Les Mondes d'Orichalque
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 La légende de l'Odinatorion [Abandonné]

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yorh
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yorh


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La légende de l'Odinatorion [Abandonné] Empty
MessageSujet: La légende de l'Odinatorion [Abandonné]   La légende de l'Odinatorion [Abandonné] I_icon_minitimeSam 5 Oct - 20:37

Flocon par flocon.
Flocon par flocon l'épais drap blanc qui enveloppait le mont Tergon, s'enroulait un peu plus autour des empreintes jusqu'à les faire disparaître.
La forêt ne laissait entendre que le bruit monotone de la neige rencontrant la neige, seul venait troubler ce calme le crépitement d'un feu installant sa chaleur sous un surplus rocheux.
Aux côtés de ce feu, un homme se tenait recroquevillé. ses habits, déchiquetés, étaient en piteux état, tout comme son visage marqué par la fatigue, la faim et les entailles récupéré lors des épreuves endurées.
Pour Torbak le temps ne comptait plus, les jours les mois ou les années lui étaient indifférents, seul sa survie persistait à réclamer l'attention du vagabond.
Tant sont ceux qui lui veulent du mal, tant sont ceux voulant profiter de son fardeau. Qu'ils soient tous maudits. tout est de leur faute. Ils n'ont laissés derrière eux que les cendres de son ancienne demeure à Torbak qui ne peux maintenant plus que se réchauffer en songeant à ses rêves d'illustres exploits que sa carcasse trop faible et son esprit tourmenté l'empêchent d'atteindre.
Sombrant inexorablement dans les bras réconfortant de la Nuit et s'approchant tendrement de ceux acceuillant de la Fin, il se raconta sa propre épopée.

Comment ai-je put en arriver là ? je n'étais qu'un simple fils d'un curé qui avait pour unique faute délaissé la règle lui refusant de prendre épouse. de toute façon qui lui aurait refusé cela dans son village ? tous l'appréciaient trop pour cela. Il m'a transmit l'adoration de Ky et tout allait bien.... maudit soit cet homme étrange m'ayant dévoilé l'existence des autres divinités, ma vie aurait put être une simple ligne dans l'histoire mais elle a été transformé en chapitre.
En y repensant, ce voyageur semblait connue de tous pourtant il n'avait jamais mis les pieds dans Bradelkieg auparavant. il semblait chercher quelqu'un sans véritable espoir. j'étais vraisemblablement le seul à ne pas le connaître attirant ainsi sur moi son attention. j'étais sûr de ne jamais l'avoir vu mais ces yeux fous m'étaient étrangement familiés.
Pendant six mois il est resté dans notre bourgade à sympathiser avec moi et à me conter les mythes dévoilant l'existence de dieux bien différents de Ky, j'étais sceptique mais passionné par cette étrange culture... quelle erreur ce fut de m'ouvrir à cette religion qui m'apporterait temps de problèmes par la suite. des 12 continents connus pourquoi a-t-il fallut que ce soit sur le mien que se déroule cette farce qu'est mon aventure ? des 83 contrés de ce continent pourquoi est-ce celle que j'occupe qui fut visité par ce démon et enfin, enfin, pourquoi cette fichue légende m'a pris pour cible ? je n'ai rien de spéciale ! je ne suis même pas plus réfléchi que la moyenne !
Maudit soit ma curiosite qui me poussa à suivre l'aventurier qui parlait de se rendre en un lieu jamais pénétré.

Nous traversâmes les montagnes hyldrasiennes, dans lesquelles on racontait avoir vu des oiseaux s'ecraser après avoir gelés en vol, et le gouffre de gitol, connue par le fait que la lumière ne perce son sein qu'à son zenith, avant d'atteindre la légendaire étendue sylvestre composé d'arbres millénaires nommée Delissul. cette forêt semblait être vierge de toute forme de vie intelligente. Les premières branches se situaient bien au-delà de la cime normal des arbres et les racines étaient épaisses comme deux chênes. Après cinq jours de marche dans cette forêt sans rencontrer âmes qui vivent, nous atteignîmes un gigantesque arbre mort dont le tronc était percé en de nombreux endroits. À l'intérieur du tronc mort se trouvait un immense escalier en colimaçon. Après une descente de cinq minutes l'escalier perça sur une cavité dont la grandeur aurait fait pâlir tout nain se respectant. Les racines des arbres descendaient jusqu'au sol,les plus grands arbres se situant au-dessus de la cavité aurait du mal à combler ce gouffre, mais d'autres se révélaient être en fait les branches d'immenses arbres plantés en contrebas. Le sol était illuminé par la sève rutilante qui coulait des racines pour se déposer en colonne dans la ville en ruine se trouvant en contrebas. le plus impressionnant fut le but de notre un périple : dans une vallée se tenait une batisse brillante de mille feux sous le reflet de l'ambre perlant aux racines. Le temps semblait avoir laissé glisser ces pierres entre ses doigts, leur épargnant l'érosion mais pas le lychens. Animé par une euphorie grandissant j'ai couru jusqu'aux portes avant de m'apercevoir que seul le bruit de mes pas pouvait être entendu, j'étais seul et abandonné.








...J'étais seul et abandonné.
Devant moi se dressaient deux massives portes de chêne. D'étranges symboles ornaient cette ouverture, aucun n'étaient comprehensibles sauf une série. Celle-ci était gravé sur les deux portes à la fois et possédait un noir d'ébène. Elle ne semblait appartenir à aucune langue connue et pourtant j'arrivais à la lire, il était écrit : " Il nous a créé, il nous a étreint. il a été chassé, mais il revient. "
Ne faisant guère attention à cette inscription je poussai les grandes portes. ces portes qui, malgré leur magnifique bois lustré, semblaient crouler sous le poids des années et peser trois comme moi, s'ouvrirent sans un bruit et sans effort.
De l'autre côté, une magnifique salle se tenait. Les sculptures, bien que recouvertent de mousse, donnaient une aura de grandeur à la scène, toute les deux colonnes une ouverture se tenait.
Dès lors que j'eus effleuré une étrange statut représentant un gros reptile qui semblait prêt à bondir, je fut possédé par une étrange force. je pris sans hésiter un chemin n'ayant rien de particulier mais étant pourtant persuadé que quelque chose m'attendait à l'arrivée. les couloirs et les salles s'enchaînaient de manière complètement hasardeuse comme si toute logique avait été mise de côté lors de la construction de ce lieu. les couloirs semblaient changer de direction dès que l'on tournait la tête, les coudes s'éloignaient et se rapprochaient pour parfois disparaître et le sol passait tantôt de carrelage à pierre massive à pierre taillé et moussu.

Une demi-journée passé à errer tel un minotaure plus tard, je finis par atteindre une immense salle ronde où se trouvait, au centre de la pièce, un étrange dessein au sol. je m'approchais pour mieux en saisir l'aspect jusqu'à me placer au centre du soleil noir et de son aura violette qu'il formait. Sans un bruit, dix hommes apparurent aux dix branches de l'astre, l'un d'eux était l'aventurier m'ayant mené ici.
L'un d'entre eux s'avançant d'un pas et prit la parole :
-Je suis Tsilb, gardien du culte des originels.
chacun prirent ensuite la parole de la même façon, leur voix résonnant à travers toute la salle comme dans un canyon
-Je suis Latigid, le gardien de la dégradation.
-je me nomme Ustnes, gardien de la création perpétuelle.
-Cidunaï, gardien de la destruction perpétuelle.
-Codarak, gardien de la confusion.
-Leiru, gardien du subconscient.
-Ardead, gardien du conflit
-Suémitrab, gardien du changement.
-Niltsiar, gardien des cycles. (pas de commentaires)
le dernier fut celui qui m'avait conduit jusqu'ici
-Tu connais déjà mon nom, je suis Tynulu, le gardien de la folie et ton parrain.

-Mon parrain ? la folie ? la destruction ? les originels ? qu'est ce que c'est que tout ça ? si vous pouviez m'expliquer, je suis perdus là, complètement.
Tsilb repris la parole
-Nous sommes les dix gardiens laissés par le chaos avant qu'il soit bannit de ce monde. une fois tout les deux siècle, un être né sous le signe de l'un d'entre nous. cet être résiste à toute les attaques psychiques, charmes, illusions.... celui dont l'enfant porte le signe doit partir à sa recherche et le ramener ici pour que la marque du chaos lui soit imposé et que les pleins pouvoirs de son rang lui soient donnés. Jusqu'à maintenant, aucun n'avait été trouvé, tu es le premier à recevoir ton héritage.

-le chaos ? vous êtes fou ! je suis un prêtre un futur prêtre de ky le dieu unique de la création !
Quand j'ai essayé de sortir du coeur de l'astre une rafale de vent me fit tomber à terre.
-dieu unique ? tu n'as donc pas compris ce que je t'ai appris, ky est effectivement le dieu de la création mais il a seulement créé la race humaine? Les dieux sont bien plus nombreux que tu ne le penses et certaines entités leur sont supérieurs. les originels ont créés le monde mais les dieux leur ont volé, à partir de ce jour tu possèdes un pouvoir latent capable de rouvrir les portes qui leurs sont fermées. que tu le veuilles ou non tu seras le chemin que nos maitres emprunterons pour revenir.
Ainsi tynulu avait parlé, son discours n'était malheureusement que trop vrais...

Les 10 gardiens pontèrent un doigt vers le plafond où se trouvait une réplique miniature de l'astre insolite. Avec un bruit de tonnerre, dix traits d'énergies vinrent frapper la fresque avec un bruit de marbre éclaté. du centre de celle-ci partit un unique rayon qui me frappa en plein dos. Tandis qu'une horrible souffrance déchirait mais chaires, je sentais affluer en moi la force ayant créé le monde, l'ayant détruit et l'ayant rebâtit, et dans le flot d'images qui frappant mon esprit des scènes à l'existence impossible s'insinuèrent en moi, la réalité se déformait prenant des formes illogiques et des couleurs inexistantes.
La douleur me fit perdre le fil du temps, je ne peu me souvenir si le rituel déclenchant la création de la créature infâme que je suis dura des minutes, des heures ou des jours...

Je me suis réveillé devant les portes du temple, ne me sentant en rien différent mais portant comme un deuil cette marque que je ne voyais pas mais que je savais là : dans mon dos, formé de dessein et de filaments minuscules à la signification incertaine, trônait le soleil noir à dix branches et son ombre violette.

Je me suis retourné et cette fois je compris ce que représententaient les gravures ornant la porte du temple : l'histoire de la création y était inscrite, les originels nés du chaos ont donnés une forme à la matière créant des mondes puis les deétruisant avant de les réassembler différemment mais les dieux sont arrivés fascinés par notre plan et notre existence. Pour pouvoir nous garder auprès d'eux, les divinités déclenchèrent une grande guerre contre les originels dont ils sortirent vainqueurs. Avant leur départ nos créateurs laissèrent des marques sur notre monde comme par exemple la tarasque, monstre destructeur responsable de la dévastation de plusieurs empires.
Toute cette histoire finissait par une prophétie racontant la venue au monde d'un être qui serait la clef du retour du chaos, avec lui de terribles phénomènes se déchaînent sur le monde : les vortex, tempêtes dévastatrices aux couleurs folles et hurlant un rugissement où se mêlent les cris des damnés.

Cherchant à échapper à la force que je possédais je partis pour tenter de revenir à mon village d'origine. Plus personne ne me reconnaissait, toute traces de mon existence avaient été éradiquées. désespéré je courut vers l'église de Ky.

-Ky pitié je t'ai toujours servis avec plaisir, je t'ai respecté et honoré plus que tout autre personnes, jamais un seul de tes préceptes ne fut violer par mon être et aujourd'hui quelque chose tente de faire de moi un étranger de tous alors je te supplie mon dieu de m'aider ! Je ne veux que reprendre ma vie à ton service et oublier ce qu'il s'est passé dans cette cité oublié..."
La statue à l'air grave et solennelle se tourna imperceptiblement vers moi et une voix grave, impérieuse, profonde et emprunte d'autorité résonna dans mon crâne
-" Misérable déchet tu oses encore t'adresser à moi ? Vas-t'en, sort de ce lieu saint, obéis à celui qui contrôle ton existence et pars te donner la mort en laissant la glace de Tyriane absorber ton âme dans l'archipel de brume au grand Nord des terres, qu'ainsi ta souillure cesse d'importuner mon esprit vil rejeton du chaos "

Les paroles sont considérées comme arme des faibles mais quand une guerre se déchaîne, la clé de ses menottes n'est qu'un amas de mots, les paroles venimeuses de l'être décidant de mon destin dévastèrent mon esprit et firent vaciller le fin voile cachant ce qui m'avait été transmis. le souvenir de mes actes de ce jour-ci me terrifie au plus haut point faisant trembler mon être d'effroi mais ces secousses ne proviennent pas uniquement de mon dégoût, mon cœur transit est secoué et réchauffé par une monté d'euphorie me répugnant. Les paroles blasphématoires que je prononçai suite à la tirade du dieu humain scellèrent définitivement aux yeux de Ky ma damnation.

- Je ne cherche que purification et absolution mais je ne reçois pour récompense que mépris et insultes. Ma foi vacille et maintenant je crois la version des gardiens, tant d'injustice et d'idioties ne peuvent être issus du créateur unique et suprême de la création. Tout ce qui est inculqué aux habitants de ce monde n'est que mensonge et fourberie, la vérité sera rétablis, tous sauront que les dieux sont multitudes et que celui à qui ils rendent hommage n'est qu'un arrogant kobold borné et narcissique ! Les dieux me refusent la paix ? qu'à cela ne tienne, je réussirais à l'obtenir sans leur aide ou je plongerais ces terres dans une guerre nouvelle entre les originelles et leurs usurpateurs.

Au souvenir de ces paroles, le héros du Chaos finit d'être happé par son sommeil évitant à son esprit d'endurer le souvenir de l’anéantissement de sa vallée natale par un vortex cataclysmique engendré par sa simple colère. Il revécu toutefois en rêve sa découverte par des personnes dont l'âme n'était pas de toute pureté. les rumeurs se répandant, il fut bientôt pourchassé de toute parts, chaque fois qu'il s'installait des fanatiques finissaient par le déloger.
Mais le pire est ce que le jeune homme ignore, que dans la vallée dévasté, parmi les décombres, se tient toujours debout une statue noircie et mutilée dont le visage s'était subtilement modifié : là où la fureur du Chaos dont la terre n'avait été affligé depuis des millénaires, est apparue le premier temple du seul dieu s'étant engagé parmi les originels, dans les décombres la statue d'un être dont le nom même avait été éradiqué trônait, les tentacules impis du chaos ont commencés à forcer les barrières érigées par les dieux et au plus profond des plans le sommeil de l'impur s'agite : "l'enchaîné" se réveille.








Le réveil de torbak fut difficile, une douce chaleur le retenait dans sa léthargie. Entrouvrant les yeux il vit que la terre autour de lui n'était plus que sable et la lumière du jour perçait a travers le magnifique cristal qu'était devenu la roche ou il avait trouve refuge. De grands chênes se dressaient autour de lui a la place des pins. Après avoir marche quelques mètres, le paria se retrouva a nouveau dans le froid hivernale sous un ciel orageux.
Il commença à gravir la montagne pour prendre un peu de hauteur. Se replonger dans ces frasques était décidément une idée débile : le temps qu'il avait passé endormis avait du être assez important, au bas de la montagne de grandes forets vertes s’étalaient jusqu'à l'horizon.

Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas côtoyé d'autres êtres humains, il était temps de retourner vers les cités, avec de la chance il trouverait peut être une école de mages ou un ordre religieux pouvant remédier à sa malédiction. Il en doutait fort mais de toute façon c'était la seule chose a faire hors mis déclencher une nouvelles guerre divine entre deux camps considérant les pertes humaines comme des dommages collatéraux ou, à l'encontre de ce que lui dictait son orgueil, aller se sacrifier comme l'avait exigé Ky.

Scrutant l'horizon une colonne de fumée se fit remarquer. Un léger sourire apparut sur les lèvres du missionnaire de la folie qui partit vers ce signe de civilisation. Dans son empressement de retrouver ceux de sa race (ou presque) il ne remarqua pas l'absence de bruit sur la montagne blanche où il avait sommeillé, ni les quelques restes blanc gris au'avaient laissés les charognard de passage.

L'épais tapis de feuilles desséchés couvrant le sol bruissait sous le pas tranquille de Torbak. Plus ses pas l'éloignaient de la montagne mutilé par sa présence, plus la forêt semblait reprendre vie. Les bruits d'animaux se faisaient plus présents, rendant les pas de l'homme presque inaudibles.
Après quelques heures de marche vers la fumée qu'il avait aperçu, Torbak déboucha sur un chemin de terre battue où gisait une caravane éventrée autour de laquelle gisait des cadavres dont la chaire était déchiqueté et dont le sang formait de sombre mares rougeâtres, à l'exception de traînés s'évadant par les bois.

Avançant avec horreur entre les hommes défigurés, l'enfant chaotique entendit un souffle rauque et laborieux près de lui. Se penchant, il vit la poitrine d'une des victimes se soulever par saccades.
Les yeux de l'homme s'agitaient dans tous les sens tandis qu'il remuait faiblement la main autour de laquelle s'enroulait une chaîne aux dents ciselées dont la légère courbure aurait donné la charpie comme destin à tout homme tentant de retirer l'arme une fois plantée.
-les... les araignées.... des os... des pics... transpercé !

Les mots désordonnés du souffrant s'échappaient de sa bouche au côté de crachats sanguinolents. Deux trous béants ornaient le flanc droit de l'homme, un de ses poumons avait sûrement été perforé.
-ne vous inquiétez pas, je vais vous mettre à l'ombre et m'occuper de vous.

Torbak n'eut aucun mal à hisser le malheureux sur son épaule malgré que celui ci tentait mollement de lui planter la chaîne dans les cuisses. Il le déposa doucement au pied d'un arbre, déposant une main sur son front brûlant et l'autre sur le tronc qui le soutenait.
-mandibules... toile.... pas maintenant.... dois trouver le... le...

Dans un dernier soubresaut, l'étranger relâcha ses muscles meurtris dont la contraction avait retenu son dernier souffle au maximum. À ses côtés, Torbak se lamentait doucement devant son impuissance. Des larmes coulèrent à l'idée que sa puissance dévastatrice ne pouvait que semer désastre et enfer. Resserrant ses mains sur l'arbre et le corps, il laissa tomber sa tête contre le tronc.
Soudain, l'écorce jaillit de l'arbre pour venir se fixer au crâne du mort autour des doigts du vivant. Le réveil brutale du cadavre s'accompagna d'un hurlement de douleur continue tandis que ses plaies se refermaient.
La joie du sauveur n'eut pas le temps de s'exprimer : l'écorce de l'arbre continuait sa progression, forçant sa victime à se redresser en le tirant vers le haut. Les fibres du bois se mêlaient aux chaires humaines sans résistances, seul le visage de l'homme dépassait encore quand son cris se stoppa et que son regard perplexe et horrifié se tourna vers le prophète du chaos impuissant.
-L'Odinatorion... enfin.

L'écorce se referma sur le visage de l'individu pour ne laisser que des traits grossiers dépasser de l'écorce.
L'esprit tourmenté de Torbak prit la fuite de cette nouvelle scène d'horreur, emportant son corps avec lui et ne laissant qu'une traînée de folie déformant les arbres et la terre derrière lui.










Portée par une main frêle, la plume de griffon grattait doucement le grimoire parcheminé posé sur la table d'olivier de la caravane. Les doux mouvements de sa main compensaient les chaos de la route.
Posant sa plume, Aerath se passa une main sur le visage avant de tendre la seconde vers l'oeuf pourpre qui faisait presque la taille de son crâne. La douce chaleur qui s'en échappait n'avait cessé de s'amplifier dans les derniers jours.
Sa main se déplaça de son front à son menton et la seconde se posa sur le dos écailleux d'Arthégor. le jeune Pseudo-dragon (avec quand même une tête moins agressive) s'était enroulé autour de l'oeuf au géniteur inconnu. Celui-ci avait décidé sans raisons de suivre le rôdeur mage après l'avoir rencontré.
La voix de l'être reptilien s'immisça dans l'esprit de l'humain.

-Quelque chose de différents depuis hier ?
-Il continue de se réchauffer. Je ne sais pas ce qu'y produit cet effet mais on en approche.
-Cela me semble tout de même étrange qu'un tel phénomène puisse arrivé.
-Pourquoi ? on avait bien trouvé un oeuf de Phénix alors qu'ils ne se reproduisent que par immolation !
-ça reste tout de même anormale. comment un être non-né peut-il ressentir la présence de quelque chose loin de lui ?
-Peut être qu'....

La caravane trembla d'un coup et cessa d'avancer. Aerath envoya un ordre par la pensée au pseudo-dragon et ses écailles prirent la couleur du décor avec un frémissement. Son invisibilité quasi-parfaite installée, il s'installa sur l'épaule droite du mage qui se dirigeait vers la porte installer sur le chariot.
A l'extérieur, toute la file de caravane s'était stoppé, le ciel aux couleurs étincelantes soufflait de puissant vent qui aurait presque pu le soulever de sol. Les arbres autour de la file se déracinait et tentait de fuir en courant dans des sens aléatoires sans prêter attention à ce qui barrait leur route.
Sans s'émouvoir, le jeune sorcier de deux vingtaines de printemps rentra de nouveau dans le compartiment de bois qui lui était réservé et empacta ses affaires. Pivotant vers l’œuf, il vit des tâches rouge et bleu y prendre place. la chaleur qui s'en échappait s'était grandement amplifié et se faisait tout de même sentir dans le dos d'Aerath malgré le tissus qui l'enrobait et le sac qui faisait obstacle. sortant dehors il chercha quelque chose du regard.
"Bon, on va rejoindre la caravane de tête, ils auront sûrement besoin  d'un coup de main... et ce sera plus simple si il faut prendre la fuite."
Je te reconnais mieux là fripouille de voleur !

Laissant le conducteur de bestiaux s'occuper du chariot, Aerath avança vers la tête de file. en quelques minutes il y était parvenu et il y vit une magnifique jeune femme ayant émergée du chariot de tête  entrain de discuter avec un des mercenaires accompagnant la caravane. Le jeune sorcier n'eut même pas le temps de leur adresser la parole que la foudre déchira le ciel, les vents devinrent glaciales et des centaines de cris d'agonie semblèrent tomber des cieux. Les arbres vivants commencèrent à converger vers les chariots, persuadés que la volonté les animant avait été insufflée par ces petits êtres blancs et pâles. dans un craquement de bois l'un d'eux fracassa un chariot, rapidement suivit par les autres. face à cet assaut, les mercenaires ne surent comment riposter. Ils attaquèrent sans conviction les être sylvains devenus fous.
La première caravane ne fut pas attaqué, les arbres se placèrent en cercle, hésitant, comme ci quelque chose les effrayait.

Un puissant cris roque déchirant le hurlement de la tempête. Cette fois ci, sans hésitation, les arbres coururent pour s'éloigner des êtres humains tandis qu'un énorme chêne sur lequel les lignes du bois dessinaient un visage se ruait en hurlant sur le chariot de tête. face à cette charge, Aerath n'hésita pas : il se jeta de côté pour agripper l'arbre le plus proche et ne pas se faire écraser. le même réflexe vit le jour chez le mercenaire que la monture avait jeté à terre. La même pensée traversa les deux hommes qui venaient de se mettre en sécurité : leurs regards convergèrent vers la demoiselle qui était resté tétanisé sur le chariot. Son seul réflexe fut de lever les mains en avant pour ce protéger.

les chevaux restés coincer à l'avant du chariot n'eurent pas la chance d'éviter le poids énorme du tréan possédé. Soudain, l'arrière de l'arbre explosa et laissa jaillir un homme en sang avec une longue chaîne crantée enroulé autour du poing. l'arbre perforé s'écroula sur le côté laissant la jeune femme ahuris l'ayant à peine effleurée intacte sur le chariot.
La tempête sembla se calmer doucement et les arbres refluèrent pour retourner s'enraciner.  Rares étaient les personnes ayant survécus à l'assaut, seul le mercenaire resté en tête de file avait réchappé à la mort et plus aucuns chariots n'était en état de reprendre le chemin.
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