres, il hurlait à chaque pas, arrivé au bord de la falaise l’ancien jeta le soldat dans le ravin, un long cri empli la vallée puis un calme gêné tomba sur le groupe.

- Et le prochain qui discutera mes ordres subira le même sort !
Cria le vieux en levant le bras amputé en signe d’avertissement.
- En scelle tas de canaille et au pas de course !

Les survivants s’exécutèrent sur le champ dans un silence de mort, et les cinq chevaux avec leur quatre cavalier prirent la route de l’Est.

Au bord du torrent la jeune femme était de nouveau assoupit dans l’herbe, à ses côté Aeris fixait le ciel, la douleur était toujours présente mais s’atténuait au file des heures, il sentait cependant que son épaule ne guérirait pas s’il n’avait pas recourt à des moyen plus extrême qu’à l’ordinaire. Il se releva avec difficulté et enjambant la femme endormis il s’empara de la sacoche de cuir, s’éloignant du camp improvisé il choisi de s’installer à l’ombre d’un arbuste aux feuilles délicatement odorantes qui surplombait le torrent. Dans la sacoche il prit toutes les graines de pavot qui lui restait, les broya consciencieusement, sorti la plante aux feuilles rouge et avec un couteau d’acier blanc il s’afféra à extraire un maximum de sève qu’il faisait coulé dans un petit bol de bois. Puis il retira ce qui restait de sa tunique déchirée, il avala la pâte de pavot et répandit la sève sur la blessure, le résultat fut immédiat et une douleur sans précédent s’écoula en lui, il grimaça et saisi un morceau de tissu imbibé d’eau fraiche qu’il mordit pour étouffer les cris qui lui étreignait la gorge.
Le pavot fit doucement son effet et bientôt l’homme tomba dans un sommeil lourd et sans rêve. Il restât étendu au bord de l’eau jusqu'à ce qu’une voix le réveil, il ouvrit les yeux et découvrit la jeune femme qui tenait dans sa main son bandeau, il porta une main apeurée sur son visage et découvrit avec horreur qu’elle le fixait l’air surprise, ses yeux allait de son épaule maintenant couverte d’une peau rosée et fragile à ses yeux dépareillé. Elle ouvrit la bouche et approcha une main blanche pour dévoiler l’œil bleu du mage.

-Aeris ?
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeMar 15 Juil - 19:06

Il  ne sut que répondre, elle le fixait avec intérêt et ses beaux yeux semblaient le transpercer et fouiller le fond de son âme, l’examen dont il était l’objet le mit mal à l’aise. Il aurait voulu fuir ces yeux, repousser cet être aux mains d’ivoire et se cacher au plus profond de la terre, il était insupportable de voir la compassion dans les yeux de celle qu’il avait faillit tuer, qu’il avait privé de famille et à qui il avait trafiqué la mémoire.

- C’est bien ce que tu voulais non ?

La voix désagréable du fou résonna dans sa tête.

- Elle ne te hait pas, il semblerait même que tu na la laisse pas indifférente. Bien que je me demande ce que tu peu avoir de si attirant avec ton corps de gringalet et tes yeux si… si peu rouge. Mais bon tous les goûts sont dans la nature, même les plus douteux…

- Laisse moi, Fou.

Il avait répondu sans réfléchir, les paroles du Fou lui étaient insupportables car elles étaient teintées d’une vérité macabre, il n’avait sauver cette fille que pour alléger sa conscience et contrarier son compagnon, il lui avait trafiqué la mémoire pour que ça situation soit plus confortable. Et elle, elle l’avait sauver, pour rien, juste parce qu’il était blesser et maintenant elle le regardait innocente et pure avec des yeux plein d’émotion.

- Tu es trop imbus de t’as personne petit, si elle t’a sauver c’est parce que tu lui à fait croire que tu l’avais sauver, si elle t’aime ou crois t’aimer c’est pour la même raison. Elle n’est ni pure, ni douce, ni même emplie d’humanité, c’est notre pantin voilà tout.

- Tais toi Fou.

L’ordre s’accompagna d’une injonction magique et les paroles du Fou furent emportées et disparurent.

- Quelle conversation constructive nous avons, tu ne fait que..

Quand il revint à la réalité la main cachant son visage était tombée, la fille s’était approchée un peu plus et quand son visage fut à moins d’un pas de celui du mage elle demanda :

- Qui êtes vous Aeris ?

La question le surpris, elle connaissait son nom et ne savait pourtant pas qui il était ? Le sort aurait dut lui donner une base pour construire sa mémoire fictive et non seulement son nom, avait il correctement fonctionné ? Oui il avait dut fonctionner, il ne lisait pas de haine dans ces yeux qui le scrutaient, elle ne devait donc pas savoir. Après quelques secondes de réflexion il décida d’une réponse prudente.

- Comment connaissez-vous mon nom ?

- Il était écrit dans votre médaillon.

La réponse le troubla d’avantage.

- Mon médaillon ?

- Oui, votre médaillon.

Elle le regarda quelques instant et son air déconcerté lui fit penser qu’il lui en voulait d’avoir toucher l’objet en question, il était assez courant que les hommes porte des objet d’une grande importance sentimental, qui était tabou pour la plupart des gens.

- Pardonnez moi je n’aurais peut être pas dut l’ouvrir.

- Ce n’est rien mais pouvez-vous me montrer ce médaillon ?

La réponse la surpris, mais mettant cela sur le compte de la fatigue elle se leva sans bruit et disparut en direction du camp, elle revint quelques minutes plus tard avec un air désolé.

- Je m’excuse, mais je crains de l’avoir égaré…

- Ce n’est rien.

Répéta le mage en remettant sa main sur son visage.

- Je crois que je ne me souviens pas d’avoir eu un tel médaillon… Mais je suis fatigué… Je voudrais dormir… Un peu…

Il s’allongea à l’ombre du buisson et s’endormit, il sentit qu’on mettait sur ses épaules un tissu fin. Sans ouvrir les yeux il demanda d’une voix faible.

- Quel est votre nom ?

La fille s’arrêta, se pencha sur lui et murmura,

- Lana.


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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeDim 20 Juil - 19:51

Cette fois-ci ce furent les odeurs du feu et de la viande qui réveillèrent Aeris, en se relevant il découvrit que la nuit avait recouvert le paysage. A quelques pas sur sa gauche un feu crépitait doucement, le grand Lynx était couché tout prêt, il mordait avec appétit dans un gros morceau de viande chaude, sur sa droite la lourde scelle de cuire avait été accroché dans les branches de l’arbuste comme pour servir d’abris. Aeris enfila la tunique qui reposait sur son dos, fit de même avec son manteau et sorti de son abri, dehors le vent soufflait froid et implacable, le feu ne survivait que grâce à la protection du grand félin qui barrait la route aux bourrasques. Un animal de bonne taille, surement un cerf ou un gros chevreuil cuisait, Lana attisait mollement les braise du bout d’un bâton et  quand elle aperçu le mage qui approchait d’un pas mal assuré elle lui sourit et se leva pour l’aider, il l’a repoussa doucement et s’assis le dos contre son Lynx qui avait cesser de manger pour ronronner bruyamment, la fourrure chaude et la respiration calme de l’animal était  un réconfort bienvenu. Après quelques minutes ou seul les ronronnement du félin couvraient les hurlements du vent la jeune femme vint s’asseoir à côté d’Aeris, sa présence le mettait mal à l’aise, et le malaise augmenta quand elle vint s’appuyer contre son épaule.

- Pourquoi suis-je ici ?

Demanda-t-elle

- Parce que tu t’es assise là.

Répondit le mage d’une voix neutre.

- Non, je veux dire pourquoi suis-je ici, avec vous dans ces montagnes au lieux de manger dans la ferme de mes parents.

Il avait bien sur comprit la question la première fois mais il préférait l’éviter, il garda donc le silence.

- Le savez-vous vous même ?

- Oui, je le sais.  

- Alors dites le moi.

Il se tut de nouveau.

- Ils vont bien ?

Le mage commençait à perdre patience, il ne voulait pas répondre à cela, il ne voulait pas entendre la voix de plus en plus inquiète de la jeune femme, il ne voulait même pas sentir contre son flanc la pression et la chaleur de son corps, car tout ce qu’elle faisait ou disait sonnait faux à ses oreilles, après tout elle n’était plus elle même, quel intérêt y avait il a lui répondre ?

- Ils vont bien ?

Cette fois elle était au bord des larmes.

- Dit lui que oui.

Le fou avait encore parlé.

Le mage garda le silence, il observait les flammes d’un air faussement distrait, sa réponse se faisait trop attendre, s’il mentait elle le sentirait surement. D’ailleurs elle devait dors et déjà avoir deviné la réponse à sa question même si elle refusait encore d’y croire.

- Non, ils ne vont pas bien.

Elle se mit à pleurer en silence.

-Ils sont morts, tous mort, ta sœur est morte, ta mère est morte et ton père est mort. Même toi tu étais morte.

Il avait déclaré cela sans émotion comme on énumérerait ses achats de la veille, il venait d’annoncer la pire nouvelle de la courte vie de la petite qui pleurait sur son épaule et il n’avait rien ressentit. Si il avait ressentit quelque chose, un plaisir malsain à la plonger dans le chagrin et le désespoir.

Il était vraiment monstrueux.

- Ton père a été tué en premier.

Commença-t-il d’une voix monocorde.

- Il à voulu vous protéger avec sa hache, il est mort le cœur transpercer, je doute qu’il est souffert, ensuite c’est t’a mère qui est morte, elle c’est mise en travers de la route du démons et il l’a décapité, encore une mort rapide...

- Pourquoi ?

Gémit-elle en serrant le bras du mage.

- Ensuite il vous a sortis toi et t’a sœur.

Continua-t-il sur le même ton détaché sans prêter attention à la question.

- Puis il a brûler la maison sous vos yeux, vous étiez attachée l’une à l’autre et vos avez regardé votre vie partir en cendre avec vos parents.

- Arrêtez…

Aeris ignora la voix suppliante et continua son récit, un sourire dément se peignit sur son visage, Lana ne le vit pas, si elle avait levé les yeux à ce moment les choses aurait surement été très différentes.

- Après ce fut le plus horrible, il c’est approché de vous deux, il a prit votre sœur et l’a traîner à l’orée du bois… Et la.

Il marqua une pause presque théâtrale.

-La, il l’a déshabillé et il l’a violé…Plusieurs fois, puis quand il en a eu marre d’elle, quand il eu prit tout ce qu’elle avait, il l’a égorger comme on saigne une truie.

La fille contre lui pleurait de plus en plus, elle avait enfoui son visage dans le manteau bleu de mage et son petit corps était parcourut de tremblement.

Dans l’esprit embrumé du magicien, le Fou riait, il riait à gorge déployé, savourant le récit magnifique de son œuvre, il découvrit ce soir là, la jouissance ultime de son art. Il revoyait la scène dans une extase malsaine et les pleures de la jeune femme appuyée contre le corps d’Aeris, contre son corps à lui, ce corps avec lequel il avait tuer toute sa famille et contre lequel elle cherchait la pitié et le réconfort lui procurèrent un bonheur nouveau, un bonheur parfait qu’il n’aurait dorénavant de cesse de rechercher.

Le mage continuait son récit,

- Il c’est approché de toi, le sourire aux lèvres, il t’a attrapé et t’a traîner dans la boue jusqu’au mur de ta maison, à quelques pas du cadavre calciné de ton pauvre père il a glissé ses mains froide sous t’es vêtement…

Elle se mit à crier, à frapper le magicien en lui hurlant de se taire.

- Mais à ce moment la quelque chose l’a arrêter, quelqu’un venait d’arrivé alors il a planté son épée souillé dans t’es entrailles et il est partit en te laissant sur le sol étendu dans le sang des tiens.  

Elle allait perdre la raison, son esprit divaguait entre souffrance et folie. Aeris la regardait avec un large sourire.  La main de la jeune femme vint s’abattre sur la joue du magicien qui perdit son sourire dément, il resta une seconde hébété, puis ses bras entourèrent la jeune femme, il la serra contre son corps, se pencha contre son oreille et se mit à murmurer des paroles douces et apaisantes. Elle se débâtait avec moins de fureur mais sanglotait à faire pitié.

- Tu devais savoir.

- Je sais que c’est dure mais il faut que tu l’entende, si tu refuse d’écouter la vérité, elle te poursuivra toute t’a vie, chaque jours que les dieux font ce jour te hantera.

Elle secouait la tête en signe de négation, ses mains était plaquées contre ses oreilles pour empêcher les paroles du mage de l’atteindre, peine perdu personne ne pouvait échapper aux mots d’Aeris Sombrécumes.

- Il a voulu te tuer,  il a voulu faire de toi un objet pour son plaisir, mais il n’a pas pu.

Il marqua une pause.

- Tu es toujours la, tu es toujours pure, il a blessé ton corps mais ton âme est intacte, n’oublie jamais cela, tant que tu sera vivante, tant que tu ne t’abandonnera pas au désespoir et à la folie, les tiens auront toujours une petite place dans ce monde.

Il continua de parler à voix basse de longue heures durant, elle l’écouta sans bouger, presque sans respirer et longtemps après qu’elle eu sombré dans un sommeil agité la voix calme d’Aeris résonna à ses oreilles.
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeLun 28 Juil - 18:47

Le jour se levait pour la deuxième fois depuis qu’Aeris avait été blessé, il tenait toujours dans ses bras la jeune femme endormis et appuyé contre le flan du Lynx il regardait avec attention les dernières braises s’éteindre au centre du cercle de pierre. Il était préoccupé, cette nuit il avait bien faillit perdre le contrôle, en réalité pendant quelques instant il n’avait plus été lui même et si dans son délire sa compagne ne l’avait pas frappé, elle serrait probablement morte au lieu de dormir dans ses bras.  Au moins cette situation avait l’avantage de lui avoir fait reprendre le dessus, il aurait été problématique que ses rapports avec la jeune femme reste ceux du malade souffreteux et délirant qui avait été sauver par ces bon soin, maintenant il était clairement en position de force et si déplaisant que cela puisse être il pourrait probablement tiré parti de l’affection qu’elle semblait lui porter. Il était assez fier de la manière dont il avait fait passer une crise de folie pour une thérapie mûrement réfléchit. Il ne restait plus qu’a réussir la prochaine étape, à son réveille elle aurait surement d’autre questions délicate à lui poser aux quelles il devait répondre le plus justement du monde pour endormir tous les soupçons de sa compagne. Il lui restait en outre à régler le problème du Fou, en sacrifiant momentanément tous ses pouvoirs il pouvait faire taire le démon. Cette solution n’était que temporaire et il rechignait généralement à en arriver la. Il avait appris à ses dépends que ce séparer de son pouvoir était un acte aussi douloureux que dangereux puisque les pires problèmes semblaient toujours survenir dans ces moments précis.

Fermant les yeux il commença à psalmodier, au bout d’une petite minute de chant il s’arrêta, pausa deux doigts sur son front et grimaça. Le rituel était simpliste, il était en outre plus ardu de l’annuler.

Il décida ensuite de se lever, il se dégagea de l’étreinte de la jeune femme en prenant soin de na pas la réveiller et l’appuya le plus confortablement possible contre l’une des grande pattes du Lynx somnolent. Aeris remonta ensuite le torrent sur un quart de mille, il arriva devant une petite cuvette ou le courant était presque inexistant, la stagnation relative avait permit au rayon du soleil naissant de réchauffer quelques peu la surface de l’eau. Le mage retira ses vêtements et entreprit de chasser l’odeur de la maladie qui lui collait à la peau, sa toilette terminée il s’enfonça dans un bois d’arbuste pour chercher de quoi manger. Au bout d’une heure il se résolu à regagner son camp de fortune sans avoir trouver de quoi se sustenter, il mit deux bonnes heures à joindre le geste à la parole à cause de son sens aigu de l’orientation.

Il était partit aux premières heures du jour et il devait être bientôt dix heures quand il retrouva le feu, le Lynx avait attrapé une bête difforme aux allures de sanglier, la fierté se lisait dans le regard du félin quand il vit son maître rentrer bredouille, faignant d’être vexé Aeris vint tout de même féliciter son chasseur d’une tape sur le flan, la bête sembla satisfaite (comme quoi il n’en faut parfois pas beaucoup) et abandonna sa proie aux bon soin de l’homme qui ralluma le feu avec difficulté, en temps normal il aurait claqué des doigts et les flammes auraient simplement jaillit sous les brindille mais il redécouvrait à présent les joies d’être un humain normal et tout portait à croire qu’il détestait ça. Il mit quelques minutes à remarquer l’absence de la jeune femme prêt du feu et quand il consulta le félin celui-ci lui répondit de façon évasive, il ne tira de la bête aucune information utile si ce n’est qu’elle était toujours la quand le monstre était partit chasser.

Il décida de partir à sa recherche et le Lynx lui indiqua une direction approximative avant de s’endormir, suivant une piste qui zigzaguait entre les rocher affleurant il finit par la trouver assise sur une pierre plate, elle parcourait l’horizon du regard et quand il approcha elle ne détourna pas les yeux, quand il posa sa main sur son épaule elle se dégagea, toujours sans le regarder.

- Qu’ais-je fais ?

Demanda le mage sur un ton détaché en regardant à son tour le paysage en contrebas.

- Comment savais-tu tout cela ? Répondit elle sur la défensive, elle faisait de grand effort pour empêcher sa voix de trembler mais sans résultat.

- En t’écoutant hier on aurais dis que tu était la, alors au mieux tu as regardé sans rien faire, au pire, tu as..

Sa voix se brisa.

- J’ai.. ?

- Tu les as tué.

Conclut elle dans un souffle.

Le mage n’était aucunement surprit de la question et à dire vrais c’était la première qu’il avait préparée, alors répétant le scénario qu’il avait planifié il se planta devant elle, se mit à sa hauteur et comme prévue elle détourna le regard et tel un automate il saisit doucement son visage entre ses mains pour le ramener face à lui.

- En vérité c’est toi qui me l’as dis.

Elle le regarda dubitative.

- Ce que je t’ais raconté ce sont t’es souvenirs, vois-tu je suis magicien alors quand je t’ai trouver étendu sur le sol j’ai chercher dans t’a mémoire pour essayer de comprendre ce qui c’était passé.

Elle le scrutait avec attention, cherchant la moindre trace de mensonges, malheureusement pour elle il n’y en avait aucune et même dans le cas contraire, elle désirait tellement croire à ces paroles qu’elle n’aurait certainement rien vue.

- Prouve le.

Balbutia-t-elle.

Une ombre horrifier passa sur le visage du mage, il ne pouvait pas le prouver, il avait chassé le fou pour mieux manipuler la jeune femme mais il n’était dorénavant pas plus mage qu’elle. Sans se départir de son calme il ramena ses deux mains sur les joues de la jeune femme.

- Ferme les yeux.

Elle obéit avec une légère hésitation.  Aeris prit une grande inspiration en commença son histoire.

- Ce matin lors mon départ tu étais éveillée, seulement tu doutais de moi et tu as décidé de feindre le sommeil, quand je suis partis tu as attendu que mon Lynx s’en aille car il semblait m’être fidèle et t’aurais trahit. Puis tu es partit te réfugier ici en espérant que je te retrouve quand tu aurais fait le tri dans t’es pensées.

Il venait de lui servir l’histoire la plus probable qui lui était passé par l’esprit, maintenant c’était l’instant de vérité, il attendait la réaction de sa compagne avec une certain appréhension, il resserra imperceptiblement sa prise sur son visage et tendit ses muscles, elle acquiesça en silence, il se détendit, l’histoire était la bonne, elle était sauver. Il aperçu du coin de l’œil le reflet d’une lame enroulée dans la jupe de sa compagne.  

Il reprit sur un ton faussement affligé.

- Avant de t’éloigner tu as pris un couteaux avec toi, tu l’as cacher dans t’a jupe.

Il marqua une pose pour feindre l’émotion.

- Tu comptais surement me poignarder pour me faire payer la mort de t’a famille si mes réponses ne te satisfaisait pas.

Elle lâcha le couteau qu’elle serait dans son bas, ouvrit ses yeux qui s’emplirent de larmes et éclata à nouveau en sanglot.

Le mage était ravit, non seulement il avait réussit à manipuler la jeune femme mais il l’avait fait sans utiliser ses pouvoirs, ce qui était encore plus plaisant. Il s’assit à côté d’elle pour la consoler, c’était une sale manie qu’elle avait de s’effondrer en larme pour un rien mais quand elle se lova au creux de ses bras il se surprit à penser qu’elle ne serait peu être pas un fardeau à tout point de vue et il l’enlaça doucement.

Elle continuait de pleurer et lorsqu’elle leva son visage larmoyant vers le sien Aeris posa ses lèvres sur les siennes, surprise elle devint écarlate mais ne refusa pas le contact, lorsque le mage laissa glisser sa main le long des côtes de sa partenaire pour enserrer sa taille elle se laissa tirer vers lui. Et même quand il l’a souleva pour la coucher dans l’herbe elle ne pipa mot, se contentant de rougir encore plus. Le mage ne pu s’empêcher de sourire en pensant que sa compagne avait vraiment le cœur changeant et ingénu.

Elle était couchée sur le dos, l’homme n’avait toujours pas relâché sa prise sur sa taille, il se pencha sur elle pour cueillir un baiser...


Dernière édition par Aeris le Mar 29 Juil - 18:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeMar 29 Juil - 18:27

Aeris ajustait la scelle sur le dos de son Lynx, il accomplissait sa tache d’un air distrait et plusieurs fois le grand félin feula de mécontentement après que le mage eu coincé quelques poils dans une boucle de cuire.

- Fou, je crois que j’ai fait une bêtise aujourd’hui.

Sa pensée n’obtint pas de réponse et il se rappela vexé qu’il avait lui même congédié son démon, parfois les mots venimeux du Fou lui était d’un grand secours et à son plus grand damne il regretta presque de l’avoir chassé. Alors en pensant à l’ironie de la situation il monta sur le dos du Lynx qui trépignait d’impatience. Lana s’approcha de l’animal, il prit sa main et la hissa sur la scelle, cette fois elle n’avait plus le moindre doute, il avait nettement le contrôle de la situation et pouvait même tiré un certain plaisir de la compagnie de la jeune femme, tout était parfait. Caressant l’encolure du Félin il donna le signal du départ. La bête remua un instant avant de sauter par dessus le torrent et c’est à une vitesse toujours aussi surprenante qu’ils traversèrent le plateau jusqu'à atteindre une pente escarpée, le grand félin l’a dévala sans effort et s’enfonça dans un épais bois d’altitude composé de chênes et d’ormes, à l’ombre des arbre l’air était frais et les odeurs délicate, c’était une belle après midi dans les montagnes occidental.

Dans la mer d’Iver :

Les vents violent balayaient le pont, la plus part des marins avait regagné la sécurité relative de la cale du navire et seul les malheureux qui était de garde parcourrait les planches détrempé à travers la pluie battante. Clef repéra l’un de ses hommes qui retenait à grand peine un boute qui s’était détaché, avant que le second n’est pu faire un geste une violente bourrasque frappa le vaisseaux, les voiles changèrent brutalement d’orientation et le marin fut projeter par dessus le bastingage. Clef  accourue, il se pencha pour scruter les flots déchaîner, il aperçut son homme toujours accroché à la corde qui se balançait au dessus de la tourmente, sur le pont une voix tonitruante s’éleva :

- Couchez toute la voile, et ramenez moi ce gaillard sur le pont !

Le capitaine venait de sortir de sa cabine et comme toujours il semblait tout savoir de ce qui se passait sur son vaisseau et ce même s’il n’avait pas assisté à la scène, il venait de prouver une fois de plus son omniscience et il approchait maintenant à grand pas de son second. Tous les hommes sur le pont se jetèrent dans les haubans, avec l’agilité extraordinaire des acrobates ils atteignirent rapidement le haut des mats et en équilibre parfois précaire sur le bois détrempé ils commencèrent à remonter les voiles. Clef suivait toujours des yeux le marin ballotté au ras des vagues, l’homme tenait bon avec l’énergie du désespoir il tentait de remonter le long du bout. Quand le capitaine arriva à côté de lui Clef n’eu pas le temps de se retourner que l’homme délivrait déjà ses instructions.

- Cesse de gigoter bougre d’imbécile ! Enroule cette satanée corde autour de ton bras, nous te remontrons même si je dois t’amputer moi même tu reviendra sur ce bateau !

Le pauvre homme s’exécuta et quand la corde fut enroulée autour de son bras gauche un vague anormalement grosse le happa, il disparut sous la surface blanche de l’océan écumant, au bout de quelques longues secondes il resurgit des flots, un groupe de marin venait de commencer à enrouler la corde qui le retenait et il regagnait lentement le pont. L’homme était à bout de souffle, son épaule avait adopté un angle des plus anormal et il hurlait de douleur à chaque traction mais il était toujours vivant.

Le travail des marins n’était pas facilité par la présence d’une lourde poulie de fonte de plusieurs dizaine de livre qui pendait au bout de la corde et quand ils parvinrent enfin à ramener leur camarade sur le pont la plus part des hommes était à bout de force, la tempête faisait rage depuis des jours, privant les hommes de sommeils et forçant leur vigilance.

- Va me chercher le boucher.

Cria Clef  à un mousse qui regardait horrifier l’homme presque démembré qu’on amenait sur le pont.

- Bouge petit !

Le garçon partit en courant en direction de la cuisine qui servait aussi d’infirmerie, il secoua le coq, un homme mince aux yeux vide qui avait longtemps été un assassin de renom, aujourd’hui en plus de cuisiner il servait de chirurgien de bord et malgré son surnom de boucher et son air dément quand il empoignait son nécessaire à chirurgie il était l’un des meilleurs dans ce domaine. Il se réveilla en grognant, quand il apprit la raison de son réveil il se mit à pester contre le capitaine, les incapables qui se blessaient toujours pendant sa sieste et même contre quelques divinités mineurs connu de lui seul. Mais il saisit le sac de cuir grossier qui contenait son matériel et monta sur le pont dans la minute qui suivit, arriver au pied des marches qui menaient à l’extérieur une  vague d’eau glacé s’engouffra dans le petit couloir projetant le boucher et le mousse contre la paroi de bois. Sur le pont la vague avait emporter plusieurs marins qui se retenait à présent au bastingage, le capitaine et le second était accrochés à un bout et le blessé était à nouveau passé par dessus bord et cette fois il n’y avait aucune possibilité de la récupérer. L’eau commençait à quitter le pont quand le mousse et le coq jaillir d’une petite porte, les deux hommes se précipitèrent vers le capitaine qui se redressait. Une nouvelle vague d’importance souleva le vaisseau, cette fois l’eau ne passa pas le bastingage mais avec un sifflement mortel la lourde poulie de fonte balaya le pont de bâbord à tribord avant de disparaître sur la toile grise du ciel. Clef hurla quelque chose qui se perdit dans le vacarme ambiant, puis il s’élança en direction du mousse qui le fixait avec incompréhension, le second projeta le gamin contre la paroi du château arrière et une seconde après la poulie le percuta, l’homme sentit ses os se briser, il entendit le hurlement du vent lui vriller les tympans puis sentit un choc dans son dos.

Il venait de toucher l’eau.

Camps du général Teht, basse vallée de Fork.


- TIIIM !

Le général criait devant l’entrée de sa tante.

- Bon sang ou est-t-il encore passé ce bougre de fainéant, c’est toujours la même chose avec les écuyers, ça vous fait un service impeccable pour être engagé et une fois sure d’avoir leur solde ils disparaissent.

Le vieil homme parcourait l’alignement de tentes à grandes enjambés, il tenait dans sa main son casque doré et sa longue cape rouge traînait derrière lui.

- Vous cherchez quelque chose général ?

Demanda un homme de petite taille au physique disgracieux.

- Oh, Sir Phélès vous êtes aussi perspicace que vous êtes laid, dites moi donc à quoi voyez-vous cela ?

- Les gens bien éduqué, ce que vous êtes sans aucun doute, ne beugle pas une heure avant l’aube sans avoir de bonnes raisons n’est ce pas ?

- Je cherche mon écuyer, vous l’aurez peu être croisé ? Ou peu être que vous êtes responsable de son absence ?

Le général qui parlait d’un ton glacial avait insisté sur les derniers mots de sa phrase.

- Que dois-je comprendre messire ?

- Que vous êtes un monstre malsain et difforme et que je ne supporterais pas longtemps votre présence dans ce camp.

- Tout malsain et difforme que je sois je suis chargé par sa majesté l’empereur en personne de veiller à la réussite de la guerre dans le nord et je resterais dans ce camp tant que cette guerre ne sera pas gagnée.

- Il se pourrait que vous y restiez pour toujours serpent.

Sur ces mots le général laissa l’inspecteur impérial et continua sa recherche dans le camp. Il avait reçut la visite du dérangeant personnage quelques jours plus tôt et celui-ci lui avait remit une lettre tout ce qu’il y a de plus officiel qui lui permettait non seulement de suivre Teht partout ou il allait, ce qui était déjà insupportable au général mais en plus ce rat avait le pouvoir de défaire Teht de ses fonctions s’il jugeait ses performances insuffisante. Au delà de l’insulte que cette inspection représentait, la présence de Phélès prouvait une énième fois que l’enfant empereur n’avait ni pouvoir ni autorité sur sa cour qui obtenait toujours tout de lui. Bien sure Teht en avait lui aussi profité, il avait obtenue le commandement d’une armée qu’il avait lui même monté avec l’argent de la couronne et se faisant il était devenue l’homme le plus puissant, militairement parlant, de tout l’empire. Mais visiblement cette situation inquiétait les comploteurs et les marionnettistes de la cour qui avait surement demandé sa tête à l’empereur. Visiblement ses années de bon et loyaux service au prêt de la couronne lui avait sauver la vie, mais pour combien de temps encore ?

Abandonnant un moment ses inquiétantes pensées le général regagna sa tente où il trouva assis sur un tabouret d’ébène son petit page qui croquait dans une tranche de pain au lard. Quand le gamin vit entrer Teht il se hâta d’avaler son repas de peur que l’homme ne lui reprenne.

- Alors te voilà fainéant. Voilà une heure que je te cherche dans tout le camp et je te retrouve assis sur mon siège entrain d’avaler une tranche de pain et du bon lard griller !

La barbe du vieil homme tremblait de colère, il regarda du coin de l’œil le plateau d’argent avant d’ajouter sur le ton du reproche.

- Un repas qui semblait d’ailleurs m’être destiné.

Le page baissa les yeux et ne répondit rien, il faisait toujours ça, à chaque fois qu’il était prit sur le fait il baissait piteusement les yeux et ensuite il s’excusait avec toute la sincérité du monde. Bien sur ça ne l’empêchait pas de recommencer les mêmes bêtises le lendemain mais le vieil homme ne pouvait que lui pardonner à chaque fois.

- Pardonnez moi messire.

Le vieux général le toisait avec sévérité, ses traits s’adoucir un peu quand son page répéta pour la deuxième fois :

- Pardonnez moi messire. Je ne le ferais plus.

L’autre éclata d’un rire sonore.

- Tu ne le feras plus ? Et puis quoi encore, à quel point crois-tu que je sois vieux et aveugle ?

Le page releva la tête avec un petit sourire espiègle.

- Vous êtes vieux messire, plus vieux que je ne pourrais le dire, mais aveugle pas encore.

Et il s’en fut en courant. Le général sortit de sa tente et hurla après l’enfant qui courrait.

- Sale petit insolant, qui à bien pu me refiler un gamin si mal élevé ! Vieux ! Moi ? Va plutôt chercher mes affaires au lavoir au lieu de me tourmenter !
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeMer 30 Juil - 9:08

Aeris coulait des jours heureux dans les montagnes, en vérité il n’avait pas connu une telle tranquillité depuis bien longtemps. Le jour il parcourait l’immensité de la région sans effort sur le dos de sa bête merveilleuse, quand l’après midi avançait ils trouvaient un coin abrité pour passer la nuit, le félin partait à la chasse, Aeris et Lana préparaient le camp et le feu. Lors des absences de l’animal la charmante compagnie de la jeune femme lui ravissait les sens. En sa présence elle était espiègle et câline, recherchant toujours la conversation ou le contact.
Au bout d’une ou peu être deux semaines la jeune femme perdit peu à peu son air mélancolique, et même en l’absence d’Aeris elle semblait avoir retrouvé une certaine joie de vivre. Un soir au bord du feu alors que le Lynx c’était éloigné à la demande du mage pour les laisser seul la jeune femme souriante s’assit sur ses genoux.

- Tu te rappelle de t’a jeunesse ?

- Ai-je l’air si vieux ?

Répondit il en riant.

- Non bien sûre que non mais… Tu te souviens de la maison de ton enfance ? As tu des frères et sœurs ?

- Pourquoi toutes ces questions soudainement ?

Sa voix était devenue plus sérieuse, il était évident qu’il n’aimait pas la tournure que prenait la conversation.  

- Je me suis dit que maintenant... Tu pourrais me parler un peu plus de toi.

- Je ne crois pas que se soit une bonne idée. Il y a des choses qu'il vaux mieux ne pas savoir.

Comme toujours il préférait éviter cette conversation, les questions sur son passé l’avait toujours énervé, mais l’importance qu’elle semblait y attaché le troubla.  

- Aeris je ne sais rien de toi, tu évites toujours mes questions, tu ne parles jamais de ton passé… Tien je ne sais même pas quel âge tu as.

- J’ai 427 ans, pensa le mage.

- Tu ne veux rien me dire ?

- J’ai 27 ans, je n’ai que peu de souvenir de mon enfance, mon passé n’est pas très plaisant et je préfère ne pas en parler. Je n’ai ni frère, ni sœur, ni maison, ni amis, ni rien qui m’attende où que ce soit.

Elle ne dit rien pendant quelques temps, la réponse était une fois de plus trop évasive mais au moins elle en avait apprit un peu plus. Cependant elle brûlait de savoir ce qui l’avait conduit ici, ce qu’il avait vécue, qui il était, elle voulait tout savoir de lui, elle se demandait même souvent si il avait connu d’autre femme.

- Tu as tout juste 10 ans de plus que moi.

Dit-elle dans une tentative maladroite de relancer la conversation.

- Dis moi tu as… Tu as déjà fait ça avant ?

- Ça ?

- Tu as connu d’autre femme ?

Le visage d’Aeris s’assombrit soudainement, il regarda la jeune femme avec des yeux dures et froids, se dégageant de ses bras il se leva et s’éloigna du feu.

- Attend ! Revient ! Excuse moi. Aeris !

Il marchait dans l’ombre, évitant les profondes crevasse qui parcourait le sentier il s’assit au sommet d’un promontoire et se mura dans le silence. Bien sure qu’il avait connu d’autre femme, il en avait même aimé une, une et une seule dans toute sa longue vie. Elle était la seule femme sur cette terre pour qui il aurait donné sa vie, pour qui il se serait vendu corps et âme au plus cruel des démons sans l’ombre d’un doute, sans la moindre hésitation. Elle avait été tout ce qu’il avait au monde et jamais plus il ne pourrait aimer comme il l’avait aimer, jamais plus il ne pourrait être heureux comme en ce temps la, car la mort est une créature cupide qui ne rend jamais ce qu’elle à prit. Il pesta contre cette gamine, cette fille idiote qui ne savait pas se taire, mais dans sa colère il s’aperçut qu’il n’arrivait pas à la détester, il ne parvenait pas malgré tous ses efforts à lui en vouloir. Alors un grand calme se fit dans son cœur, il fouilla au plus profond de son âme et accepta l’idée, qu’il avait pu à un moment ou à un autre ressentir quelque chose pour cette enfant, pas de l’amour bien sûre car il en était incapable mais elle avait réveillé en lui une sorte d’affection profonde.

A ce stade de sa réflexion un cri déchira les ténèbres, un cri qu’il connaissait pour l’avoir déjà entendu, le cri perçant et terrifié de sa compagne. Il se leva d’un bond et le feu sur les tempes il se précipita en direction du camp, tout en courant il exécuta une série de geste accompagné de murmure dans un langage incompréhensible, c’était inutile, il manquait cruellement de temps, il le sentait, quelque chose d’horrible était en train de se passer, il devait presser l’allure, courir toujours plus vite. Dans sa course folle il réalisa consterné qu’il s’était éloigné bien plus qu’il ne l’avait cru, quand il aperçu enfin la lueur du feu devant lui un cavalier passa devant la lumière, il descendit de son cheval, saisit une ombre agitée et la jeta dans le brasier, les cri enflèrent de plus en plus, passant de la terreur à la douleur. Lana se débâtait dans les flammes qui consumaient ses vêtements, rôtissaient ses chaires et volaient sa vie, l’homme, du bout de sa lance, maintenait la jeune femme dans le feu. Aeris reprit sa course, il entra comme fou dans le cercle de lumière, passant près d’un cavalier il lui arracha son arme avant de sectionner sa carotide d’un coup sec, un autre homme se mit sur son chemin, le mage le tua sans y prêter attention, presque sans le vouloir, ses yeux étaient rivé sur les flammes grandissantes et sa tête était pleine des cris de souffrances de sa compagne. Il tua deux autres guerriers vêtus de peau de bête qui s’écroulèrent à ses pieds. Quand il atteignit celui qui avait jeter la jeune femme dans le feu il lui trancha un bras puis lui enfonça sa lame dans la gorge, mais il était trop tard, les cris s’étaient tuent, les flammes avaient dévoré le petit corps et seul subsistait une main noircie tendu vers le ciel au milieu de la danse écarlate. Aeris était consterné, fixant les flammes avec incrédulité il laissa approcher deux sauvages qui l’aurait sans doute tuer sans l’intervention du grand Lynx, la bête écrasa le premier en retombant sur ses épaules et le second fut décapité d’un coup de patte. Le Lynx ce jeta sur un cavalier, renversa le cheval qui s’effondra paniqué et saisit l’homme dans sa gueule, le monstre secoua sa victime qui ne fut bientôt plus qu’une poupée désarticulée entre ses crocs puis le jeta dans les fourrées. Se retournant vers le reste de la troupe il poussa un rugissement qui mit les chevaux en déroute, les hommes privé de monture durent faire face à la bête, ils se rassemblèrent et jouant de leur lance ils entreprirent de faire reculer le grand félin.

Aeris qui ne bougeait toujours pas reçut un violent coup de pate à l’abdomen qui l’envoya valsé par dessus les buissons, il se réceptionna comme il le put et dévala la pente avant de heurter un arbre qui stoppa net sa descente, le choc faillit lui rompre les os. Il se relavait avec difficulté quand un nouveau rugissement retentit, le Lynx venait de tuer un autre sauvage, mais payait cher sa témérité, une première lance se ficha dans son flan, une seconde la rejoignit et d’autre suivirent, la grande bête se lança au milieu des hommes, en tua plusieurs avant de s’effondrer, dans un dernier souffle de vie le monstre planta ses crocs dans la jambes d’un guerrier venu récupérer sa lance, celui-ci hurla et tenta de se dégager mais mort ou vivant le roi des montagnes ne relâche jamais sa proie.

Plus bas le mage accusait le coup, recroquevillé contre l’arbre qui avait failli le tuer il marmonnait de nouveau des phrases magiques, quand il eu fini il entendit une voix familière.

- C’est bien ça, oui, c’est parfait. Tu veux les tuer n’est ce pas ? Vas y libère moi et j’accomplirais tous tes souhaits, cette fois je ne te demanderais qu’une cinquantaine d’années en retour…

Dans son dos Aeris entendit une petite voix, une voix grinçante qui semblait sortir de nul part et qui résonnait jusqu’au plus profond de son être.

- Voilà un bien mauvais garçon...
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeMer 30 Juil - 19:15

LIVRE II : LE VAL DU DRAGON



Sombre, c’était surement le meilleur mot pour décrire l’endroit exigu ou l’homme se tenait, sombre et froid. Il sentait sous son épaule droite comme un vide, comme si quelque chose manquait, quand il voulu tâter le vide avec sa main gauche il s’aperçu qu’elle n’était pas là non plus. Il haussa les épaules, sa nouvelle situation avait quelques menus inconvénients, il ne pouvait plus saisir d’objet ou ouvrir les portes mais au moins la douleur avait quitter cette partit de son corps et il n’avait plus à la portée. Les portes ? Il n’en avait finalement nul besoin, il lui suffisait d’avancer d’un pas décidé face à l’une des parois sombre pour qu’elle s’écarte d’elle même et le laisse passer. Il sentait bien qu’il changeait de lieu mais le décor restait toujours le même, le monde était sombre, sombre et froid.

Il parcouru ainsi de nombreuse salles, toutes identiques ou presque, elle étaient certes de taille et de forme divers mais toute avait en commun quelque chose qui les banalisaient, elles étaient sombres, sombres et froides.

Il traversa, ombre banal et obscure des temps et des temps, des époques divers, passé, présente ou futur, des temps que le temps lui même avait oublier, ou ne connaissait pas.  Des temps qui avaient été chassé, congédié du temps et qui dérivaient solitaire et insensible aux tours du grand sablier. Les temps oublier sont tous semblable, tous sombres, sombres et froids.

Il n’y avait ni ciel, ni sol, ni haut, ni bas. Le monde était plongé dans l’ombre et l’ombre tenait dans le monde, seul l’ombre avait sont importance, seul elle avait sa place, le monde lui même n’était qu’un obstacle à l’immensité de l’ombre, sombre, sombre et froide.

Au cœur de ce concert de silence, de l’immense peinture de l’ombre une petite lumière,  une toute petite lumière vivait. Dans une grande salle pleine de ténèbres il y avait un point, un point vide, vide et lumineux. Et l’ombre difforme de ce qui fut un homme se pencha sur la lumière et l’engloba, c’était brillant, éblouissant et chaud.


Aeris se réveilla en sursaut, il se redressa d’un bond couvert de sueur, sa tête heurta quelque chose et la douleur se rependit dans son crâne. Le bruit sourd d’un objet qui tombait sur le sol lui fit tourner la tête, il ne discerna rien d’autre qu’une petite vieille, au visage creusé par les ans qui accourait en remuant les lèvres,  sa démarche était étrange, elle semblait se dandiner comme si elle ne savait pas se servir de ses petites jambes. Elle portait une robe rose qu’elle remplissait un peu trop et dont la couleur avait passé, par dessus elle avait un tablier blanc aux rebords dentelé. Ses cheveux aussi étaient blancs, attaché en un gros chignon parfaitement réussi, ce qui était peut être la seule chose de son apparence qui l’était, elle tenait dans sa main fripée une sorte de rouleau de bois. Quand elle arriva à la hauteur du magicien elle semblait en colère, l’esprit encore embrumer Aeris ne comprit que trop tard de quoi il était question, la vieille leva son rouleau de bois et frappa de toutes ses forces le crane du magicien. Le retour à la réalité fut plutôt brutal, des pleures s’élevèrent et emplirent la pièce.

- En voilà des façons !

Cria la petite dame en agitant son arme.

- On recueil des étrangers chez soit, on les soignes, on les mets dans un lits douillet et ils n’ont pas un mot gentil, pas un merci pour la pauvre vieille qui se démène pour eux !

- M..Merci madame mais pourriez vous..

Un second coup fit taire Aeris qui jura en se tenant la tête.

- On ne jure pas gamin !

Et pour appuyer son propos elle asséna un nouveau coup au mage qui se leva en criant.

- Mais vous êtes folle la vieille, où avez-vous vue qu’on pouvait frapper les gens avec un bâton comme ça !

- Ce n’est pas un bâton mais un rouleau à pâtisserie et c’est un outil pédagogique redoutable.

Répondit-elle en agitant de nouveau le rouleau, cette fois le mage recula pour ce mettre hors de portée de la vieille déchaînée.

- Voyez-vous même, vous apprenez vite.

Et la vieille ce baissa, tendit sa vilaine main déformée vers quelque chose au pied du mage. Aeris baissa les yeux et découvrit un enfant aux cheveux et aux yeux noir qui pleurait une main sur le front, à côté de lui un sceau plein d’eau chaude était renversé et une serviette mouillée gisait à côté. La vieille releva l’enfant qui se jeta dans ses jupons en pleurant. Aeris qui regardait la scène sans comprendre reçut un nouveau coup de rouleau, dans les côtes cette fois (la petite vieille ne pouvant plus le frapper à la tête quand il était debout).

- Vous pourriez au moins vous excuser !

- De… A quel sujet ?

Nouveau coup de rouleau.

- Au sujet de mon petit fils pardi, il faut vraiment tout vous dire à vous autre les jeunes, de mon temps c’était pas comme ça !

- Votre petit fils ? Ah oui c’est ça que j’ai heurter en me relevant ?

- Ça ?

Demanda la vieille en levant une nouvelle fois son arme.

Cette fois le mage prit les devants, il évita d’un pas de côté un nouveau coup et se plaça prêt de l’enfant en pleur en prenant bien soin de rester hors d’atteinte de la grand mère.

- Désolé petit, je me suis réveiller en sursaut et je ne t’avais pas vue. Tu vas bien ?

Le gamin réprima un sanglot et sourit, il tendit sa petite main à Aeris.

- Je suis Ceres.

Le mage déconcerté saisit la main tendue en se demandant s'il était bien nécessaire d'avoir pleurer pour oublier aussitôt puis répondit.

- Bonjour Ceres, moi c’est Aeris, merci de t’être occupé de moi pendant mon sommeil.

Il scruta du coin de l’œil la réaction de la vieille qui opinait en souriant.

Cette fois il l’avait échappé belle, avec cette folle dans les environs il devrait surveiller le moindre de ses mots, c’était une question de survit.
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeJeu 31 Juil - 20:25

Le gamin était sortit quelques minutes après le réveil du mage, Aeris ce retrouvait donc seul avec la petite vieille qui était retourné devant son fourneau et qui frappait sur une boule de pâte avec la même hargne qu’elle l’avait fait plutôt sur la tête de l’homme.

- Excusez moi madame mais où suis-je ?  Et qui êtes vous au juste ?

- Oublie les madame petit, appel moi grand mère comme tout le monde.

- D'accord Grand mère, où suis-je ?

- Tu es dans le Val du DRAAGOOON !

Elle avait crié le dernier mot sur un ton qu’elle avait voulu dramatique et le petit rire de sorcière qui suivit se mua en toux. Elle descendit de son tabouret, car oui pour être au niveau de son plan de travail la vieille montait sur un petit tabouret et passa devant le mage.

- La Val du Dragon ? Certes, mais je ne me rappel pas être venu.

- On ne peu pas venir ici.

Répondit la vieille en souriant.

- C’est moi qui t’ai amener ici.

- Pourquoi ?

- Oh, je n’ai plus de bois !

S’écria-t-elle en pointant un panier d’osier plein à craquer de petites bûches.

- Soit un bon garçon et va m’en couper un peu veux tu ?

- Vous vous foutez de moi ?? Vous en avez tout un stock !

- Va me Cher-Cher du Bois .

Le mage désespéré se dirigea vers la porte de la chaumière et quand il l’ouvrit la vieille l’appela.

- Tenez ! Prenez cette hache, ce sera plus simple pour couper le bois.

Avant que l’homme n’est pu réagir elle lui lança une petite hache, le mage fit un écart et heurta le coin d’un meuble, la hache se planta dans la porte.

Il se releva et ravalant un jurons il récupéra l’objet fiché dans le battant de bois.

Une fois sortit il découvrit que la maisonnette se trouvait au fond d’un vallons  aux pentes douces et arborées, face à l’entrée s’étendait une prairie verdoyante qui ondulait au rythme du vent. L’endroit dégageait une aura de paix et d’harmonie, il sembla au  magicien que l’homme n’avait jamais foulé cette terre, la vie grouillait, partout les petites créatures parcouraient les sous bois, c’était presque irréel. Dans la prairie il aperçut l’enfant qui poursuivait une être imaginaire en riant aux éclats. L’endroit aurait pu faire partit d’un rêve si le petit en avait été absent.

L’homme entra dans le bois, il parcourut le sentier frais et ombragé, s’assit contre le tronc d’un grand chêne il caressait distraitement le tranchant de la hache lorsqu’il sentit l’acier lui entailler la main, vexer il jeta la hache dans un ruisseau et le dos appuyer contre le tronc de l’arbre il s’endormit. Au réveil la lumière avait diminuée, la forêt était emplit des cris des bêtes nocturne. Aeris se releva, il était étrangement fatigué, le mondes qui l’entourait ressemblait de plus en plus à un songe, un lieu ou tout est possible et ou tout est faux. Il regagna sans problème la petite maison au creux Val, les arbres semblaient s’écarter sur son chemin, laissant toujours libre un large espace baignant dans une lumière argentée, arrivé dans la clairière il découvrit émerveillé la prairie ou chaque brin d’herbe brillait, irradiait la même lumière enchanteresse qui baignait la forêt.

- Il était temps !

La voix de la vieille le fit sursauter, il se retourna et apercevant le rouleau de bois il déclara.

- Excusez moi pour le bois grand mère, j’ai été retardé…

- D’accord pour le bois mais la hache ? Elle a été retardée elle aussi ?

- Je l’ai laissée dans la forêt.

Déclara-t-il piteux.

La petite vieille lui ordonna de rentrer, quand elle eu fermé la porte elle se mit parler de tout et de rien, glissant souvent des allusions à la fainéantise de la jeunesse et se lamentant sur la rareté du bois elle alluma un petit feu dans la cheminé de pierre.
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeLun 25 Aoû - 11:32

Cela faisait maintenant trois jour qu’Aeris c’était éveillé dans le vallon, un matin il avait essayé d’en sortir, il avait gravit la pente herbeuse et après quelque temps  il avait atteint une foret, il la traversa et retomba sur la maison d’où il était partit. Il s’en était douté dès sa première sortit mais maintenant il en était sûr, cet endroit n’avait rien d’ordinaire et la vieille ne lui avait pas mentit, il semblait impossible de quitter ou d’entrer dans la vallée par des moyens humains. Pourtant le mage souhaitait ardemment quitter le vallon, sans qu’il puisse clairement savoir quoi il sentait que quelque chose dehors requérait sont attention, il savait qu’il y avait dans son cœur un vide, un vide qu’il ne pouvait ni combler ni identifier et qui prenait sa source à l’extérieur. Quand il avait demandé la veille à quitter cet endroit la grand mère lui avait répondu qu’il ne désirait pas partir et qu’au fond de lui il devait savoir qu’elle avait raison.

Le soir du troisième jour, Aeris entra dans la chaumière, la nuit était tombée et Ceres dormait sur le petit lit près du feu alors que la vieille tricotait quelque chose d’immonde et d’affreusement colorée. Le mage vint s’asseoir en face d’elle.

- Cette fois grand mère vous allez répondre à mes questions.


- Vous n’abandonnez jamais vous les jeunes.

Elle continuait à tricoter, ou du moins elle déplaçait ses aiguilles entre les mailles de laine, car rien n’avait changé depuis deux jours alors qu’elle passait de longues heures chaque soir assise à cette même place à travailler son ouvrage.

- En effet… D’abord pourquoi suis-je ici ?

- Parce que je le veux bien.

- D’accord… Soit… Que m’avez vous fait alors ?

- Je t’ai soigner, nourris et logés.

Le mage commençait à perdre patience.

- Je ne parle pas de ça ! Qu’avez vous fait à ma mémoire ? A quel jeu tordu suis-je en train de participer ?  Je sens bien que rien ne va ! Je ne suis plus moi même depuis mon arrivé !

La vieille ne regarda même pas son interlocuteur et sembla soudainement passionné par une maille de son ouvrage, elle sauta de sa chaise et se dirigea vers un tiroir d’où elle tira une paire de petit ciseau d’argent.

-RÉPONDEZ !
Le mage c’était levé, il dominait la petite vieille de toute sa hauteur les poings serrés, elle l’ignora et retourna s’asseoir.

- Commencez par vous rasseoir et calmez vous.

Elle ajouta tout bas comme pour elle même mais tout de même assez fort pour être entendu.
- Ces jeunes… Ils ne savent pas se contrôler.

- Répondez moi… Je vous en supplie, j’ai besoin de savoir.

- Vous voulez la vérité petit ?

- Oui, je la veux.


- Bien, bien. Par où commencer… Vous êtes né bâtard, votre père était un homme très influent, un homme mauvais. Il vous à élever comme une arme, vous avez tué, souvent et vous y avez même prit du plaisir.
Elle fit une pause et coupa un fil de laine du bout de ses ciseaux, elle leva les yeux pour regarder la réaction du mage qui fixait la table en silence.
- Vous êtes un homme mauvais, un monstre qui n’a jamais eu de cœur, qui n’a jamais aimé qui que ce soit d’autre que lui même… Vous avez même tué votre mère, puis plus tard votre père aussi.
Elle coupa deux nouveaux fils. Le mage baissait toujours la tête.
- Plus récemment vous avez profité de quelqu’un d’autre, vous lui avez tout prit, vous étiez tout pour elle mais jamais vous ne l’avez aimée n’est ce pas ?
Elle coupa un quatrième fil de son ouvrage. Aeris enfouit sa tête dans ses bras.
- Voyez quel genre d’homme vous êtes, vous tiré parti de toute les situations, vous n’avez ni scrupules ni moral… Mais il semblerait qu’un jour vous ayez eu, quelque temps du moins un soupçon d’humanité.
Les ciseaux firent à nouveaux leur œuvre.
Un pâle sourire se dessina sur le visage du mage qui releva la tête.
- Bien sur ça n’a pas duré, votre nature a vite reprit le dessus.
Et les ciseaux claquèrent.
Cette fois mage écarquilla les yeux, la nouvelle semblait avoir eu sur lui l’effet d’un coup de poignard, une larme roula sur sa joue et ses yeux qui c’étaient illuminé se ternir.

- Ce n’était pas ma faute.
Répondit il d’une voix étranglée.

- Pas votre faute ? Alors vous ne l’avez pas tuée ?

Demanda la vieille avec intérêt.

- CE N’ETAIT PAS MOI.
Il s’était levé pour la deuxième fois et semblait au bord du sanglot.

- Ahh bon et qui alors, qui a prit votre couteau ? Qui a guidé votre main ?

- C’EST LUI ! Ce…Ce démon, Fou meurtrier, assoiffé de sang…

- Cet homme là vous voulez dire ?

Un homme apparut derrière la vieille, il était la copie parfaite d’Aeris à la nuance près que ses yeux rouges et son petit sourire lui donnait un air plus dément.

- Fou, c’est… c’est toi ?
Le mage ne comprenait plus rien, cette satanée vielle jouait à le torturer et il ne pouvait rien faire.

- Non, c’est toi le Fou.
Répondit son double avec sa voix, sa voix à lui, la voix d’Aeris Sombrécume.

- Je ne suis pas Fou, tu es le Fou ici, c’est toi qui as tué, c’est toi qui as ruiné ma vie… Toi ! Toi et toi seul !

- Il n’existe pas.
La vieille avait secoué la main et l’homme avait disparut.
- Il n’est qu’une partit de toi.

- C’est faux !

- Tu l’as créé, tu l’as créé pour alléger t’a conscience, tu y a mis tout ce qui te pesais et tu as décider qu’il n’était pas toi !

- C’est faux ! C’est faux ! C’EST FAUX !
Le feu qui crépitait doucement dans la cheminé s’éteignit, les murs et le sol de la maison se mirent à trembler, la table et la chaise qui portait la vieille s’envolèrent, les casseroles tombaient des murs, les vitres éclataient en tout sens. Le mage était debout les yeux luisant de colère.

- VOUS MENTEZ !

La maison fut plongée dans les ténèbres.
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeMar 26 Aoû - 17:12

Aeris se trouvait devant une vision terrifiante, le monde autour de lui avait disparut, il ne restait plus rien de la chaumière et du vallon et à la place qu’aurais du occupé la vieille femme un monstre gigantesque était assis, la créature était tout bonnement indescriptible, elle n’avait pas de forme physique à proprement parler mais on devinait aisément l’immensité de son être. La chose sembla se pencher, envelopper le mage dans son immense corps vaporeux et une voix telle qu’il n’en avait jamais entendu, une voix qui semblait provenir du point le plus lointain de l’univers comme de l’intérieur même de son être ébranla l’homme qui restât abasourdit.

- Ne t’avise plus jamais de faire ça petit.

La vision avait disparut, la voix fantastique avait été remplacée par celle grinçante de la vielle femme qui avait lâché son ouvrage. Le mage restât quelques secondes sans bouger, cherchant à comprendre ce qui venait de lui arriver.

- C.. c'était moi ?

- Oui, c’est toi, une partie de toi puisque que tu l’as renié, mais c’est tout de même toi.

- Je les aie tué… Au fond.. je savais bien qui il était.. mais c’était trop dur, trop dur de reconnaître que j’étais un monstre…

Il se mit à sourire, lentement il tourna le dos à la vieille et se dirigea vers la porte.

- Où crois tu aller comme ça ?

- J’ai… J’ai une chose importante à faire.

- Et cette chose est ?

- Qu’est elle devenu ? La dernière.

- Te souviens tu de son nom ?

- Je crois, quelque chose comme… Lana.

Le nom résonnait étrangement à ses oreilles.

La petite vieille remua sur sa chaise et prit un air détaché.

- Elle est morte.

- Et, c’est moi qui…

- Non pas cette fois, tu es responsable de sa mort, mais ce n’est pas toi qui l’as tuée.

- C’est une bonne chose… Je suppose.

Il ouvrit la porte.

- Adieu grand mère.

- N’y pense même pas mon garçon, ferme cette porte tout de suite.

- Vous ne pourrez pas m’en empêcher.

- C’est vrais mais je peu te donner l’occasion de te racheter.

- Me racheter ? Merci, mais je passe mon tour.

- Si tu tiens  tant à en arriver la, alors rend toi au moins utile. Je dois quitter cette endroit, je comptais sur toi pour veiller sur le petit, quelques temps du moins.

Elle marqua une pose.

- Sa vie est en grand danger et elle est plus importante que tout, il a plus de valeur que toutes les créatures du monde, il vaut bien plus que toutes les vies que tu as prise.

- Je ne peu pas, il est… Je veux dire c’est un… Je ne veux pas m’occuper de lui. Je ne veux pas me racheter, je veux juste arrêter.

- Ce n’est encore qu’un enfant, mais les corbeaux viendront, ils viendront le prendre et s’ils y parviennent alors se serra la fin. Tu en as vue un n'est ce pas ? Tu sais de quoi ils sont capable. Imagine seulement la mort horrible qu'ils lui réserve.

- Je ne vois pas de quel corbeau vous parlez... De toute façon les morts sont peut être plus heureux que les autres.

Et il claqua la porte, la vieille secoua sa face ridée et coupa un nouveau fil de mémoire.

Dehors Aeris revit un instant le formidable combat dans le village endormit, il vit les ravages que l’étrange créature noir avait causé. Qu’il vienne, pensa-t-il. Demain je ne serais plus là pour l’accueillir.

Et il s’enfonça dans la forêt aux lueurs argentées.  

Le mage était debout au bord du précipice, devant lui il y avait 700 pieds de vide, une chute rapide et mortelle. Il aurait préféré faire ça avec une épée, c’était tout de même une mort plus décente pour un homme de haute naissance que de mourir déchiqueter par la roche. Malheureusement il avait perdu la sienne avant d’être amener ici et il n’y avait rien pour la remplacer. Au début il avait pensé à la hache dont il s’était débarrasser un peu plus tôt, mais même en supposant qu’il la retrouve dans la forêt changeante cette arme n’était pas très appropriée pour ce genre de besogne. Il était la depuis plusieurs heures déjà, il ne manquais pas de volonté loin de là mais le dernier pas était le plus dur à faire et l’impression d’avoir encore quelque chose à accomplir ne le quittait pas. Il regrettait un peu de ne pas avoir récupéré toute sa mémoire avant la fin, d’un autre côté il devait y avoir dans son passé d’autre chose horrible qu’il valait peut être mieux avoir oublié.

Il prit une grande inspiration, recula de quelques pas pour prendre son élan et sauta.
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeJeu 4 Sep - 18:26

Un bruit semblable à formidable coup de tonnerre ébranla la vallée, un coin de l’éternel ciel bleu s’assombrit, devenant presque noir. Le firmament se déchira, la tache noir gagnait rapidement du terrain pulsation après pulsation elle s’étendait au rythme des battements du cœur d’un gigantesque animal, soudainement un nouveau coup de tonnerre retentit, le ciel d’azur ce mit à dévorer l’ombre dans un concert de cri perçant et tout sembla rentrer dans l‘ordre. Au fond du bois le sol avait noirci, les arbres étaient mort formant une clairière putréfiée et nauséabonde.

Un être noir qui aurait pu ressembler à un corbeau plus ou moins humanoïde aux bras squelettiques se releva, à chacun de ses pas la nature enchanteresse qui l’environnait devenait noir, vicieuse et immonde. C’était bien là un rejeton du mal, un être qui n’aurait jamais dut fouler ce sol sacré, un être comme le monde en avait rarement connu.  

Il y avait dans ce même bois une autre créature étonnante, Céres parcourrait l’étendu arboré de son pas léger d’enfant, sur son passage la nature se figeait dans une harmonie parfaite et quand il s’éloignait la vie reprenait avec une vigueur renouvelée. Lui était à ça place, il était une créature bienfaisante dans un pays enchanteur et tout le destinait à un avenir grandiose dans un pays lointain, un pays perdu à travers les nœuds de l’espace et du temps, un pays peuplé de créature extraordinaire et terrifiante, d’esprit et de dragon, de dieux et de démons. Mais pour le moment il n’était qu’un enfant, un enfant aux pouvoirs immense mais un enfant avant tout.

Au pied d’une falaise, couché sur le dos ce trouvait le troisième être hors du commun, le troisième acteur de la pièce qui allait ce jouer sous le ciel bleu du Val, une pièce qui allait déterminer un avenir si grand et si lointain qu’aucun des protagonistes  ne pouvait en mesurer l’ampleur.

Il n’était pas mort, le constat était aussi accablant que surprenant, mais la chute ne l’avait pas tué. Il avait mal et sentait que chacun des os de son corps étaient brisé, que ses organes étaient perforés ou réduits en bouillit, mais par un cruel coup du destin il était toujours en vie. Incapable de bouger ou de percevoir autre chose que la douleur. Il sentit que son corps se reformait, les os reprenaient leurs places, les chaires guérissaient, la douleur s’estompait. Il n’était étendu là que depuis quelques heures et non content d’être toujours en vie il pouvait déjà se relever, c’était à n’y rien comprendre, il devait bien y avoir dans ses souvenirs perdu une explication quelconque à cette situation insolite mais pour le moment seul la déception ce lisait sur son visage, la vie ne voulait pas le libérer, elle ne le lâcherait pas si facilement, après tout elle avait là un être éternel à tourmenter, il était compréhensible qu’elle veuille le garder. La mort étant dorénavant exclut que lui restait il ? Ce racheter ? L’idée n’était pas plaisante, il ne voyait aucun intérêt à se relever pour reprendre misérable et tourmenté sa place parmi les hommes, d’un autre côté il ne servait à rien de rester ici, la mort ne viendrait plus. Il se leva donc et quittant l’étendu rocheuse il se dirigea vers la grande plaine caressée par la brise, la bas peut être se trouvait le repos de l’âme, il n’y avait de toute façon rien de mieux à faire.

Au fur et à mesure que la créature progressait à travers le pays les traces de sa présence malfaisante se rependaient, comme un poison dans le sang, la terre souillé par son passage contaminait les alentours et l’ombre avait dors et déjà gagner une grande partit de la vallée. Le corbeau se dirigeait vers l’enfant, guidé par son instinct, il ne rêvait que de planter sa lame dans les entrailles de sa victime. Au détour du bois, le chasseur et la proie se rencontrèrent. Une large bande d’herbe séparait encore Céres du corbeau, à la sortie du bois mort la créature posa avec ravissement ses petits yeux avide sur l’enfant qui c’était immobilisé, entre eux une ligne s’était formé entre la désolation qui entourait le monstre et l’aura féerique de l’enfant, à la limite de leurs influences la bataille avait déjà commencée. Les herbes grandissaient à vue d’œil, montant vers le ciel jusqu'à atteindre des hauteurs improbables, puis soudainement elle se flétrissaient et tombaient en poussière. Le manège se répéta et après quelques cycles le pouvoir de l’enfant submergea celui de son adversaire, l’herbe verte recouvrit toute la plaine, puis le bois entier revint à la vie, seule un cercle autour du monstre restait noir et souillé. La créature s’avança, elle progressait d’un pas lent vers l’enfant, ses mouvements étaient entravés par les herbes toujours plus nombreuses et vivaces qui atteignaient maintenant plusieurs mètres de long et qui s’enroulaient autour de ses pieds mais son aura désolante tuait chaque plantes qui l’approchait, cette fois le monstre allait gagner l’affrontement. Quand il ne fut plus qu’à vingt pas de l’enfant celui-ci leva une main en sa direction, il stoppa net son avancé. Son corps couvert de plumes immatériels se décomposait pour se reconstituer aussitôt, des vagues semblaient parcourir sa peau comme si de violentes bourrasques lui arrachaient les plumes. La créature plia, tomba à genoux et ses yeux fous brûlaient d’une haine incommensurable pour l’enfant qui se tenait au dessus de lui.  Dans une dernière tentative d’atteindre son but la créature parvint à lever un bras décharné avant d’éclater en un nuage de plumes noir qui s’effritèrent puis disparurent. L’enfant ramena son bras le long de son corps et reprit sa marche, quand il pénétra dans le cercle maudit où était tombé le monstre la verdure le recouvrit aussitôt.

Une Gerbe de sang se répandit sur le sol, du ventre de l’enfant avait jaillit la pointe d’une lame noir, l’épée avait été enfoncée dans son dos et l’avait traversé. Il baissa les yeux pour contempler un instant la lame qui lui avait lacéré les entrailles, quand elle se retira il s’écroula face contre terre dans une marre de son sang.

La nouvelle créature leva à nouveau son arme et l’enfonça dans le petit corps avec un cri perçant et triomphant.
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeJeu 4 Sep - 18:27

Le corps disparut dans un nuage de particules qui s’éparpillèrent au gré du vent, il ne resta bientôt dans la prairie qu’une créature ténébreuse qui serrait entre ses doigts d’os blanc une épée à la lame noir enfoncée dans le sol.

La créature poussa un nouveau cri perçant, à la place du corps de sa victime il y avait maintenant une tête de Lynx fantomatique qui feulait, l’apparition se jeta sur le monstre noir qui tenta de la chasser en agitant son épée, quand le fantôme referma sa gueule sur sa victime il disparut aussitôt laissant la créature écumante de rage, seule au milieu de l’herbe verte.

Plus bas dans le bois Aeris tenait dans ses bras le corps de l’enfant, la blessure à l’abdomen était inquiétante, la lame semblait avoir aspiré la force vital de l’enfant, le bord de la plaie avait noirci ce qui n’était certainement pas bon signe et un mince filet de sang s’écoulait de sa bouche.

- Hé gamin ! Répond moi petit !

Le mage secouait doucement l’enfant qui le regardait les yeux vitreux. Il se pencha sur sa poitrine et il n’entendit rien, il approcha son visage de la bouche de l’enfant et ne perçu aucun souffle. Il était mort et c’était de sa faute. La vieille lui avait pourtant demandé de veiller sur lui, elle l’avait prévenu que cela arriverait, mais il n’avait pas écouté, il avait préféré se jeter d’une falaise plutôt que d’affronter la réalité. Comme toujours il avait fuit et comme à chaque fois qu’il le faisait quelqu’un en avait payé le prix. Cette fois c’était trop, s’il n’avait pas pu protéger cette vie qui semblait si précieuse à l’étrange vieille dame il se devait au moins de venger sa perte. Il déposa le corps contre un arbre, ferma les yeux noirs de l’enfant et se releva.

La terre se mit à trembler, l’air à vibrer, un manteau de lumière enveloppa le mage qui se dirigeait vers la prairie. Sa silhouette sembla s’allongé, la lumière irradiait à travers les arbres et l’atmosphère se chargea de magie, devenant lourde et oppressante.  La créature cessa de pousser ses cris suraigus, ses yeux se portèrent à l’orée du bois d’où émanait une étrange lueur, d’un pas saccadé le monstre s’en approcha, brandissant sa cruelle lame noire. Il s’arrêta à bonne distance quand il vit l’homme qui quittait le couvert des arbres. Un instant ils restèrent immobile, puis en un éclaire la créature c’était élancé sur son ennemi, levant son épée au dessus de sa tête elle abattit son arme sur le visage du mage qui avait lever les bras, ses paumes se faisaient face et semblaient irradier, lorsque la lame noir passa entres elles elle s’arrêta net, l’air et l’épée vibrèrent à l’unisson, de fine craquelure blanche apparurent sur le tranchant d’obsidienne, une brume éclatante s’en échappait. La lame se trouvait à moins d’une longueur de bras du visage du mage, la brume était aspirée par ses mains. Quand le dernier volute blanc eu disparut l’épée se brisa, l’homme écarta les bras et une violente onde de choc repoussa le monstre qui s’écrasa cents pieds plus loin dans le flanc de la colline, son corps squelettique s’enfonça dans la terre meuble un et cri de rapace lui échappa. La créature se releva en piaillant, les deux opposants étaient désarmés, le combat pouvait réellement commencer.

Le monstre se contorsionna, criant toujours plus fort il leva ses mains osseuses vers le ciel, ses doigts s’allongèrent, devenant fin et tranchant. Quand la métamorphose fut achevée le monstre s’élança de nouveau, en une seconde il fut sur son adversaire, les griffes sifflèrent à deux doigt du visage du magicien. Le flan droit du monstre se déforma comme si un objet gigantesque venait de le heurter, dans un cri de surprise strident il fut à nouveau projeté, dans la forêt cette fois où il s’encastra dans un arbre. Le mage n’avait toujours pas bougé, une main dans le dos et l’autre levée face à son opposant il campait sur ses positions attendant le prochain assaut. Il n’eu pas à patienter longtemps, la bête s’était déjà accroupit dans une position toute féline pour prendre son élan, une nouvelle fois il fut à deux doigts de tuer le mage et une nouvelle fois quelque chose d’invisible le frappa pour le renvoyer au tapis. Maintenant le monstre écumait, il s’élança et au milieu de sa course fit un formidable bond de côté, un long sillon apparut dans l’herbe à l’endroit où il aurait dut se trouver. Il trouva un nouvel appui et s’élança, en une fraction de seconde le monstre avait arraché le bras droit de son opposant qui mit un genoux à terre, un volute de fumé brillamment blanche s’en échappa pour gagner le corps de la créature. Dorénavant sûr de l’emporter il s’élança de nouveau, cette fois il visa la tête, en arrivant au niveau du mage il comprit trop tard son erreur, Aeris c’était relever, sa main restante brillait d’une lumière bleuté, quand le monstre fut à porté le magicien saisit sa tête et l’enfonça dans le sol, une explosion assourdissante emplit la vallée.
Le mage était à genoux au milieu d’un cratère fumant, quelques os noirs reposait devant lui.
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeVen 5 Sep - 16:09

Il avait perdu un bras,  certes la créature avait été détruite, mais la douleur qu’il ressentait était indescriptible. Il commençait pourtant à avoir l’habitude de souffrir mais cette fois était différente, non seulement son bras l’avait quitté mais il avait été entièrement détruit et l’homme ne sentait pas les fourmillements qu’il avait perçut après sa chute de la falaise, rien ne s’activait dans son corps pour faire repousser le membre perdu. Au milieu du cratère une fine brume s’éleva du cadavre du monstre et s’enroulant autour du bras du mage elle y entra. Son bras le brûlait, il le brûlait depuis qu’Aeris avait brisé l’épée noire, c’était cette brume qui le faisait souffrir, il fallait à tout prix qu’il s’en débarrasse. II sentait qu’elle transportait une énergie considérable, si grande que son corps avait de plus en plus de mal à la supporter, son instinct lui hurlait de faire quelque  chose, n’importe quoi pourvu qu’il éloignait la brume, pourtant au delà de la douleur il l’a sentait battre, elle pulsait comme un cœur, plus il y pensait plus il lui semblait qu’elle était vivante. Vivante ? Le mage se leva d’un bond.

- Elle est vivante !

S’écriât il en sortant du cratère.

Il se mit à courir, traversant la prairie dévasté il atteignit les premiers arbres, faisant fit de la douleur qui lui étreignait le corps il courut le plus vite possible s’agenouiller à côté du corps de l’enfant. Il posa sa main sur le torse immobile et rien ne se produisit, son bras le faisait toujours souffrir et l’enfant restait froid. Une ombre d’incompréhension passa sur le visage du mage mais il se releva, traîna plus qu’il ne porta le corps de l’enfant pour le déposer dans un espace de terre nue, il tourna autour du corps en traçant sur le sol des cercles concentriques, il marmonna dans un langage oublié quelques phrases magiques et les cercles se couvrirent de petit symbole lumineux qui tournaient lentement. Le mage saisit un galet qui se brisa dans sa main dévoilant une arrête tranchante, il tendit son bras au dessus du corps et fit s’envoler la pierre. Il la plaça au niveau de son poignet, l’arrête entailla la chaire et quand le galet remonta jusqu’au coude il ouvrit une large entaille. Un sang luisant s’écoula de la plaie béante et  tomba sur l’enfant, quand le précieux liquide eu touché la peau froide un étrange phénomène se produisit, d’abord le sang perdit sa couleur éclatante pour redevenir simplement rouge puis traversant les vêtement et l’épiderme il disparu complètement. Le mage s’écroula à côté de l’enfant, le combat l'avait trop affaiblit, sans compter la mutilation qu'il venait de s'infliger et son pouvoir de régénération qui semblait l’avoir quitté, bien sûr il savait avant de s’ouvrir le bras que cela lui coûterait probablement la vie mais de toute façon ne peu le faire aurais fini par le tuer.

Face contre terre il regarda inquiet le petit corps allongé à côté de lui qui ne bougeait toujours pas, il se demanda si son seul geste véritablement charitable dans ce monde n’était pas voué demeurer vint.

Alors le temps s’arrêta, toute la vallée venait de se figer, l’air, l’eau, les plantes et les bêtes s’étaient arrêtés de vivre et dans ce jardin merveilleux et immobile seul la poitrine d’un enfant se soulevait avec la régularité d’une horloge.

Une lumière argentée jaillit sous le corps du mage qui décolla du sol comme une poupée de cire que l’on saisit, il garda sa position et flotta doucement dans l’air figé. Il était conscient et même si il ne pouvait faire le moindre geste il était encore capable de voir le monde et ses oreilles percevaient le bourdonnement du silence. Aeris était soumit à une force étrange, une sensation indescriptible le parcouru, il sentit la blessure de son bras se résorber, pas comme si elle avait guérit mais plutôt comme si elle n’avait jamais existée, son étonnement alla grandissant quand, au lieu de son moignon il découvrit son bras droit revenue à ça place comme si rien n’avait eu lieu. La lumière disparut et l’homme fut reposé au sol, la vie reprit son court.

Pendant quelque minutes le mage ne bougea pas, il restait abasourdit par ce qu’il venait de vivre, la magie était entravée pas un certain nombre de tabou que rien d’inférieur aux divin ne peu violer, ramener les morts à la vie ou remonter le temps sont les exemple les plus courants. Hors s’il n’avait pas rêver l’enfant venait non seulement d’arrêter le court du temps mais en plus il avait ramener le corps du magicien comme il était le jour de son arrivé dans le Val, la coupure dut à la hache dans sa main droite avait disparut sans laisser la moindre trace et son manteau bleu déchiré après le combat était de nouveau intact.

Il s’assit et regardant l’enfant couché dans l’herbe qui respirait sans peine il sourit, malgré lui il avait fini par se racheter, il avait fini par obéir aux injonctions de cette vieille folle, c’était à croire qu’elle tenait son destin dans sa vilaine petite main fripée, qu’elle avait absolument tout prévu, de son arrivé jusqu'à maintenant il avait l’impression qu’il n’avait pas eu le choix, que tout c’était imposé à lui comme une série d’évidence et ses vaines tentatives pour y échapper étaient autant d’échecs prévus et risible.

Après ce qui sembla durer des siècles l’enfant ouvrit les yeux et se releva sur son séant.

- Bonjour Enfant-Dieu.

Il tourna la tête et aperçu assis devant lui Aeris qui lui souriait gentiment.

Le mage ne lui avait jamais adressé la parole de son plein gré lors de son séjour et semblait toujours chercher à l’éviter, il était donc plutôt surprenant de le trouver à son chevet. L’enfant porta machinalement une main à l’endroit où aurait dut se trouver une blessure atroce, il constata avec étonnement qu’il n’y avait rien.

- Votre blessure à guérit si c’est elle qui vous tracasse.

L’enfant qui avait enlevé son vêtement pour vérifier les dires du magicien n’en revenait pas, tournant son visage vers l’homme il se mit à pleurer.

- Qui y a-t-il ?

Demanda le mage avec inquiétude.

L’enfant continuait de pleurer, il tenta de reprendre son souffle trois ou quatre fois et c’est la voix tremblante qu’il répondit.

- J’ai eu mal… Et très peur aussi.

- Allons allons, voyez vous même il n’y a plus rien, pas de quoi pleurer pour si peu.

- Comment ?

Demanda l’enfant en séchant ses larmes.

L’homme lui sourit de nouveau et se pencha en avant.

- Votre humble serviteur l’aura soigner pendant votre sommeil petit dieu.

- Pourquoi m’appeler vous petit dieu ?

Sa voix ne tremblait presque plus.

- Et pourquoi êtes vous si polis et gentil avec moi ? Je croyais que vous me haïssiez.

- C’est ce que vous êtes, la maîtrise du temps est un art inaccessible aux simples mortels.

- Mais…

- Je ne vous détestais pas.

Le mage sembla réfléchir.

- Disons plutôt que je vous craignais.

- Pourquoi cela ?

- Vous êtes un enfant.

- C’est tout ?

- C’est tout.

- C’est idiot.

Le mage sourit légèrement.

- Un peu oui.

Alors l’enfant se leva, il vacilla un peu et se rattrapant à un arbre il se mit à tousser.

- Où compte-tu aller ?

Le mage se reprit.

- Où comptez vous aller ?

- Je veux rentrer.

- Nous sommes loin de la maison, tu ne peux pas rentrer.

- Portes moi alors.

Le mage sembla hésiter mais devant le regard mi autoritaire mi suppliant de l’enfant il se leva et le souleva.

- Je me demande si grand mère est rentrée.

- Je crois qu’elle ne rentrera jamais petit dieu.

L’enfant se tut et posa sa tête sur l’épaule de son porteur qui tressaillît.

- Pourquoi as-tu peur des enfants.

Le mage était perplexe, il ne se souvenait de rien à ce sujet, il savait que c’était un sujet douloureux et quand il y pensait une amère mélancolie l’habitait, de plus  la présence du petit le mettait terriblement mal à l’aise mais il ne trouvait aucune explication à cela.

- Je ne sais pas petit dieu.

Il ajouta tristement.

- Je crois que j’ai oublier, si j’avais l’ouvrage de t’a grand mère je pourrais peut être te répondre…

- Je sais où il est.

Répondit malicieusement l’enfant.

- Où ça ?

- Tu verras quand nous serons arrivé.
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeVen 12 Sep - 21:20

La chaumière était plongée dans les ténèbres, le feu dans la cheminée était éteint, sur le petit lit de plume reposait l'enfant, il parlait dans son sommeil et tressaillaient de temps à autre. Il était difficile de croire que cet enfant endormit était en vérité un être d’essence divine, mais les événements du jour ainsi que le Vallon enchanteur que l'on ne pouvait pas quitter ne laissaient que peu de doute. Le mage regardait l'âtre avec dégoût, dès son retour dans la chaumière le petit avait tenu sa promesse et avait retrouvé l'ouvrage mystérieux aux couleurs immondes, dès que le mage l'avait touché il avait disparut et une avalanche de souvenir c'était abattu sur lui. La seul chose qui manquait encore était le Fou, il semblait au magicien que c'était le Vallon lui même qui interdisait à son démon d'entrer.
Cette vieille peau c'était bien moquée de lui, elle ne lui avait dévoilé que la partit la plus obscure de son passé en passant sous silence les motivations qui se cachaient derrière les actes. Finalement tout n'avait été que manipulation et mensonge et la vieille avait obtenu ce qu'elle voulait. En vérité il ne pouvait concevoir plus grand bonheur que celui qui l'avait envahi quand l'enfant c'était relevé, toute les merveilles du monde étaient bien terne en comparaison avec cet instant, il n'y avait rien de tel sur terre, aucune passion, aucune belle action ne pouvait provoquer un tel sentiment de devoir accomplit et de bonheur absolu, il avait sauvé un dieu, il avait été témoin du véritable pouvoir divin. Lui qui avait toujours considéré sont immortalité comme un pouvoir divin qui donnait toute autorité sur les hommes mortel, il comprenait maintenant l'étendu de son erreur, pas seulement la sienne mais celle de tout sont peuples qui se croyaient égal aux seigneurs céleste alors qu'ils n'étaient que chaire et sang, des insectes insignifiants et hautains.  

Le mage se releva en grimaçant, l'extraordinaire régénération que son corps avait subit l'avait terriblement fatigué, visiblement le voyage dans le temps n'était pas recommandé aux hommes de faible constitution. Au dessus de l'âtre une vielle épée rutilante reposait sur un présentoir de bois, il semblait au mage que c'était la première fois que l'arme se trouvait à cette endroit, il s'en saisit et ouvris la porte. En sortant dans la prairie couverte d'herbe lumineuse il commença à étudier les environ de la maison, chaque recoin, chaque brin d'herbe et jusqu'a la plus petite pierre était méticuleusement répertorié. La nuit passa et au matin il était toujours dans la plaine marchant à grandes enjambées en marmonnant, l'enfant ouvrit la porte de la maison et s'approcha en une fraction de seconde du mage qui écrivait en lettre de feu à la surface d'une flaque, quand il sentit sur son épaule qu'une main c'était posé il se retourna l'épée au claire, la lame s’arrêta de justesse à un cheveux du visage de l'enfant.

- Bonjour.
Fit le petit comme si de rien n'était.

- Ne me fait pas peur comme ça...

- Tu fait quoi ?

- Je prépare le terrain.

- Pour ?

- Ces créatures qui sont venu hier, je pense qu'il y en aura d'autre...

- En fait c'était une seule et même entité, la seconde était en quelque sorte le fantôme de la première et de toute façon il n'y a aucun risque puisque tu es la pour me défendre...

Le mage éclata d'un rire nerveux.

- Je n'ai pas tant de pouvoir petit dieu.

- Tu l'a pourtant tué.

- Je ne suis pas sûr de survivre à un second combat et encore moins à un autre traitement temporel... Essais de ne pas trop t'éloigner de la maison, reste dans le cercle de pierre et ne le franchit sous aucun prétexte, à l'intérieur je suis persuader de pouvoir arrêter n'importe quoi, mais si par malheur tu es attaqué à l'extérieur on pourrait bien y passer tous les deux.  Et j'ai promis à t'as grand mère de te protéger, elle serait très triste de te voir disparaître.

- Elle ne m'a jamais aimé.

- Ne dis pas ce genre de chose.

- Elle me surveillait parce que c'était son devoir et maintenant elle est partit, si elle m'aimait elle serait rester avec moi.

- On fait des choses étrange par amour et parfois quitter un être cher est le meilleurs moyen de le protéger... C'est une leçon que j'aurais dut apprendre plus tôt.

L'enfant ne semblait pas convaincu, il fixait le sol avec dépits.

- Tu vas partir toi aussi ?
Le mage ne répondit rien et reprit son travail, il tournait le dos à l'enfant au bord des larmes, il ne voulait pas voir ça. Cérès s'était approché encore plus et serrant le long manteau noir dans sa main il demanda.
- Tu vas m'abandonner toi aussi ? Tu vas me laisser seul ?

- Écoutes...

- Non ! Tu ne peu pas, je ne veux plus être seul ! Je t'en supplie ne me laisse pas..
Et il éclata en sanglot.

Rien n'aurais pu mettre Aeris plus mal à l'aise que cet enfant qui pleurait accroché à son manteau et alors qu'il esquissait un geste pour le repousser une vision submergea sa conscience.
Il se trouvais dans un salon richement meublé et décoré, il était à genoux devant un fauteuil sur lequel une magnifique jeune fille était assise, elle le regardait de ses yeux vert aux reflets merveilleux, l'une de ses mains était posé sur son ventre et l'autre sur la tête du mage qui la regardais en souriant.  
- C'est vrais ?
Demanda-t-il
- Oui.
Lui répondit la jeune femme et riant doucement.
La vision s'estompa comme elle était venu, et au lieu de repousser Cérès il le prit dans ses bras.

- Écoutes moi, un jour je partirais, nous ne sommes pas du même monde toi et moi. Mais je te jure que je ne t'abandonnerais pas, je veillerais sur toi jusqu'a ce qu'il soit temps... Allez ne pleur plus ce n'est pas digne d'un petit dieu que de s’épancher dans les bras d'un mortel...

- C'est vrais ?

- Regarde moi. Je te le jure, c'est un serment et nul ne peu briser un serments prononcé devant un dieu.

- Tu promet ?

- Mais oui... Où voudrais-tu que j'ailles de toute façon, hein ? Rentrons vas, le déjeuner est surement prêt tu as dormis toutes la matinée tu sais ?

Aeris et l'enfant regagnèrent la chaumière, à l'intérieur la grande marmite de cuivre chauffait sur un petit feu dans la cheminée, comme chaque jour depuis son arrivé le repas ce préparait de lui même à heure fixe. Il installa l'enfant qui s’essuyait les yeux d'un revers de manche sur une chaise et plongea une longue louche dans la marmite, une sorte de ragoût à l'odeur enivrante y cuisait et le mage en remplit deux écuelles avant de les amener sur la table. L'enfant joignit ses mains en fermant les yeux puis après quelques secondes il attaqua son repas.
La vie continua dans la vallon des semaines durant, chaque jour l'enfant  faisait preuve d'une imagination sans limite pour faire enrager son gardien mais tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'au jour où le dragon apparu...
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MessageSujet: Re: Æternum Vale [En cours]   Æternum Vale  [En cours] I_icon_minitimeLun 13 Oct - 19:46

C'était la créature la plus gigantesque qu'on puisse imaginer, son ombre avait fait tombé la nuit en un instant dans toute la vallée. Elle était recouverte d'écaille grise luisante et du bout de son ailles il aurait été impossible d'atteindre l'épaule de l'animal avec une arbalète. Le mage était sortit en courant dans la prairie et assista à l’atterrissage du dragon, un violent tremblement agita la plaine quand la bête se posa. Aeris était abasourdit, parmi toutes les créatures qu'il avait imaginer combattre aucune ne soutenait la comparaison, alors qu'il se remettait tout juste du choc de la rencontre le dragon poussa un rugissement assourdissant qui fit trembler les murs de la chaumière. C'est à ce moment que le mage déclencha d'un geste une série d'explosion au niveau de la patte la plus proche, quand la fumée retomba le monstre n'avait pas bougé d'un pouce. Bien que la plaine eut été ravagé pas une écaille n'avait ne serait-ce que noircie. La bête leva sa gigantesque patte qui semblait faite du plus pur des métaux et approcha une griffe de l'homme qui se tenait devant elle. Le mage déclencha un nouveau sortilège, le ciel se couvrit de nuages noir et un grondement assourdissant se fit entendre, un éclaire aveuglant s’abattit sur le monstre tandis que le cercle de pierre entourant la maison c'était mit à tourner à une vitesse affolante. La foudre frappa trois fois et chaque coup se répercutait sur les pierre qui le renvoyait sur le dragon qui ne broncha pas, d'un coup d'aille presque désinvolte il dissipa les nuages provocant un véritable ouragan, les lourdes pierre qui tournoyait s'envolèrent en tout sens mais par bonheur le vent avait épargner la maison.

- CERES ! Descend à la cave, enferme toi dans l'horloge !

L'enfant qui était apparut sur le seuil de la porte s'en fut en courant.

- Celui-ci va poser problème... Le vallon ne résistera pas à ce combat...

Autour du mage une série de crevasse en fusion c'étaient déployées, les failles infernals courraient en tout sens jusqu'a entourer la maison, le mage et le dragon dans trois cercle bien distinct. Dans un craquement la chaumière s'enfonça dans le sol tandis ce que la zone portant le mage s'élevait dans les airs pour former une sorte d'ile flottante qui dominait un petit lac de lave. Le dragon s'enffonça soudainement dans le lac de magma qui c'était formé sous ses pieds. Le but du mage était d'enffoncer suffisament le monstre pour tenter d'atteindre sa tête ou à défaut de gêner le plus possible ses mouvements. A son grand damne la roche en fusion fut comme absorbée par la peau du reptil et bientôt celui-ci se trouvait sur une étendu rocheuse parfaitement solide et à peine quelques mètres en dessous de sa position d'origine. La créature frappa l'ile d'Aeris et la brisa d'un simple coup de griffe qui envoya le magicien au tapis.

- C'est impossible ! Après toutes ces préparations... Je ne peu pas perdre ici... Quel est ce monstre ?


Une voix infiniment puissante répondit.

- Vargalath !

Comme la bête approchait sa patte griffu de l'homme à terre il tenta une nouvelle fois de l'arrêter en dressant une barrière entre eux mais à peine la griffe avait-elle effleurée la surface translucide qu'elle vola en éclat, la bête posa sa griffe démesurée sur le torse d'Aeris qui ne pouvait plus faire un geste, il était parfaitement conscient que le moindre mouvement du dragon pouvais l'écraser. En plus de l'immense pression sur son buste le mage était paralysé par la terreur, une telle créature ne pouvait pas existé, il avait déjà vue des dragons mais aucun n'avait une telle puissance et jamais aucune légende ne lui était parvenu sur cette créature.

- Tu t'es bien défendu petit être. Mais nul ne peu vaincre Vargalath de l'apocalypse !

La créature retira sa griffe et approcha sa tête du mage qui paraissait parfaitement insignifiant.

- Humm. Oui, oui tu es fort. Humm.

A cette distance chacun de ses mots faisait trembler le sol.

- Je comprend... Je comprend pourquoi ELLE t'as confié l'enfant. Humm. Sage décision mais maintenant tout est fini. Laisse moi le prendre. Humm.

Le mage c'était relevé, il avait sortit sa ridicule épée et faisait face au dragon.

- Jamais !

Le grand reptile pencha la tête pour mieux observer son interlocuteur.

- Humm. Et comment.. Humm. Comment compte tu m’empêcher de le prendre ?

Le mage dégluti avec difficulté.

- Si tu approche, tu es mort.

Hurla-t-il pour cacher les tremblement de sa voix.
La bête éclata d'un grand rire qui fit trembler le monde.

- Humm. Me tuer ? Moi ? Aha ! Ou tu es fou ou tu es le plus courageux des hommes. Mais écoute ceci, je vais prendre le petit et ce n'est pas toi qui m'en empêchera.

Le dragon avait encore approché son immense tête et quand le silence revint après les mots assourdissant qui avaient assaillit les tympans et le corps entier du mage celui-ci prit son élan et déclencha une puissante explosion qui le propulsa droit sur l’œil bleu du monstre, la pointe de son épée ricocha sur la surface de l’œil et le mage s'écrasa sur une parois de cristal indestructible. Le dragon secoua la tête et l'homme s'envola, il parvint à atterrir juste à côté du trou béant laisser par la disparition de la maison.
Tandis qu'il reprenait ses appuis le monstre approcha de nouveau et poussa un terrible rugissement, le mage se retrouva plaqué au sol, les vibration lui traversait les os et tout son corps s'engourdit, dans le même temps il crut que ça tête allait exploser. Quand le silence se fit il était incapable de bouger, tout son corps était paralysé de terreur et son esprit vagabondait à la limite du rêve et du réel.

- Humm. Maintenant reste la et écoutes bien petit homme. Aujourd'hui sera ton dernier jour en ce monde si tu t'avise de faire le moindre geste.

Voyant que le mage ne tentait rien le dragon reprit.

- Maintenant je vais emmener l'enfant. Humm. Mon maître l'attend avec impatience.

- Tu ne pourra pas l'emporter, il n'est plus la, partit, envolé, disparut ! Quel dommage gros lézard d'avoir fait ce voyage pour rien...

- Humm. Insolent, relève toi !

Le corps du mage décolla, une force inconnu le tenait suspendu au dessus du sol juste devant la tête du dragon gris.

- Regarde bien humain. humm. Vois la puissance du premier dragon.

Sous les pieds du dragon le sol qui avait été carbonisé puis effondrer par les sortilèges du mage venait de se reformer en un instant. Tout était comme si il n'y avait eu ni explosion ni lac de lave, les failles qui jalonnait le terrain c'étaient refermer et l'herbe lumineuse avait tout recouvert. La seul trace du combat était le trou dans le sol qui avait engloutit la chaumière.

- Tel est mon pouvoir !

C'était impossible, seul Cérès aurait dut être capable de remonter ainsi le temps, d'où pouvait bien sortir ce montre qui ne craignait ni la magie, ni les lames, ni le grand sablier divin.

- Et maintenant il ne me reste plus qu'a ramener cette charmante maison à ça place.

Ainsi joignant le geste à la parole le dragon fit réapparaître la chaumière, d'un coup de griffe il arracha le toit du bâtiment, puis ouvrit un large trou dans le plancher. Au milieu des ruines une grosse horloge à carillon flottait. Le monstre tandis ça grande patte qui sembla se changer quelque peu pour prendre l'apparence d'une main. Il saisit l'horloge et la déposa devant lui. Du bout d'une griffe il effleura le bois qui s'ouvrit en deux pour laisser apparaître un enfant recroquevillé.

- Enfin...
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