Les Mondes d'Orichalque
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 Chroniques des terres anciennes [Terminé]

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yorh
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yorh


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MessageSujet: Chroniques des terres anciennes [Terminé]   Chroniques des terres anciennes [Terminé] I_icon_minitimeLun 25 Nov - 19:14

Voici mes amis une ancienne fable, contée de génération en génération, et cela depuis des temps immémoriaux. C'était un monde sombre, un monde de magie, de conquête! Et cette fable nous raconte l'histoire de personnes ordinaires au destin hors du commun. Ils ne se connaissaient pas au début de leur quête, mais depuis une solide amitié les souda jusqu'à ce que les âges aient raison de leurs âmes. Ce ne fut pas une histoire sans péril, sans horreurs, mais la volonté et le courage de ses jeunes gens permit de surmonter la noirceur du monde et de triomphe.

Mais commençons par le commencement,

C'était donc une époque noire, dans les cœurs comme dans les âmes, et tout commença cependant dans ce petit village à l'écart de toute cette folie, un petit havre de paix du nom de Griumme.

On n'y rentrait que par un seul chemin, le même qu'on empruntait lorsque finalement on se lassait de ces bois infinis. Le voyageur y était bienvenue, bien que rare ces temps-ci dans ces terres reculées.
On y vivait humblement, dans de petits chaumières de bois et de pailles, uniquement chauffées pendant les hivers rudes par un frêle feu de cheminée. Le travail aux champs était ardu, mais les récoltes demeuraient suffisantes pour les quelques centaines d'âmes qui y résidaient. On y vivait en complète autarcie, les rares colporteurs s'aventurant aussi loin dans les montagnes dissuadaient les impétueux en rapportant uniquement de sombres nouvelles, massacres, guerres et pillages. C'était loin de ce que l'on pouvait admirer de là bas.

Les bâtisses étaient entassées entre les deux grosses montagnes de la région.
A l'Est, Orol, la montagne de la fierté, sa cime tout les matins éclairés des halos du soleil naissant. Qui tout au long de la matinée descendent et éclairent progressivement les sapins recouvrant toute se face Ouest. Il y avait trois petits cours d'eau serpentant entres les rocs et les troncs.
A l'Ouest, Gorg, montagne de la peine, où toute les âmes tristes allaient se recueillir. C'était une montagne maléfique, ses hauteurs toujours cachées par des nuages menaçant, tourbillonnant doucement dans un vortex morbide. Une montagne chauve, seulement parsemées d'éboulis, de rocs stériles et de lichens chétifs. On ne s'y aventurait pas longtemps, et de sombres légendes parlaient de hurlements sinistres dans le versant opposé. On effrayait les jeunes enfants imprudents par des histoires de créatures suceuses de sang parcourant ses flancs, de vers géants avalant les insouciant explorateurs vers les profondeurs de la terre dans les cavernes sombres.

Mais la raison qui poussait les gens à rester ici étaient tout d'abord le fait que des générations de leurs familles avaient vécus ici, et que cet endroit était tellement ancré dans leur cœur et leurs traditions que sortir de cette vallée équivalait à explorer un monde dangereux et totalement inconnu. Mais c'était aussi parce que l'on trouvait deux cours d'eau très riches en oxydes de fer, qui permettaient au forgeron de se pourvoir facilement en matériau, et de fournir très largement le village en outils divers et variés, facilitant grandement la vie de ces paysans.

C'est donc ici que l'on entendit parler pour la première fois de Guylberht, le premier de la Communauté, qui arriva par ce petit sentier rocailleux à flanc de montagne.

Il s'était arrêté comme la plupart des voyageurs dans la petite taverne et avait commandé une chambre pour une durée indéterminée. Ce n'était pas vraiment un problème pour le tavernier car il avait rarement de la visite et ses chambres prennaient souvent la poussière en attendant une client qui ne viendra peut être jamais.

L'établissement était sobre, tout en poutres massives et vermoulues, totalement dénué de décoration hormis la tête empaillée d'un sanglier au dessus de la cheminée, dont les dernières braises arrivaient encore à réchauffer l'air.

Le temps n'était pas vraiment amical, Gorg répandait ses entrelacs de nuages sombres au dessus de la vallée, et un orage ponctuerait surement la soirée.

Attardons nous cependant sur ce voyageur mystérieux. Il est équipé comme un chasseur, un arc en if massif sur son épaule et un carquois en peau le long de sa jambe. Il est vêtu d'un épais manteau en laine, avec un surplus de cuir sur ses épaules et une cagoule recouvre encore d'ombre son visage. Les nombreuses lanières qui en pendent cachent presque entièrement le formidable couteau à dépecer qui, rangé dans son fourreau, pend attaché autour de sa poitrine. Quand enfin il s'approcha d'une table, il déposa sa besace constitué de deux branches reliées en "U" et recouverte d'une grosse poche de cuir. On entendit quelques tintements et claquements métalliques lorsqu'il toucha le parquet abimé de la taverne.
Se découvrant enfin, on aperçu son visage, taillé au couteau, et fatigué par la rudesse de son mode de vie. Il avait l’œil fatigué mais néanmoins vif, on se doutait qu'il serait difficile de le surprendre, et qu'il ne valait mieux pas trop lui chercher des ennuis.

Les badauds du coin avaient refoulé leurs envies de lui poser les habituelles questions qu'ils posaient aux colporteurs lorsqu'il posa son regard sur eux. un regard dur, meurtrier, on pouvait même y déceler une sorte de malice malsaine.

Ce n'était définitivement pas un type de voyageur qui s'égaraient par mégarde dans le coin. il semblait déterminé, il avait quelque chose à faire ici, et personne n'osa lui demander quoi, peut être avaient-ils peur de sa réaction, mais après tout, la réponse en elle-même pouvait aussi être encore plus effrayante.

Il avait attendu toute la soirée ici, sans un mot, comme s'il attendait quelque chose...

Puis finalement il était monté dans sa chambre, en laissant sur le comptoir, toujours sans un mot, les quelques pièces que lui coûtait son lit.








L'orage était déchaînée, une pluie torrentiel s'était abattu sur Griumme. Effrayés par cette tempête, la plupart des habitants s'étaient réunis dans la seule taverne du village tentant de se réconforter face à ce qu'ils considéraient comme la fureur des dieux.
Une seule personne se trouvait encore à l'extérieur, avançant doucement sur le sentier menant au petit regroupement de masures, faisant fi du ciel déchaîné et des trombes d'eau dégoulinant sur ses épaules.
Sa sombre silhouette s'arrêta devant la taverne fixant l'enseigne décrépite représentant un sanglier tenant une choppe de bière et une cuisse d'un de ses confrères dans l'autre patte. Sans se presser il entra dans l'auberge, très peu des villageois firent attention à lui et les quelques-uns le remarquant n'osèrent pas l'approcher tant son apparence semblait glaciale et austère.
Enroulé dans sa longue cape de voyage on pouvait de temps en temps apercevoir deux gardes d'épées apparaîtres à sa ceinture ainsi qu'une cuirasse de cuir clouté noircis qui semblait dévorer la lumière ambiante. Il ne ressemblait à aucun des voyageurs s'étant déjà aventuré par ici, les guerriers préférant les épaisses armures de plates et les roublards les arcs ainsi que des vêtements plus normaux et pour cause, Angmor était le seul représentant des siens.
De son sombre passé s'était extirpé le premier anti-paladin de notre monde, reprenant tout les principes de ceux-ci mais n'honorant aucune de leurs causes bienveillantes. à ses yeux Le mal, le bien, le chaos ou l'ordre n'avaient aucune importance face à l'équilibre primordial. Toute les morts qu'il avait causé simplement pour rassasier la Mort, tous ceux qu'il avait ayant été gardés en vie car ils étaient plus digne de vivre que leurs adversaires, ses actes pesaient sur son être, assombrissant son visage et rendant sa présence étrangement désagréable à tous ceux qui l'approchaient de trop près.

Choisissant une table dans un coin de la taverne il s'assit laissant tomber son sac de voyage à terre, rabaissant son capuchon et ouvrant son manteau noir pour se délester le temps de son repas. Son visage était dur, il aurait put être beau sans la froideur qui s'en dégageait et les quelques éléments étranges ornant son crâne. sa longue chevelure noire était strié de cinq mèches blanches, ses joues légèrement creuses étaient recouvertes par un début de barbe montrant une négligeance jurant avec l'entretien de son équipement et de lui même et ses yeux sombres ne reflétaient que l'impression qu'une lance de glace vous traversait la nuque mais par moments, quand Angmor plongeait dans ses pensées, une lueur de contentement et de bienveillance s'illuminait dans ses pupilles.

Une fois son repas terminé il sortit quelques pièces d'argent de la bourse à son flanc et attendit de voir ce qu'il adviendrait des habitants de cette contrée quand il viendrait le moment où l'équilibre ferait son retour.








La pluie eut finalement raison de sa patience, aussi Harren décida de descendre du toit sur lequel il était allongé depuis plusieurs heures. N’aurait été l’orage, il y serait resté jusqu’à l’heure du rendez-vous, observant les allées et venues dans la taverne. Il avait remarqué deux personnes résolument étrangères au villages, chacune pouvait être son employeur et peut-être même étaient-elles de mèche. Il descendit le long d’une cheminée de pierres sur la face de la maison invisible depuis l’auberge et releva son capuchon pour lisser d’un geste la bande de cheveux bruns mi-longs qui barrait son crâne du front à la nuque pour qu’ils restent hors de son champ de vision. Il fourragea dans un buisson, en sortit une lance et se dirigea vers l’établissement.

Une arme singulière, un angon de fer doté à la pointe de deux paires de dents et au bas-bout d’une sphère qui servait aussi bien de contrepoids que d’arme de frappe. Le manche avait été finement ciselé, mais l’usage répété avait effacé l’ouvrage, témoigant de l’âge de l’objet, certainement supérieur à celui de son propriétaire, ce qui ne l’empêchait pas d’être toujours aussi efficace qu’au sortir de la forge ; un long ruban de soie noire délavée l’entourait, permettant de le ramener à soi si d’aventure on le lançait. Enfin, un examen détaillé révélait quelques marques laissées par des coups d’épées bloqués par la hampe. Harren la tenait d’un marchand qui lui avait offert, quelques années auparavant, en paiement d’une chasse de plusieurs mois contre une tribu de serpentaires, dans une jungle bien lointaine de Griumme, quoique pas autant que le désert qui l’avait vu naître. Bien qu'ayant à peine passé la trentaine, il se souvenait à peine de son oasis natale, devenu soldat, puis mercenaire avant d’entrer dans une guilde de chasseurs de primes, qui payait mieux, ceux qui avaient été « son peuple » n’étaient qu’un vague souvenirs. Lorsqu’il y repensait, c’était avec un mélange de nostalgie et de résignation. Bien qu’il n’était pas vraiment religieux, croire au destin dans ces moments-là lui enlevait une part de regrets.

De ses parents, il tenait son teint halé, ses sourcils fournis, ses yeux mordorés, sa carrure fine et sa musculature sèche et noueuse. Sous sa cape, son torse et ses épaules étaient couverts de plusieurs tours d’un tissus marron serré par deux bandes de cuir qui passaient en travers de sa poitrine. Ses bras étaient nus si l’on omettait ses mitaines de cuir, renforcées d’une plaque de fer sur le dos de la main. Il portait un confortable pantalon de toile noire tombant sur une paire de solides bottes de cuir, et retenu par une ceinture à laquelle pendaient plusieurs tours de corde. Une dague de près de trente centimètres, dans un fourreau fixé à l’horizontal au bas de son dos achevait l’inventaire de son équipement.

Sachant que sa coiffure susciterait déjà bien assez de curiosité, il referma sa cape avant d’entrer dans l’auberge. Une fois à l’intérieur, il chercha du regard les deux individus qu’il avait repérés. Le premier était attablé vers le centre de la salle et il décida de ne pas le déranger durant son repas ; l’autre par contre avait fini et devaient être en train de regarder par la fenêtre avant qu’il ne plante son regard sur Harren lorsqu’il était entré. Le nouveau venu lui décocha un sourire, il passa au bar prendre une choppe de bière locale qu’il paya de trois pièces de cuivre sorties des replis de son vêtement et la porta jusqu’à la table de l’homme aux mèches blanches. Il s’assit en face de lui et commença à siroter sa bière sans cesser ni de sourire, ni de le fixer, attendant que quelque chose d’intéressant ait lieu.








La nuit dernière n'avait pas été fructueuse.

Il avait pourtant pris le temps de faire courir cette rumeur par les colporteurs louches qu'il connaissait, ceux qui commerçaient avec les bandits et faisaient de la contrebande, en espérant rameuter une troupe correcte. Il n'avait pas choisi les recrutements standards, assis dans une taverne, l'annonce clouée sur la devanture en attendant les pauvres en quête d'argent, les héros de pacotille cherchant la gloire ou quelque soldat en mal d'aventure.

Non, ce qu'il désirait c'était des guerriers endurcis, habitués aux bassesses de l'homme et de son âme, à braver la terreur et surtout avoir une bonne connaissance de la forêt et de ses pièges; car à où ils se rendraient, le danger pouvait être partout.

La première partie du voyage se révèlerait donc une épreuve qu'il soumettra à ses compagnons. Non seulement il ne repartirait pas par le sentier à flanc de colline, mais en plus ils partiraient à l'opposé, en longeant cette montagne qu'ils appelaient Gorg. Cela ne l’impressionnait pas plus, car toute sa vie il avait vécu avec la forêt, et savait donc pertinemment que le danger n'était jamais aussi grand qu'on le décrivait, pour peu qu'on sache se débrouiller et faire preuve d'un peu d'intelligence.

Il avait grandi dans une autre vallée oubliée, mais le paysage y était vraiment différent. Le climat y était beaucoup plus chaud car plus au Sud, et la végétation n'était pas aussi dense qu'ici. L'hiver y était pourtant tout aussi rude, car les vents du Nord à la fin de l'Automne s'incrustaient jusque là-bas, sifflant et hurlant le long des montagnes.

Son village était identiquement placé à Griumme, entre les deux flancs, moins escarpés et temoignant d'une érosion bien plus poussée. Ainord -ainsi son village était nommé- avait été crée car on y trouvait tout en abondance: le sol était fertile, le gibier abondant, et du fait des hivers rigoureux, revêtait un pelage épais et chaud, qui une fois tanné faisait le bonheur des villageois. C'était aussi un havre de paix, il y vivait heureux avec ses parents, jusqu'à ce jour.

Guylberht n'avait jamais compris pourquoi son père l'avait tiré de son lit, en pleine nuit, alors que le blizzard hurlait sous la porte de sa demeure. Il avait protesté, ne voulant pas aller travailler au champ si tôt, qu'il était fatigué de la veille. Il se souvient encore de la douleur cuisante de la main de son père sur sa joue. Tout d'un coup, la brume de son réveil s'était estompé et il réagit cette fois au car de tour lorsque son père lui intima de s'habiller chaudement et de prendre son équipement de chasse. Quelques minutes plus tard, ils étaient tout deux sur le seuil, Guylberht ayant revêtu son gambison et sa chaude fourrure par dessus ses épaules. Son père semblait effrayé, mais faisait un effort considérable pour ne pas le laisser paraitre sur son visage. Ils ne virent l'étendue de la tempête que lorsqu'ils sortirent dans le froid. Les vents violents venaient jeter sur leur visages des centaines de flocons avec une force inouïe. Pour pouvoir avancer plus rapidement, ils se postèrent dos au vent et couraient à moitié sous sa force prodigieuse. Dans le tumulte, Guylberht essaya de demander à son père pourquoi ils partaient aussitôt, que ce n'était même pas la saison pour la chasse et que même si ça l'était, les bêtes seraient réfugiées dans leur terriers devant tant de fureur; mais il ne répondit pas, il accéléra même la pas. Ce n'est que lorsque son père se retourna une dernière fois pour apercevoir les lueurs incertaines du village que Guylberht aperçut une terreur non voilée dans ses yeux. Cette fois il ne discuta plus, il le suivit docilement et cette nuit fut surement une des pires de son existence. Ils passèrent des heures à marcher avec une visibilité quasi-nulle.

Il ne remarqua pas qu'ils entraient dans une forêt, ni que la végétation devenait plus dense. Ce n'est que le lendemain, en se réveillant, qu'il put admirer le panorama. Il avait aussi oublié le moment où ils s'étaient arrêtés et où il s'était effondré de sommeil. Il se trouvait sous un léger renfoncement rocheux, situé à mi-chemin entre le sol et le haut de la falaise. La végétation était bien plus épaisse ici, et le tout était saupoudré d'une couche de neige, luisant légèrement sous le soleil de midi. Il resta là à regarder le paysage encore totalement inconnu. Les deux falaises formaient comme un couloir, qui s'étendait à perte de vue. Il ne semblait pas y avoir de chemins faciles d'accès sur les roches, et son escarpement rendrait difficile d'essayer d'y grimper.

Perdu dans ses constatations, il ne remarqua même pas que son père était revenu, un daim sous chaque bras. Il sursauta lorsque finalement il s'adressa à lui.

On va surement rester ici un bout de temps, il faudrait que tu viennes m'aider à ramasser du bois pour le feu et pour nous bâtir un abri pour l'hiver.

Il y restèrent en fait pendant dix longues années. Les premières furent les plus dures. N'ayant aucune connaissance hormis des bases d'agriculture, il durent user de toute leur ingéniosité pour survivre. Trouver un point d'eau, bâtir une maison solide à flanc de falaise pour éviter les prédateurs, réussir à la rendre assez solide pour qu'elle résiste aux vents cinglants qui la frappait, mais surtout s'endurcir moralement et physiquement pour résister au froid, aux maladies et au période de famine.

Guylberht s'était souvent demandé pourquoi ils s'étaient isolés ici, mais malgré la dureté de la vie il aimait cet endroit. Il était libre, il appréciait le silence et le calme de la forêt, et la chasse lui procurait un plaisir immense. Il aimait se tapir dans les fourrés, attendre patiemment sa proie en l'observant, puis lui asséner le coup fatal, que ce soit au couteau où à l'arc.

Il perfectionna ses techniques, devenant assez furtif pour approcher même les animaux les plus craintifs sans se faire repérer et surtout les tuer en un seul coup de couteau bien placé. Il avait aussi commencer à s'attaquer a de plus gros animaux, ayant même une fois abattu un ours, au cours d'un combat qui lui laissa une cicatrice sur l'épaule gauche, n'ayant pu esquiver un coup de griffe.

Mais tout re-bascula le jour où son père chuta de la corniche menant à leur abri. Le gel avait rendu la surface glissante, et il se fit happer par un bref coup de vent dans le vide. Guylberht réussit à trouver la force de lui ériger une léger tertre, mais il ne pouvait plus rester dans cet endroit, trop de chagrin le reliait à ce lieu. il partit donc encore une fois, ayant revêtu son équipement et emporté autant de provisions que son sac lui permit, mais vers le Nord cette fois.

Il mit plus d'un mois à retrouver une trace de civilisation. il avait du traverser deux chaines de montagne, mais la vie en solitaire et la survie faisait maintenant partie intégrante de son mode de vie. Il finit donc par arriver dans un petit village, où les paysans l'accueillirent quelques temps. Il se rendit utile en leur ramenant du gibier, et les quelques pisteurs du coin ne purent que s'émerveiller face à ses talents.

Il passa un autre hiver en leur compagnie, ayant tissé quelques liens d'amitié et surtout prenant goût à ce confort tout nouveau. Puis comme les autres paysans, il entendit à la taverne les rumeurs de la terreur qui s'était emparé des terres plus au Sud. Plus personne n'en revenait, et on avait aucune nouvelles des comtés qui s'y trouvait.

S'étant un peu lassé de cette vie paysanne, et voulant retrouver ce contact avec la nature qui lui plaisait tant, il décida de se rendre lui-même dans ces terres, en espérant aussi retomber sur son village natal s'il le pouvait. Loin d'être un sot, il avait donc créé ce mystérieux rendez-vous à Griumme , car le voyage découragerait les plus faibles, et surtout si l'on traversait les montagnes environnantes, on accédait facilement au fleuve Dangur qu'il suffisait de suivre pour arriver plus au Sud.

Après une petite journée à explorer les environs, Guylberht retourna à la taverne.

Et c'est en prenant une grosse lampée de bière que son regard se porta sur les deux étrangers qui semblaient avoir sympathisé.

Il choisit de les observer attentivement, tout d'abord pour juger d'eux, mais aussi pour voir s'ils réagiraient en croisant son regard.








Angmor avait cessé de balayer du regard les alentours quand un nouvel étranger fit irruption dans la salle.
Aussi impassible qu'un mort, il fixa son regard sur le voyagera qui, sans lâcher son sourire, le regardait en sirotant sa bière.
Il semblait que les évènements alentours avaient su capter les attentions des chercheurs de trésors et autres amateurs d'adrénaline.

Cette homme face à moi semblait attendre quelque chose, il était plus que probable que dans le futur sa présence m'accompagne. nous passâmes une dizaine de minutes à nous fixer, je cherchais le moindre signe trahissant un quelconque état d'esprit ou la moindre pensée pouvant m'indiquer les penchants de cet homme ou ses origines, malheureusement la seule chose qu'il m'offrit fut son sourire niais jusqu'à ce que je me décide à lui adresser la parole.
-Je suppose que je n'y couperais pas.... Très bien, je me nomme Angmor, unique descendant vivant de la famille Délénan. J'ai été amené dans cette contrée car certains marchands itinérants colportent des rumeurs à propos de problèmes dans les alentours. il semblerait que quelqu'un recrute de la main d'oeuvre et je suis toujours prêt à mettre un terme à un problème pour que règne un calme aussi plat que celui de la mort. quant à ma profession, je suis....
Un picotement persistant se fit sentir dans ma poitrine autour de l'onyx noire mêlé à ma chair. Il ne devait pas aimer l'idée que je divulgue certaines histoires.
Pris au dépourvu par mon empêchement de prononcer la suite de ma phrase je dus très vite trouver un moyen de ne pas paraître suspect c'est à ce moment là que je vis un homme qui semblait nous surveiller, autrement dit une porte de sortie.
je fis doucement tourner ma tête et mon regard en direction de l'homme aux allures de rôdeur, soulagé par ce détournement de la conversation.
-il semblerait que quelqu'un d'autre soit aussi pour l'aventure, regarde un peu derrière toi.








Harren bascula la tête en arrière et finit de vider sa choppe en une traite.
"Bizarre, fit-il en s'essuyant la bouche, d'habitude c'est le gars avec une épée qui paye les mercenaires, cela dit je suis bien content que tu ai finis par l'ouvrir, je commençais à me demander si t'étais pas raide mort sur ta chaise." Il décida d'oublier le commentaire qu'il avait imaginé lui servir à propos des aigreurs qui semblaient le prendre de temps à autres. Il n'était décidément pas porté sur le dialogue, l'humour n'était même pas envisageable, en tout cas pas tout de suite.
Il pivota sur sa chaise et s'adressa par-dessus le dossier à l'archer qui s'était décidé à regarder dans leur direction :
"Bon, vu que ça fait dix minutes que moi et mon ami jouons à nous lire le blanc des yeux, qu'il ne sait pas plus que moi pourquoi on est ici et que les autres personnes dans cette salle n'ont pas l'air de prévoir de quitter leur trou de sitôt, j'en déduis que c'est vous notre employeur.
L'homme acquiesça tranquillement et Harren revêtit à nouveau son sourire.
"Alors chef ? On va où ?"








J'aime votre initiative, ça change des soldats bêtes et disciplinés que j'ai croisé en chemin. s'exclama Guylberht en se relevant et rejoignant leurs tables.

Les paysans aux alentours s'étaient tous tus en voyant ce guerrier immobile se lever subitement.

Il s'assit nonchalamment en piquant une chaise à la table voisine, et repris une lampée avant de leur expliquer le parcours.

Je suppose que vous avez tous eu vent des troubles au Sud? Il parait qu'on n'en reçoit plus de nouvelles, et que la région est comme qui dirait hantée, personnellement, ça ne m’effraie pas plus, et vous avez des têtes de gars qu'en ont aussi bavé, je pense que ça ne vous gênera pas non plus alors?

Les deux opinèrent, un sourire au coin des lèvres.

Voilà le topo, j'ai repéré ce matin en me baladant une trouée dans cette sombre forêt, sur le versant de Gorg, comme il l’appellent ici, on passera d'abord par là pour effectuer un repérage du paysage plus en hauteur, puis on avisera. Si tout se passe bien, on ne devrait pas mettre plus de 5 jours à traverser ces massifs pour arriver au fleuve Dangur, mais je ne sais pas si la végétation s'épaissit encore ou justement devient clairsemée.

Cependant, même si vous ressemblez à des durs, et avant de partir, je préfère prendre connaissance de vos capacités, qu'on sache à quoi s'en tenir. Et puis je vous laisserai encore 2 jours de repos à partir de ce soir, peut être d'autres guerriers nous rejoindront avant.

Et enfin, vous vous demandez surement ce que vous y gagnerez? Je me doute que vous ne venez pas pour le plaisir de voir du pays, donc j'ai prévu qu'une fois qu'on es un peu vu ce qu'il se passait là-bas, soit on s'en occupe nous-même si c'est mineur, soit on va vendre les informations aux fiefs du coin pour pouvoir payer les vivres.

Bon, s'en est fini de mon monologue, à vous maintenant, chers compagnons!

L'homme aux mèches blanches commença.








-Alors nous ne sommes que trois ? parfait, vous avez l'air loin d'être des incompétents et nous n'aurons pas à traîner un de ces tas de ferrailles de paladins.
Pour ma part personne n'entendra jamais le bruit de mes pas avant que mes lames ne lui aient apporté la paix.
bien que l'attaque discrète soit mon milieu de prédilection je n'ai aucun mal à tenir tête à tout adversaire.
Je possède quelque bases en magie mais rien de bien impressionnant.
Comme vous l'aurez déjà remarqué je ne suis pas très porté sur la discussion et quand je me décide à parler la plupart de mes interlocuteurs ne me font pas confiance (il eut un léger sourire en coin) je ne comprends vraiment pas pourquoi.
Je ne m'attends pas à ce que vous en disiez plus que moi alors je vais mettre toute les informations sur la table, j'espère ne pas être le seul à faire ainsi.
Je suis un excellent combattant au corps à corps mais les armes à distance ne me conviennent pas du tout. D'ailleurs (il déglutit) j'ai quelque.... problèmes face aux lanceurs de sorts, les sorts me prenant pour cible ne finissent jamais comme ils auraient finir et ceci souvent à mon grand malheur.
ma vie de baroudeur ne m'a pas fait aimer de tous, ainsi certaines personnes ne risquent pas d'apprécier ma vue, tout comme d'autre pourraient en être ravis.
Je n'ai que faire du paiement, ce qui m'importe c'est le but que nous poursuivons, donc ceci reste à voir.
(il se tourna vers l'aventurier n'ayant toujours pas retiré sa capuche) A ton tour, dis nous donc ce que tu sais faire et ce qui te tracasse, tu n'es sûrement pas exempt de défauts.








Tout en écoutant le bretteur d'une oreille, Harren remâchait une idée fixe : "Ça pue l'embrouille, ça pue l'embrouille, ça pue l'embrouille. Sérieusement, si ce type voulait vraiment jouer les agents de renseignement, il serait bien plus efficace tout seul. Ça pue l'embrouille, ça pue l'embrouille. Il faut que je le suive !"

Quand vient son tour de se présenter, il décida de jouer franc jeu et fit tomber sa cape.
"Je vais commencer par donner mon nom, quand même : Harren Iskander ; mais contentez-vous de Harren, le reste n'a plus grande importance. J'aime la bonne nourriture, les bonnes blagues et la danse. Je suis d'ailleurs venu avec ma partenaire, ajouta-t-il en indiquant sa lance du regard. En plus du Béryléen, je parle couramment Orsadien et Parn. J'ajouterais que j'ai un talent pour marchander, grimper aux arbres et aux murs et que je suis un bon ensorceleur, même si j'ai besoin d'un Tome de Pouvoir, ce dont je ne dispose plus depuis que j'ai découvert la violence des averses locales.
Accessoirement, je suis très bon pour les diversions : les gens ont tendance à se fixer sur ma coiffure."








Bon, ça me semble correct pour tout le monde. Je dois avouer que je n'avais pas pensé aux différents dialectes de ces contrées, donc je te laisserai te débrouiller de ce côté là, car je ne parle que ma langue natale.

Pour mes compétences, et bien je ne sais vraiment pas quel niveau j'ai, je chasse très facilement lapins, daims, et sangliers, et j'ai déjà terrassé un ours, dit-il en faisait sortir de son gambison un pendentif où trois grosses dents sont serties dans des bagues d'acier, elles-même gravées de runes diverses.

Mon arme favorite reste mon couteau à dépecer.

Pour appuyer ses dires, il dégaina doucement la lame accrochée à sa poitrine qui émit un faible chuintement métallique. La lame, légèrement recourbée au bout et pourvue d'une large encoche sur son fil supérieur était intégralement noire. Seuls quelques éraflures courant le long de son tranchant révélait un entretien irrégulier, dessinant de longues veines argentées sur ses flancs. La garde était sommaire, d'un vieux bois brun foncé dont les nervures sombres s'enroulaient autour d'un unique nœud central, représentant une sorte de vortex abstrait, figé dans les fibres du bois. Vu sa taille et le léger épaississement de la lame vers sa pointe, il était capable de délivrer de formidables coups avec un peu d'adresse, une arme simple, mais efficace.

Je ne suis pas trop mauvais à ça non plus, ajouta-t-il en désignant l'arc posé contre le dossier de sa chaise. On voyait encore sous les reflets blafards des torches d'anciennes traces de vernis, dernières survivantes d'années d'usage. Il semblait taillé dans un bois identique au couteau, mais cette fois ci les nervures ne révélaient pas schéma particulier, juste des labyrinthes sombres et obtus de lignes noires, ponctués de temps en temps par une entaille plus claire, rebouchée plus ou moins habilement avec une résine.

Pour le reste de mes compétences, et bien disons que j'ai remarqué une silhouette sur un toit proche de la taverne en arrivant, ça devait surement être toi, dit-il en jetant son regard sur l'homme du désert, je préfère les boucles de ceinture en cuir, ça se reflète moins avec le soleil couchant, si tu vois ce que je veux dire.
La réflection fit sourire Harren.
J'ai donc quelques petites ruses de trappeur, et comme tout bon chasseur, je me dissimule facilement à la vue de mes proies. Après je ne sais pas si cela aussi utile que je l'aimerai, mais l'on verra bien!
Je suis sûr qu'en route on pourra se passer pleins de petits conseils... ajouta-t-il avec un sourire jusqu'au oreille.

Et sur ce, je vais aller me reposer un peu, car j'ai quelques petites choses à régler demain, vous avez quartier libre jusqu'au départ, on se retrouvera ici même dans 2 jours, et accueilleront d'autres compagnons si nécessaire.

Bonne nuit et bon repos compagnons

Guylberht ramassa son bardât, déposa encore une fois quelques espèces distraitement sur le comptoir et gravit les marches en faisant craquer les planches fatiguées.

Les deux autres hommes, laissés seuls, reprirent leurs conversation.








"Ton nom de famille, là, Délénan, c'est noble, non ?
- ...
- Oh, ça va ! Pas la peine de te braquer tout de suite, j'essaie juste de briser la glace.
- ...
- ...
- ...
- Et sinon c'est quoi cette histoire de magie ?
- ...
- Je vois...
- ...
- ...
- ...
- Je sens que ça va être joyeux comme voyage.
- ...
- ...
- ...
- Tu connais l'histoire du maréchal-ferrant qui va au bordel ?
- ...
- ...
- ...
- Hé patron ! Je vais prendre un bon morceau de bœuf, des patates et une pinte de bière !
- La même chose pour moi."

Ils mangèrent en silence et ne prirent encore la parole que pour prendre chacun une chambre. Quand Angmor lui retourna son "Bonne nuit !" en marmonnant, Harren en conclut qu'il le méprisait déjà un peu moins que le reste de l'humanité.


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Chroniques des terres anciennes [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Chroniques des terres anciennes [Terminé]   Chroniques des terres anciennes [Terminé] I_icon_minitimeLun 25 Nov - 20:14

Avoir parler de sa famille d'entrée de jeu avait instantanément clos la conversation sur Tarod. Lui faire parler d'un passé qu'il tentait vainement d'oublier n'était la meilleur chose à faire et la question suivante avait achevé d'éveiller sa garde.

Ce voyage risque effectivement d'être joyeux avec un tel fouineur, je vais devoir surveiller mes paroles pour éviter de commettre un impair. Je n'aurais même parler de l'instabilité de la magie à ma proximité, tampis pour les conséquences. quand j'y repense.... cet idiot va constamment être sur mon dos... d'un autre côté il a raison de se méfier et il faut admettre qu'il a bon gout : celle du maréchal ferrant qui va au bordel est pas mal.

Il entra dans sa chambre, balaya la pièce du regard puis déposa sa besace et ses épées sur le coffre au pied de son lit .
Il ferma la porte avant de retirer sa cape de voyage qu'il jeta sur son lit. des quelques sacoches accrochées à sa ceinture il tira une craie et tros pétales de cerisier. bientôt devant sa porte se trouvait un sceau promettant un délicieux vent glacial à celui qui oserait déranger Angmor. Il déplaça l'armoire devant la fenêtre et alluma la bougie placé sur la vieille table en olivier.

Durant quatre heures il aiguisa ses magnifiques épées, seul vestige de sa famille aujourd'hui anihilé avant de se décider à se reposer. l'étrange aventurier prit place devant sa bougie, retira son plastron en cuir et entrouvrit sa chemise pour que la faible lueur puisse baigner l'onyx noire enfoncer au milieu de son torse. Angmor sembla entrer en transe de laquelle échappait de légers murmures par intermittence. les défenses qu'il avait posé étaient certes bien maigre mais elles suffiraient à le réveiller






Pendant ce temps, Guylberht était parti se reposer, car il devait malheureusement se réveiller bien avant l'aube s'il voulait avoir le temps de faire ce qu'il avait prévu. Il se dévêtit rapidement, rangea tout ses effets personnels dans son sac qu'il appuya contre le sommier du lit. Puis il s'allongea, souffla la bougie et ferma les paupières.

Ce fut une nuit courte, il avait remarqué que lorsqu'il se concentrait fort sur un moment précis de la nuit juste avant de s'endormir il s'y réveillait. Cela avait déjà utile plus d'un fois alors, par exemple lorsqu'il avait quitté le village de paysans. Il les aimaient bien, mais il avait horreur des au-revoir et autres petites cérémonies. Il en était donc parti en pleine nuit, sans que personne ne le remarque.

C'est exactement à ce moment de sa vie qu'il repensa en se réveillant, comme prévu, dans les environs de minuit. Il enfila mécaniquement son gambison, sa fourrure et son sac de voyage, puis quitta la chambre sans un bruit.

Il avait vérifié hier soir que le plancher était stable, mais les marches étaient traitresses et grinçaient horriblement lorsqu'on posait le pied dessus, aussi léger soit-il. Il enjamba donc la rambarde, qui était elle solidement fixée dans la poutre supportant l'escalier, puis se laissa tomber souplement sur le sol, qui était ici plus solide. Ses semelles de cuir, bien qu'usées, absorbèrent le choc ne laissant qu'un léger bruit sourd se répandre dans la taverne vide.

Le patron avait du éteindre toutes les torches, et la salle était maintenant plongée dans l'obscurité, à l'exception du foyer, crachotant faiblement quelques étincelles en crépitant. Les tables avaient été remises en ordre, et les tabourets tous retournés sur elles. Le sol restait poisseux à certains endroits, encore couverts par les exactions de paysans un peu trop joyeux la veille. L'entrée était elle couverte de boue, maintenant séchée, s'étalant sur le plancher en une croute épaisse.

Par chance la porte n'était pas verrouillée, car il n'avait aucune expérience en crochetage, enfin si, mais cela prévoyait d'enfoncer la porte dans un fracas qui lui vaudrait d'avoir la garde aux fesses.

Il sortit enfin, et referma derrière lui en tirant doucement l'année de métal riveté au centre de la porte. Le ciel était toujours couvert, mais la lune arrivait à se dégager entre les longues bandes nuageuses porteuses de pluie dans la soirée. Les sentiers, non dallés comme dans la plupart des petits villages auraient imprimé profondément la marque de ses bottes. Il traversa d'un bond les deux mètres le séparant du bord opposé, et marcha dans la bande d'herbe longeant les masures. Puis il marcha vers le poste de garde Ouest, alors que la silhouette de Gord, la cime embrumée dans la masse nuageuse, se dessinait de plus en plus nettement.

Il faillit se faire attraper pendant ses contemplations. Alors qu'il admirait la montagne, il ne prit pas le temps de surveiller la ruelle qu'il traversait, et ne remarqua pas le garde, la face trop rouge pour ne pas être alcoolisé, assouvir ses besoins naturels dans la pénombre. Ce n'est que lorsque celui-ci héla le voyageur nocturne que Guylberht compris son erreur.

Ne perdant pas de temps, il se mit à courir de toute ses forces pour traverser le corps de garde avant que ses occupants ne réagissent. Il ne prit plus soin de cacher ses empreintes, et d'un long saut agile bondit au dessus du feu de camp, sous le regard étonné des gardes.

Par chance, ceux-ci ne bronchèrent pas, et de l'herbe commençait déjà à recouvrir la terre, rendant difficile toute tentative de poursuite. Il s’arrêta tout de même derrière un bosquet, pour souffler un coup, calmer sa respiration puis repartir comme une ombre.

Il prit soin de traverser la rivière, en remontant d'une centaine de mètre le cours d'eau, puis ressortit sur la berge opposée, pour s'assurer que personne ne le retrouverai.

La raison des mesures qu'il prenait, c'était parce qu'il avait repéré une maison en apparence abandonnée pas loin de la trouée où il comptait se rendre. Elle n'était pas visible depuis là-bas, du moins le souhaitait-il pour ne pas que ses compagnons se mettent en tête d'y aller, car on ne savait pas ce qui pouvait s'y cacher. Les sorcières étaient encore des choses courantes à cette époque.

Il avait choisi de partir si tôt pour arriver à ses environs en pleine journée, car on disait que les sorcières étaient principalement nocturnes, il ne se ferait pas surprendre alors que l'obscurité jouait contre lui.

Une fois rentré dans le bois au pied de la montagne, cela lui ayant déjà pris deux bonnes heures avec la médiocrité du terrain, il commença son ascension. C'est une montagne assez vieille, ses pentes étaient douces, mais pas encore totalement érodées par les pluies et vents de montagne. Seule la boue et les pierres instables le ralentirent. Il savait progresser efficacement en zigzaguant entre les arbres, savoir quand escalader plutôt que d'essayer de faire le tour, et trouver le passage le plus viable pour éviter les éboulements et coulées de boue. Il n'arrive cependant dans une première trouée quelques temps après l'aube.

Il en profita pour faire un pause, en veillant à ne pas s'assoir pour rester alerte. Il but une gorgée d'eau, puis profita du point de vue dégagé pour se repérer et admirer le soleil naissant. On avait une vue imprenable sur Orol, et les rayons du soleil venait entourer la montagne d'un halo coloré, se reflétant sur les cimes des arbres et sur ses pierres lisses. Puis enfin le soleil commença à dépasser, illuminant sa trouée, et lui réchauffant le visage alors qu'il fermait les yeux pour mieux en profiter.

Il se remit finalement en route quelques minutes après, la mine enjouée. Mais il lui restait encore trois bonne heures de marche à ce qu'il avait estimé.


Pendant ce temps là, dans la taverne qu'il avait quitté, nos deux autres compagnons s'éveillent.






Angmor sortit de sa transe vers 7 heure totalement reposé et ayant complètement récupéré de son long voyage en plus d'avoir mémorisé chaque choses faites et vues la veille. Il désactiva son glyphe de garde et remis l'armoire en place, referma sa chemise et descendit l'escalier. l'aubergiste était entrain de nettoyer les vestiges laissés sur son comptoir par des clients en mauvais état.
-Alors, bien dormis ?
-Bien dormis ? si on veut oui... il faudrait que vous me montiez une bassine d'eau chaude.
-très bien, mon fils vous apporte ça dans quelques minutes, autre chose ?
-Donnez moi du pain et... disons du lard fumé en guise de petit-déjeuner.
-parfait, je. vous apporte cela tout de suite.
-Une dernière chose : avez vous vu une des deux personnes attablés avec moi hier quitter l'auberge ?
-Je ne les ai pas encore vu sortir de leurs chambres.
-très bien.
Angmor partit s'asseoir et mangea tranquillement. il récupéra la bassine que le jeune homme de 17 ans était entrain de monter et entra dans sa chambre. suite à son lavage il versa quelque gouttes de liquide sortit d'une petite fiole cachée à l'intérieur de ses sacoches et la souleva à la lumière.
-Il semblerait que ce soit la dernière utilisation. vivement que je retrouve un marchand digne de ce nom.
il versa les quelques gouttes restantes dans l'eau, prononça quelques mots et attendit. des silhouettes commencèrent à se former et bientôt une image nette de quatre chevaliers en armure se tenant devant un éboulis pris place.
-bénit soit cet orage, ils en auront pour une bonne semaine avant d'arriver à Grium. espérons que les villageois ne leur dirons pas par où nous sommes partis.
L'image fut dissipé par une main venant la frapper. Angmor enfila son plastron de cuir, ses épées et sa cape et sortit de la chambre sans oublier de réactiver sa glyphe.
Traversant la ville à la recherche d'échoppes intéressantes il passa devant deux patrouilles de gardes qui discutaient.
-Mais on vous jure ! il est passé en courant, a sauté le feu de camps et est partit dans la forêt !
-Vous avez surtout trop fait la fête cette nuit ! allé partez vous reposer avant que j'en informe le caporal.
un fuyard ? avec un peu de chance l'individu partit dans les bois aurait été le fouineur. Il se retourna et poursuivit son chemin.

Après quelque minutes il atteint la forge dont le maître était entrain de grignotter une miche de pain assis sur un bloc de marbre.
-Vous auriez des chaussetrappes ?
-je vous demande pardon ?
- des chaussetrappes. quatre pointe accrochées ensemble qui pose quelques problèmes à ceux marchant dessus.
le forgeron sembla regarder quelquechose derrière Angmor puis se retourna vers lui.
-ho oui bien sûr, vous en voulez ?
-ça doit être pour ça que j'en demande. il m'en faudrait une trentaine.
-Bien, c'est 18 pièces d'argent.
(angmor lui tendit une pièce d'or, accrocha la bourse de chausse trappes à sa ceinture et, pendant que le forgeron cherchait 2 pièces d'argent à lui rendre, lui demanda si un clerc occupais la ville.
-Bien sûr, il y a un temple dédié à Téramène, le dieu de l'agriculture. le vieux esbern sera heureux de vous accueillir.
Angmor repartis sans prendre les deux pièces que lui tendait le forgeron et se dirigea vers les champs. les temples de Téramène sont toujours près des champs. Sans surprise il découvrit une église toute en longueur sur les vitraux de laquelle pouvaient être reconnus une faucille, un épis de blé un autre d'orge et un dernier de houblon.
il arriva sur le côté de l'église, tourna à angle droit pour entrer et se plaça sans bruit sur le mur gauche de la porte. le regard de côté du forgeron avait réveillé sa suspicion, soit quelqu'un le suivait, soit le forgeron était juste un abrutis. chose fort possible. le vieux clerc était entrain de bénir quelques fermiers et prévoir les temps à venir pendant que l'inconnu restait adossé à surveiller la porte sans que personne ne le remarque.






Harren s’était réveillé à l’aurore, comme à son habitude lorsqu’il voyageait. Il avait commencé à ajuster ses vêtement lorsqu’il se souvint que son « employeur » avait annoncé deux jours de repos avant le départ vers le Sud ; aussi se rendormit-il aussitôt.
Lorsqu’il se réveilla pour la seconde fois, il jugea au Soleil qu’il était environ dix heures. Il demanda une bassine d’eau chaude pour se laver et entreprit une série d’étirements.

Une fois habillé, il ramassa ses affaires et décida de prendre le temps de faire le tour des boutiques du village. Après une bonne heure de promenade, il se rendit à l’évidence : ce village, s’il avait tout ce qu’il faut pour le paysans moyen manquait terriblement de Tomes de Pouvoir à vendre et d’animation nécessaire à la bonne santé mentale d’un voyageur. Face à la perspective de subir un ennui profond durant le reste de son séjour, et il était à peine midi, il décida de sortir explorer les alentours du village, non sans avoir demander à l’aubergiste de le signaler à ses camarades lorsqu’ils pointeraient à nouveau leur nez à son comptoir.

Se souvenant que le rôdeur avait dit que leur route commencerais par l’ascension, au moins partielle, de Gorg, il passa la porte ouest du village, traversa quelques centaines de mètres de forêt et entreprit d’atteindre une plate-forme rocheuse qu’il devinait à quelques cinq cent mètre d’altitude. La montagne ne portait aucun sentier, mais l’homme du désert n’en avait cure ; en suivant des lacets contre le flanc de la montagne, il atteindrait la plate-forme en deux heures, trois peut-être. Ce n’est qu’arrivé à mi-chemin, Harren se rendit compte que sa gourde était vide, grossière erreur, surtout de sa part, après la journée pluvieuse de la veille et sa promenade en fin de matinée, il avait mis de coté ses réflexes de baroudeur. Avisant un torrent, il décida de dévier son ascension vers celui-ci pour s’y ravitailler.

Une fois le torrent atteint, il remplit sa gourde et s’apprêta à reprendre son itinéraire premier lorsqu’un détail attira son regard. Il y avait une empreinte dans la terre de l’autre coté du torrent. Harren ne se considérait pas comme un pisteur particulièrement efficace, mais il savait reconnaitre une empreinte de botte lorsqu’il en voyait une. Les pluies des deux derniers jours avaient été torrentielles, l’empreinte avait été faite aujourd’hui, peut-être quelques heures plus tôt, le temps que la boue sèche en gardant la forme. Il rechercha alors d’autres empreintes aux alentours, mais rien ne lui sauta aux yeux. « Celui qui est passé par là ne voulait décidément pas être suivi, conclut-il, la première chose qui me vient à l’esprit est que l’ami archer est responsable de ça, mais l’aubergiste a dit qu’il n’était toujours pas sortit de sa chambre. » Sa curiosité piquée au vif, Harren grimpa sur un rocher et entreprit d’examiner les alentours. « Si le type qui a fait ça avait continué vers le sommet, je devrais pouvoir le repérer d’ici, ce qui n’est pas le cas, donc soit il est retourné au village soit... Harren balaya l’horizon à la recherche d’un autre piste, Soit il est retourné au village, soit... Soit... Soit il est partit par là ! »

Il venait de repérer une cuvette étroite qui se dessinait et le flanc Nord de Gorg et une autre montagne dont il ne savait même pas si elle avait un nom. Il y avait quelque chose là-bas, une maison ? Un gros rocher ? Un vestige de temple ? Impossible d’être sûr à cette distance, cependant Harren était sûr d’y trouver son compte. « Enfin quelque chose d’intéressant à voir ! », se réjouit-il en partant plein Nord.






Il avait l'habitude de marcher, et les minutes défilaient tout aussi vite que les arbres qu'il dépassait. La végétation, tantôt rabougrie, composée de petits arbustes secs et de lichens collés sur les roches d'éboulement; tantôt épaisse et touffue, pourvue de conifères effilés et majestueux.

L'air s'était bien réchauffé, et il avait accroché sa chaude fourrure autour de son sac pour éviter de transpirer. Le soleil montant doucement, et la vallée, de même que Griumme, était maintenant totalement éclairée et les rues commençaient à s'agiter alors que les paysans rejoignaient les champs.

Guylberht trouva en route un petit cours d'eau, et en profita pour se rafraichir un peu, ainsi que de remplir ses gourdes. Il n'avait pas fait attention, mais lorsqu'il releva la tête, la cahute en bois qu'il cherchait à atteindre était bien visible, à environ 200 mètres en face du ruisseau.

C'était comme si un sentier avait été dessiné dans la forêt, et cela augmentation sa détermination à aller voir ce qui s'y cachait. Si elle était vraiment abandonnée, la nature aurait repris ses droits et ce sentier ne serait qu'un amas de ronces et d'herbe.

Les dernières minutes d'ascension furent donc rapides, et il fit rapidement un tour de la maison avant de se poster devant sa porte.

Les gonds paraissaient encore en bon état, et on les avait huilés il n'y a pas longtemps. Un sourire triomphal apparut sur son visage. Il dégaina son couteau au cas où, et poussa doucement la porte, qui comme il l'avait espéré ne couina pas.






Je me retournai brusquement quand je vis un Homme dont les cheveux ou mon regard pouvait se noyé dedans ,entré dans mon refuge dont je croyais que son air délabrai n'attiré aucun voyageur et je me trompai sur ce préjugé , "les hommes n'étonneront toujours" pensai je .

Quand il releva le reste de son corps qu'il eut abaissé pour passer l'entrée car cette veille chaumière n'était pas très haute , je remarquai qu'il devait faire au moins une tête de plus que moi , 1mètre 90 environ. Je vis que son regard restait fixé sur mes cheveux , je pensais qu'il ne devais pas voir tous les jours une femme aux cheveux de feu , puis je vu qu'il commença à baisser son regard de plus en plus jusqu'à que je commence à lui parlé , enfin presque:
"- Sa va pas non , vous voulez que je vous aide!"
Il remonta vite son regard pour me fixer mes yeux d'un vert qu'il ne laissa pas indifférent . Je fis un léger sourire car cette homme m'amusai , il resta là , sur ses positions près à contré tout mouvement brusque de ma part , laissant une main sur son couteau . Pour faire retomber la tension , j'essayai de le mettre à son aise :
"Calmez vous , je ne te ferai aucun mal sauf si tu attaque . Je m'appelle Sylvia , une enfant de la nature et vous , qui êtes vous pour m'importuné dans ma demeure ? "

Je mis discrètement une main sur une de mes dagues accroché à une jambière de cuir , dissimulé sous ma robe vert pâle qui m'arrivé jusqu'aux dessous de mes chevilles. Au cas ou sa se passerai mal ...






Angmor ne tarda pas à voir ce qu'il attendait : un homme entra dans l'église peu de temps après lui. Il se déplaçait doucement pour éviter de faire du bruit aidé par ses bottes en peau de lapin visiblement très souples. ses habits étaient tout à fait normaux hors-mis qu'il avait rabattu son capuchon sur son visage.
Au vue du nombre de bourses accrochées à sa ceinture il ne s'agissait que d'un simple tire-laine, de peu d'expérience en plus, il n'avait même pas pensé à cacher le fruit de ses larcins.
Bref, ce personnage n'avait aucune importance, le vol ne le concernait pas et ce jeune imprudent qui le cherchait en avançant doucement dans l'église ne récupérerait qu'une raclée en tentant de la détrousser.
Angmor aperçut alors quelque chose tomber du fourreau de la dague du voleur. une petite goutte rouge vint tâcher le sol de l'église.
Finalement il méritait peut être son attention.
L'homme aux cinq mèches blanches se releva en faisant mine de ne pas avoir remarqué son poursuivant. Il avança vers le petit autel du dieu vénéré ici et déposer un baiser sur le brin d'orge tout en pinçant celui de blé comme le voulait la coutume. Il fit demi-tour et vit le meurtrier faire semblant d'avancer vers l'autel.
Reprenant son évolution dans les rues de la ville, Angmor s'éloigna vers un amas de masures plus serrées qui avaient sûrement été bâtis en vitesse suite à un incendie en début d'hiver. se faufilant dans les ruelles, il s'éloigna au maximum de la partie en effervescence du village pour tenter de faire disparaître le risque qu'un témoin subsiste. en tournant dans une ruelle il fit volte face. dès son apparition, le cou du détrousseur fut saisie et écrasé sur la façade branlante d'une maison entraînant avec lui un homme surpris et légèrement sonné.
-Que... que faites-vous ? je n'ai rien fait ! pourquoi m'agresser ainsi ?!
les mots sortaient étouffés de sa gorge sous la pression exercé. Angmor le projeta dans le cul-de-sac dans lequel il s'était arrêté.
-Tu pense vraiment ne pas avoir été repéré ? quand on suit quelqu'un il faut agir vite. Si ton intention n'avait été que de me détrousser je t'aurais simplement rossé mais sache qu'après utilisation une lame se nettoie.
le jeune homme dégaina son arme
-tu m'as pris au dépourvu vieillard mais tu ne crois tout de même pas me faire peur alors même que tes cheveux grisonnants trahissent ta faiblesse ?. Tu as intérêt à t'agenouiller avant que je ne décide de te découper comme le précédent, tu changeras de la routine habituelle.
Ouvrant sa cape Angmor sortit une de ses épées à la surprise du vermisseau qui lui tenait tête.
-Ne juge pas un homme à son apparence mais à ses biens. je ne suis âgé que de 35 hiver. Tu es indigne du don de la vie qui t'a été fait, ton existence a perpétré l'extinction d'une autre par pur appât du gain. Ton histoire s'arrête pour permettre à d'autre de continuer. Prépare toi à retourner au Néant par ma main.
Pendant qu'il parlait, une faible lueur blanche avait fait son apparition par les interstices ouverts de ses vêtements. Il fermât les yeux et quand il les rouvrit, ses pupilles s'étaient rétractés en fentes verticales. un sourire sanguinaire s'étendit sur son visage tandis qu'il avançait d'un pas assuré vers un assassin tremblotant qui arrivait à peine à tenir sa dague. tentant désespérément une taillade en avant il fut désarmé d'un coup d'épée vif sectionnant les tendons à l'intérieur de son poignet. la lame décrivit un arc de cercle avant de revenir s'enfoncer entre deux côtes dans le flanc du brigand. retirant son arme du corps agonisant qui s'écroula aussitôt, Angmor chuchota quelques mots à l'oreille de sa victime tout en essuyant sa lame dans les affaires du mourant.
-Dors sereinement, ton âme sera bientôt en paix.
un ultime souffle s'échappa du défunt, maudissant son meurtrier. ayant retrouvé son état normal, Angmor s'éloigna un léger sourire aux lèvres. Tous le maudissaient à chaque fois mais l'on ne peut subir qu'une malédiction à la fois.






L’homme du désert continuait sa progression vers le vallon. Comme son estomac commençait à gronder et qu’il ne s’était pas encombré de vivres, il décida de faire un halte, de poser un collet et de se mettre à l’affut dans les fourrés.
Le gibier vint étonnamment vite, sous la forme d’un lièvre qui, du fait de sa taille considérable, ne fut pas soulevé, mais seulement immobilisé par le tour de corde camouflé. L’animal était paniqué, et pas seulement parce qu’il était tombé dans un piège et sur le point de se faire égorger. La façon dont il avait déboulé dans le sous-bois et les regards inquiets qu’il jetait aux alentours intriguaient Harren, ce qui ne l’empêcha pas de dégainer son couteau et d’entreprendre tranquillement de le dépecer.

Trop occupé à sa tâche, il n’entendit pas le feulement dans son dos et ne perçut le cri du fauve que juste à temps pour l’esquiver en roulant.
Au moins ça expliquait la panique du lièvre ; restait à se débarrasser du puma. Harren sourit, au final on en revenait toujours au même combats, chasser une proie et la conserver ; il décida de garder son poignard en main, la taille de sa lance risquerait de le gêner au corps-à-corps.
Il se mit en appui bas les genoux fléchis, la main droite tenant son couteau en arrière et la gauche tendue en avant. Le puma se cambra sur ses pattes arrières et le fixa du regard, prêt à bondir.

Harren laissa au fauve le soin d’engager l’assaut, face à ce genre d’adversaire il préférait l’esquive et la contre-attaque. La bête sauta vers lui et fit jaillir sa patte gauche pour lui lacérer le visage. Harren leva une main gantée pour éviter les griffes et se déroba sous l’animal. Ecrasé par quatre-vingt-dix kilos de puma surpris de ne pas s’être vu opposer de résistance et qui tentait de l’atteindre de ses crocs, le guerrier poussa sur son avant-bras gauche le faire basculer légèrement, exposant son flanc à la lame dans la main droite.

Plus tard, l’homme au teint halé déplorait l’état de ses vêtements : le pantalon pouvait être sauvé, mais le tissus qui couvrait son torse était complètement imbibé de sang. Il avait mangé un bon tiers du lièvre et fumé le reste. Comme le Soleil continuait son inexorable chute vers l’ouest il décida de faire demi-tour. Tant pis pour l’exploration du val : il ne finirait pas l'aller avant la nuit et le retour lui prendrait toute la journée du lendemain. Pas question de retarder le départ pour des raisons vestimentaires ; les jours suivants se révèleraient certainement assez distrayants pour qu’il se prive de ça de toute manière.

Lorsqu’il rentra à l’auberge de Griumm, la nuit était tombée depuis plusieurs heures. Il retrouva Angmor attablé et se joignit à lui. Les deux hommes se racontèrent leur journée en s’étonnant que ni l’un, ni l’autre n’ait eu de signe de leur employeur.






Après une nuit passé ensemble ou nos deux personnages avaient discutés pour passer le temps et pour mieux se connaitre , Sylvia n'eut qu'une chose à dire:
"Guylberth, je voudrais faire parti de ta quête , Je pense que je ne ferais rien changé d'ici et bon à vrai dire , il n'a rien n'a faire ici."
L'homme répondit positivement à ma requête en me fessant tout simplement un signe de tête. Après se là nous nous mirent en route pour rejoindre le village ou là bas attendait ses deux autres "compagnon" car pour moi celon la descriptions de guylberth , sa ressembler plus à de pauvres ivrognes cherchant un emploi que deux valeureux compagnons , mais bon , dans mon peuple , on m'appris que les hommes n'étaient que des beaux parleurs , se mettant toujours en valeur en rabaissant les autres.
Sur le chemin menant au village nous discutions de la pluie et du beau temps , il me passionnai , un vrai encyclopédie à sa manière sur l'homme .
Quand nous somme arrivés à la taverne , tous les regards de ses hommes assoiffaient de femmes , me fixai du regard comme si j'étais leur proie et que cette armé de fauves étaient près à me sauté dessus.
Nous arrivions à une table ou y été assis de homme sans doute ses compagnons , il me prit une chaise pour que je mis assoie dessus sans doute par pur galanterie ou juste pour voir si j'avais quelque chose sous ma tunique.
Je ne puis que articulai quelque mots sous le tresse de tout ses regards braquaient sur moi:
"Je m'appelle Sylvia et je vous accompagnerez dans votre aventure même si sa vous plaise ou non" .






Angmor était assez satisfait de sa journée, il était paré pour les escapades à venir et une impureté de moins avait été effacé sans que les doutes ne s'abattent sur lui. Même si le minable mécréant n'était qu'un simple coupe-jarets le meurtre n'était pas très bien vu par la plupart des êtres humains. le temps que le cadavre soit découvert et que la mort du bandit se répande, la petite équipé serait peut être déjà loin.
La compagnie du nomade avait l'avantage de ne pas être gênante, il ne tentait plus de se renseigner sur le passé du maraudeur et se contentait de parler du minimum.
la soirée aurait pu se dérouler parfaitement sans le "cadeau" du ranger.

Ho non... premièrement rentrer dans une auberge avec une belle femme dont le visage et les formes ne sont pas dissimulés est une erreur, deuxièmement la laisser passer devant est encore pire. ce ranger m'avait pourtant l'air sensé mais ramenez une femme ici n'était qu'un énième moyen de se faire remarquer. le voir tirer une chaise devant la jeune femme m'a rappelé les préceptes des paladins que j'avais appris, autrement dit des idioties. Le pire fut sa prise de parole, incertaine et ferme.
Cette histoire était si bien partit et voila qu'une bécasse rejoint nos rangs, les choses vont se compliquer.
toute fois il y a quelque chose d'anormale. Ce charme et cette présence innée n'appartiennent pas au genre humain. Ceci explique les actions de son galant ami, peut être est-ce une dryade. Non, une driade ne s'éloignerait pas volontairement de son arbre, en tout cas elle a un lien avec la nature, c'est sûr. Espérons qu'elle ne comprenne pas ce que signifie l'effet que va lui provoquer ma présence, même si le Néant et la Nature sont intimement liés, les servants de cette dernière ont tendance à détester leurs anciens partenaires. Une dryade serait fatale à notre expédition, ma présence la rongerait doucement, dévorant sa vitalité jusqu'à ce que son arbre ne soit plus qu'un déchet juste bon à nourir le feu.

Sans laisser paraitre ses craintes Angmor bu le reste du ragout servit par l'aubergiste et fixa la jeune femme aux cheveux flamboyants, attendant la suite des évènements.

Pitié pas une dryade...






Harren était embêté.
D’une parce qu’il n’avait pas pu trouver dans le village de toile qui soit à la fois confortable et solide pour remplacer son précédent habit maculé de sang ; il avait dut se rabattre sur un pourpoint de cuir marron, duquel il avait découpé les manches et le col, trop haut à son gout.
De deux parce que Angmor semblait de plus en plus nerveux, comme s’il était pressé de partir, d’arriver à un rendez-vous, ou traqué. Le bretteur était un homme d’un calme olympien, voire cadavérique, aussi cet empressement qu’il percevait était préoccupant.
De trois parce que pour une raison incompréhensible, une gamine venait de s’ajouter au groupe. Non qu’il ait un problème avec les femmes, il se souvenait de quelques formidables combattantes, mais celle-ci n’en avait absolument pas la carrure.
De deux choses l’une, soit elle était une druidesse, magicienne, ou quelqu’autre nom local pour désigner une sorcière, soit le chasseur s’était entiché d’elle.
Il avait décidément du mal à cerner son employeur, l’homme qu’il était, ses origines, son âge.

Même avec son visage abîmé, il avait l’air jeune. Vingt-sept ans ? Vingt-huit ? Pas trente en tout cas. Il posa son attention sur la rousse, et elle ? Pas trente non plus, c’est certain, difficilement plus de vingt-cinq à vrai dire. Et l’épéiste ? Là, l’examen était plus délicat, son visage était légèrement ridé, mais plus par les émotions que l’âge. Il avait les mains usées de ceux qui manient l’épée, pouvant appartenir aussi bien à l’homme de vingt-cinq ans qu’à celui de cinquante. Harren l’imaginait plus âgé que lui de quelques années seulement. Entre trente-quatre et trente-six ans. Peut-être.

Harren prit une gorgée de sa bière. Le silence qui régnait autour de la table était gênant, il avait horreur des silences gênants.
Et il avait aussi un problème avec cette Sylvia, décidément quelque chose ne tournait pas rond avec elle. Elle n’était pas particulièrement belle, mais quelque chose dans son attitude, son mouvements... Non, rien dans son attitude ni dans ses mouvements, Harren avait connu des femmes avec quelque choses dans leur attitude et leurs mouvements et ce n’était pas le cas de celle-ci. Il y avait donc quelque chose de magique dans l’affaire. L’homme du désert décida finalement que ce nouveau compagnon de route était aussi inattendu que les deux autres, aussi il fit ce qu’il faisait toujours lorsqu’il désirait en savoir plus : faire semblant d’être un imbécile et un rustre.
Un grand sourire se dessina sur ses lèvres, il bascula la tête en arrière et vida sa choppe dans son gosier. Il vit Angmor tiquer, le bretteur observait la routine pour la troisième fois, il devait bien commencer à comprendre. Les deux autres par contre ne réagirent pas. Harren planta ensuite son regard dans celui de la demoiselle.
« C’est bien gentil de vouloir nous suivre, mais la question c’est de savoir si tu va pas devenir un poids mort. C’est la guerre là où on va, et la route elle-même va pas être tranquille. Tu m’as pas l’air d’une combattante, et tes mains sont en trop bon état pour une archère. T’es une sorcière ? Quelque chose dans ce goût-là ? Pour faire simple, tu sais faire quoi à par être mignonne et te taire ? »

La fille fronça les sourcils. « Touché. » se dit Harren, ils allaient enfin avoir droit à plus de détails.






Sylvia voyait que les deux autres ne l'appréciaient pas et quand l'un des deux lui adressai la parole , elle le pris plutôt mal et ne pouvai pas rester là sans répondre:
"Une poids mort , je pense si tu continus sur ce chemin , le poids mort ne pourrais pas être que moi"

Plus elle perdait son calme plus le sol de terre batûe de se lieu malfamer devenait végétal , car jusqu'au crie d'un villageois agonisant personne n'avait remarqué que des lianes poussait autour de leur membres comme des serpents encerclant leur victime. Après ceux là , il eut un vent de panique dans la salle et les villageois qui avait réussi à se libéré, qui criaient en courant vers la sortie. Ce qu'elle remarquait , c'est que ses lianes eurent peur de l'homme qui n'avait encore rien dit et qu'elle avait le même sentiment que ses plantes , il devait être le contraire de la Vie ou alors il n’était pas un de ses adeptes . Mais elle n'eut pas le temps de trop réfléchir quand un villageois fonça sur elle dans l’euphorie général avec une fourche , elle sortis une de ses dagues et le poignarda dans les cotes asse pour qui tombe au sol mais pas encore pour qu'il meurt. A ce moment là , elle n'eut q'une chose à dire à ses compagnons:
"Je pense qu'il serait temps qu'on se mets en route car je pense si on s'attarde ici , on n'en sortira pas vivant.






Dans le folie se rependant dans l'auberge un seul restait totalement immobile. Angmor était à la fois soulagé par l'événement qui venait de se produire et dérangé. Les dryades n'avaient pour seul attribut que de charmer les mâles et de rentrer dans leur arbre, or cette personne venait de déclencher un sort d'enchevêtrement assez puissant. Une dryade aurait très vite compris que le bretteur était lié à la non vie mais cette femme possédait de grands pouvoirs sur la nature ce qui devait tout de même la rendre réceptive à sa présence.
Une lueur effrayé avait brillé dans ses yeux à un moment donné, elle avait du sentir quelque chose. quelle merveilleuse invention que la table, celle-ci avait caché l'herbe déjà flétrie et mourante autour des pieds du rôdeur. Le principe d'un sort d'enchevêtrement est de fortement accélérer la croissance des plantes, il faut croire que la proximité de Angmor a accéléré le processus jusqu'à tuer la verdure.

Idiote. elle donne la mort à ces paysans et nous oblige à fuir juste pour démontrer ses capacités. écœurante et irréfléchie donzelle. le ranger est sûrement sous l'emprise d'un sort de charme pour si peu réagir, ou alors il est plus proche de la nature qu'il n'y parait. Harren par contre doit avoir résisté à l’envoûtement, il a laissé paraître un air exaspéré par-dessus son sourire niais quand la rouquine avait le dos tourné. Bon, nous n'avons pas le luxe du temps de notre côté, il va falloir se dépêcher.

Le ranger avait déjà sortit son couteau et tenait les paysans à distance de la femelle qui les toisait avec mépris.
-Harren, courre chercher les sacs en haut, on s'occupe de ces quelques gêneurs.
surpris par la prise de parole du bretteur il ne réagit pas immédiatement, puis, avec un hochement de tête, il courut vers les escaliers.
Angmor vérifia que tout le monde était trop occupé pour faire attention à lui et se pencha sur l'homme blessé. soulevant sa chemise il palpa la blessure. le coup de dague n'avait pas tué l'homme mais son agonie risquait de se terminer bientôt.
-Tu n'as pas encore mérité le repos.
sur ce chuchotement il mit sa main droite un peu au-dessus de la plaie et de petits filaments noires s'échappèrent de la main du rôdeur pour cicatriser la plaie du mourant. Celui-ci retrouva quelques couleurs, souleva la tête et regarda son guérisseur intrigué.
-Aujourd'hui tu échappes à la mort mais dans dix ans elle te rattrapera, soit prêt et digne.
Il se redressa et vit Harren sauter la rambarde de l'escalier les sacs à la main. Sans lui adresser la parole il dégaina son épée et fit reculer les pauvres paysans gémissant qui bloquaient la sortie.
Le petit groupe prit vite la fuite et entendit des cors de chasse résonner dans la vallée.
-que la traque commence...
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MessageSujet: Re: Chroniques des terres anciennes [Terminé]   Chroniques des terres anciennes [Terminé] I_icon_minitimeLun 25 Nov - 20:24

Ils approchaient de la porte ouest du village, et de son corps de garde. Cinq hommes en armure se dressèrent sur leur chemin et Harren aperçut deux guetteurs qui préparaient leurs flèches, il devait aussi y avoir d’autres hommes derrière les portes car celles-ci allaient en se refermant. Eux n’auraient pas le luxe de se préparer au combat, la foule de villageois qui les talonnait allaient en s’épaississant, il fallait agir vite.

Sans cesser de courir, le nomade renversa sa lance dans sa main et fit balancer la sphère de métal contre la tête du garde le plus proche. L’homme cracha du sang et s’effondra. Harren jeta ensuite son arme, elle alla se planter de l’autre coté de la porte. Prenant appui sur une caisse, il entreprit d’escalader la palissade.
Guylbehrt tira son couteau, il esquiva une pointe de lance d’un pas de coté, en attrapa la hampe et s’en servit pour attirer à lui le garde qui la dardait avant de lui enfoncer son couteau dans l’œil. Rengainant sa lame, il empoigna son arc et abattit l’un des deux guetteurs. Il tira un autre flèche de son carquois qui vint se ficher dans la gorge d’un garde qui sortait des baraquements.
Sylvia avait fait jaillir son couteau de sa botte, d’un regard, elle troubla deux gardes à sa portée qui la laissèrent approcher. Elle enfonça sa lame dans la gorge du premier ; le temps qu’elle se retourne, le second était déjà à terre.
Angmor avait identifié ses cibles et tiré ses lames, les levant en croix, il repoussa l’épée du garde le plus proche, le mit à terre d’un coup de pied dans le ventre puis se jeta sur lui et lui transperça le cœur au travers de son armure. Celui-ci mourrait ici. Il pivota et vit l’autre garde, de dos, qui regardait la sorcière poignarder son collègue sans broncher. Le bretteur lui trancha les tendons à l’arrière du genoux et l’homme s’effondra. Avant de s’évanouir, il entendit une voix lui murmurer « Tu ne pourras plus jamais marcher, apprend à lire et devient bibliothécaire, tu as quarante belles années devant toi. »

Harren avait atteint le chemin de ronde, il attrapa le bras de l’archer restant et l’envoya dans le vide, il n’y avait pas plus de six mètres de haut, il survivrait. L’homme du désert enjamba le parapet pour atterrir à l’extérieur de la ville, derrière les garde qui avaient presque finit de fermer la porte. Il tira son couteau et égorgea le premier. Le deuxième voulut se jeter sur lui mais fut cueilli par une flèche de Guylberht. Angmor se jeta en travers de l’ouverture, suivi de Sylvia et de l’archer. Harren tira ensuite un grand coup pour achever de fermer la porte. Il sentait les villageois qui commençaient à tirer derrière. « GAMINE ! TIENS-MOI ÇA ! » La sorcière ne se le fit pas dire deux fois, le bois des portes bourgeonna et les planches se nouèrent, entre elles et avec le sol. Le chasseur abattit encore deux archers sur des tours de guet plus lointaines, Harren ramassa sa lance tous se mirent à courir vers le flanc sud de Gorg.

Le groupe reprenait son souffle au creux d’un rocher, en contrebas d’un col qu’ils comptaient traverser avant la nuit ; les villageois ne les avaient pas suivis. Angmor, à l’écart, observaient un point dans la vallée, probablement un petit groupe de cavaliers, qui s’approchait de Griumm. De leur coté Harren et Sylvia criaient.
« - MAIS TU ES QUEL GENRE DE FOLLE FURIEUSE ? TU AURAIS PU TOUS NOUS FAIRE TUER GAMINE !
- Ho, fit Guylberht, du calme.
- JE TE SIGNALE QUE C’EST TOI QUI A INSISTE POUR CONNAITRE MES TALENTS !
- LES GENS CIVILISES PARLENT DANS CE GENRE DE SITUATION !
- DU CALME, J’AI DIT !
- LES GENS CIVILISES NE TRAITENT PAS UNE DEMOISELLE DE POIDS MORT !
- ET C’EST UNE RAISON VALABLE POUR MASSACRER UN TAS DE PAYSANS SANS DEFENSES ?
- PAR VADREN ! DU CAAAALME !!! »
Le ranger tira son couteau, le pointa sur la gorge d’Harren et planta son regard dans le sien ; Sylvia fixait le chasseur ; Angmor se retourna et posa ses mains sur les poignées de ses épées.
Quelques secondes passèrent sans que rien ne bouge. Soudain, sans rompre le contact visuel, Harren fit tourner sa lance dans sa main et, de sa hampe, frappa la sorcière au-dessus de l’oreille. Sans un murmure, celle-ci s’effondra, évanouie mais pas blessée.

Le charme s'estompa. Guylberht cligna plusieurs fois des yeux, il regarda Harren, puis Sylvia, puis son couteau, toujours brandi, puis à nouveau Harren. Celui-ci lâcha son arme et s’assit sur le sol rocailleux. « Tu as raison, mieux vaut discuter calmement, maintenant que la gamine fait la sieste, tu vas peut-être nous en dire un peu plus, non ? »






La brume se leva de ses pensées en un instant. Il avait été comme dans un sorte de profonde stase, tout ses sens endormis et sa mémoire complètement vidée. Aussi fut-il surpris de se réveiller levé, mais pis, brandissant son couteau en direction de Harren.

Guylberht eut tôt fait de tout rengainer, mais totalement désorienté, ne sut que faire et resta silencieux un moment.

Harren s'assit finalement et l'invita à discuter plus calmement. Il ne comprit pas la question sur le coup, et se demanda vraiment ce qu'il se passait. S'asseyant aussi, il fouilla sa mémoire à la recherche d'indices à propos de ce qui s'était passé dans les dernières heures. La dernière chose dont il se souvint fut de rentrer dans cette chaumière abandonnée, puis le vide absolu, plus rien.

C'est à ce moment là qu'il aperçut une jeune femme allongée à côté d'Harren. Guylberht le regarda avec un sourire amusé, mais celui-ci s'empressa de clarifier les choses.

Bon guy, je suppose que tu ne te souviens pas de grand chose des derniers évènements? lui demanda Harren.

Guylberht acquiesça.

Je vais te faire la version courte. En gros la femme que tu viens de découvrir s'est joint à notre compagnie parce que t'étais complètement gaga si tu vois ce que je veux dire, continua-t-il.Une sorte de charme, saleté de magiciens, et donc c'est normal que tu ne te souviennes de rien. Et ça a merdé à Griumme...

Guy haussa un sourcil.

Madame est montée sur ses grands chevaux et on a du zigouiller les paysans qui nous ont attaqués. On a couru comme des dératés pour s'échapper, on a encore tué deux trois gardes, et puis on est arrivés ici quoi. Fin de l'histoire.

Le sang de Guylberht ne fit qu'un tour, avoir été abusé aussi facilement le mettait hors de lui. Il sortit son couteau, et furieusement il se dirigea vers la femme endormie. Angmor, jusque la resté immobile à écouter la conversation, se leva et arrêta le bras de Guylberht avant qu'il ne fasse son œuvre meurtrière.

Laisse la d'abord voir ce qu'elle a à nous dire, elle va peut être nous apprendre deux trois trucs à propos d'elle... dit-il avec un regard intéressé.

Les trois hommes s'assirent en cercle, et Guylberht appris plus en détail les différentes péripéties qui les avait mené jusqu'ici.

Puis au bout de quelques heures, la femme s’éveilla enfin, et tous se retournèrent vers elle, les sens aux aguets pour éviter une autre de ses fourberies.






Sylvia se réveilliait avec un sacré mal de crâne ,
"cette harren , je ne sais pas se qu'il m'a fait mais il sait de quoi il parle ". pensait elle.
Quand elle reprit totalement connaissance , elle ne put s'empêché de laissait apparaitre un léger sourire d'amusemant , c'est tois homme attendant des réponses de sa part car elle avait réussi un coup de débutante , prendre le contrôle d'un oeuf qui sonne creux .

Il faut se l'avoué , vous êtes facilement manipulable , Guylberth . Venir dans une demeure au allure de repère de sorcière n'était pas une de vos idée les plus lumineuse et je sais se que vous attendez , mes motivations de mes actes . Quelqu'un comme moi , seul , s'ennuyant à mourir dans un trou perdu , sauterait sur une occasion pareil de pouvoir vivre l'aventure même si je n'avais pas serner assez le perssonage pour le reproduire.

Les trois hommes étais assez perplexe après la réponse de la jeune femme alors elle décida de continuer , elle n'avait rien na y perdre alors:

Je m'appel Sylvia , nymphe de la nature , ne demandais pas mon age car j'ai arrêter de compter au bout des cent ans passé , mes soeurs et moi même son souvent pris pour des sorcières par vos congénaires et finisse souvent sur le bucher. Comme vous avez put le constater à vos dépends nous avons un certain lien avec la nature , ne pas nous confondre avec des dryade , sa doit être ennuyant de vivre avec un arbre bon passons même si nos de espèces adore vous charmez même si nous préférons vous utilisez à des fin plus personnelles et moins passionelle. Je pense avoir fait le tour de moi même et je peut vous dire que vous êtes chacun à votre manière très passionant pour pas dire autres choses (simple d'esprit) . Bien sûr je promet de ne plus vous contrôlez à part si vous le cherchez bien .

Elle attendait maintenant les réactions de ses trois nouveaux compagnons qui ne laisser rien paraitre.






Nous contrôlez.... c'était déjà un miracle pour cette jeune cruche d'avoir réussit à charmer le ranger, un homme aussi proche de la nature ne devrait pas être aussi influençable, il faudra se pencher sur la question plus tard.
Le nomade n'a pas l'air trop idiot, les charmes devraient avoir une bonne chance d'échec. Je n'ai même pas à m'inquiéter des attaques mentales d'origines magiques. mais.... jeune ? elle a dit avoir plus de 100 ans alors pourquoi jeune... il a l'air intéressé par mes compagnons. Raison de plus pour rester en leur compagnie.

-Ne te crois pas plus doué que tu ne l'es. Ta vie est comme toute les autres, elle ne tient qu'à un fil.

La jeune nymphe frissonna légèrement et détourna les yeux de Angmor. Il voyait très bien que sa présence la dérangeait.

-Nous risquons de ne plus être les bienvenus à Griumme. Il faudra trouver un autre port d'attache maintenant que la demoiselle a transformé la taverne en cimetière. Pour ma part je n'ai que faire de son sort, je ne la croit pas capable de nous recauser du tort intentionnellement, je vous laisse donc la décision de son avenir. Elle a l'air plus idiote que méchante.

Laissant les autres délibérer Angmor se rapprocha du bord de la falaise tout en restant un minimum sous le couvert des feuillages.

Ils sont arrivés bien plus tôt que prévu, ils ont du prendre un druide ou un ranger avec eux. Les chevaux sont à l'écurie, ils doivent donc être fatigué, vu l'attachement des paladins à leurs bêtes il ne tenteront pas de reprendre la route avant qu'elles aient bien récupéré. Dans deux jours ils repartiront avec toutes les informations récupérables dans cette ville. Il va falloir faire un détour pour éviter de se faire rattraper.

Il se retourna.
-Nous devrions faire un détour par le fleuve et le remonter pour ne pas risquer d'être pris en chasse. nous lesterons des roseaux creux avec des mottes d'argile au cas où il croirait que nous ayons descendu le fleuve ainsi.
Le ranger hocha légèrement la tête. Il semblait avoir décidé du sort de la jeune fille avec le nomade.
-très bien.
Angmor se retourna vers le vide
-Angmor ?
Il retourna un peu la tête attendant les paroles de Harren.

mais se ne fit pas Harren qui prit la parole , dans un coup de la dernière chance Sylvia s'avait que ses phrase pourrai se jouer son avenir dans cette espéditions:

"Je sais que vous voulez allé au sud et je sais se qu'il à au sud . Je viens de là bas dans une grande forêt ou vous même dotez de talent extraordinaires , vous y mourez car cette forêt et aussi appeler la forêt des Dormeurs car je suis qu'une jeune fille dans mon peuple , les plus ancien pourrais charmer tout un village si il le voulait et ils ont peurs depuis les attaques que les hommes font sur notre forêt et constitut une armée pour nous défendre avec tous les fous voulant la traversé pour continuer leur chemin vers le sud. mais si je suis là , il ne n'attaquerons pas à un groupe avec une des leurs."

Enfin elle espèrer que se qu'elle disait était vrai car après ses derniers évènements...
Elle reprit:

"Je sais que vous me faites pas du tout confiance , et que je passe à vos yeux à une vulgère bon à rien ne savant pas du tout maitrissé ses pouvoirs , mais je n'est plus personne , vous êtes ma dernière chance autrement pour moi , il mauront comme pour toutes les autres dans mon cas. j'ai pris contrôle de Guylberht car je savais qu'il était un homme bon près de notre Nature et je savait instativement que je pourrais avoir confiance en lui mais j'ai paniquer et après vous savez la suite. je n'est jamais voulut vraiment sa même si je vous disez rien pour désaprouver , je suis totalement confuse ..."

Elle ne put retenir ses larmes , une minute de plus et elle tomba en sanglot devant les trois hommes car pour elle est toute les nymphes montrait ses faiblesses été une des plus grandes hontes et elles devait rester toujours fortes dans toutes les épreuves tels qui soit. La Harren prit la parole ne laissant échapper aucune expression sur son visage...






"Voilà ce que j'en pense : puisque tu pourrais être utile et que t'as gentiment demandé pardon, on a décidé te faire à moitié confiance. Tu reste avec nous sous deux conditions. La première c'est que sauf cas exceptionnel où on a besoin de tes talents, tu restes à proximité d'Angmor. Je sais pas comment il s'y prend mais au moins ça t'empêchera toute fourberie magique. La deuxième c'est que dès qu'on croise d'autres nymphes, tu deviens notre otage et tu fais en sorte qu'ils nous facilitent la tâche. Ça roule ?"

Sylvia, soulagée, acquiesça lentement.

"Bon maintenant que cette histoire est réglée, on va pouvoir se mettre au boulot pour de bon."

Ils se tournèrent tous vers Guylberht.

"On te suit chef !"






Bon au moins au moment de fuir vous n'avez pas couru dans le mauvais sens... On est presque sur le bon chemin! Vu le temps que nous avons passé à discuter, je pense que tout le monde est assez reposé pour se mettre en route immédiatement.

Tous récupérèrent leurs affaires, ceinturèrent leurs fourreaux et se mirent à la suite de Guylberht, en file indienne. Il ouvrit donc la voie, suivi d'Angmor et de Sylvia, puis Harren qui fermait la marche.

Et l'ascension recommença. Ils s'étaient arrêtés à mi-chemin entre le bas de la vallée et la clairière qu'il avait repéré et qui leur servirait de point d’observation pour repérer la route à suivre.

La marche se passa dans le silence le plus absolu, Guy et Harren occupés à scruter les environs à la recherche d'une quelconque menace, et Sylvia et Angmor qui se jetaient fixaient de temps en temps, comme s'ils se jugeaient.

Personne ne se permit de rire donc lorsque qu'Angmor trébucha contre une racine et s'étala de tout son long, ni quand Sylvia chuta elle aussi alors qu'il marcha sur sa robe en se relevant. Ce fut donc une étape assez ennuyeuse de leur long voyage, et Guy eut beau penser à un moyen de détendre l'atmosphère, il ne trouva rien qui n'aggraverait encore plus les relations entres eux.

Le soleil était déjà redescendu du zénith, et s'approchait de plus en plus de l'horizon lorsqu'enfin ils arrivèrent au point de vue. Comme il l'avait prévu, on avait un point de vue dégagé sur tout la vallée de Griumme, mais quelques hautes cimes obstruaient toujours la vue de l'autre côté.

Angmor fit aussi cette constatation, et pointa du doigt un arbre proche sans un mot. S'y dirigea et l'escalada aussi souplement que son armure luit permettait. Harren et Guy fixèrent alors attentivement la nymphe, toujours méfiants à son égard, et Guy dégaina même à moitié sa lame dans un chuintement menaçant.

Harren détourna finalement la regard vers l'homme aux mèches blanches.

Tu vois quelque chose de la haut alors? hurla-t-il à la silhouette perchée en haut de l'arbre






Angmor, du haut de l'arbre, commença par scruter la vallée de Griumme qu'ils étaient entrain de quitter.Il ne put réprimer une grimace quand il aperçut des personnes se déplaçant vers les montagnes avec des mules. Ils n'étaient décidément pas prêt à le laisser. Laissant les paladins de côté il se retourna vers leur destination mais un détail attira sont regard. Dans la tempête englobant la cime de la montagne, Angmor avait crut voir un visage se dessiner. Ces terres devenaient de plus en plus étranges à ses yeux. La foudre illuminait les nuages par intermittence dévoilant des rochers aux formes incongrues. Détournant le regard vers leur destination il vit au loin des volutes de fumée s'élever. La distance les séparant de cette zone se parcourir en 4 à 8 jours, le plus troublant était que la fumée ne tenait que sur un point, supprimant la thèse du feu de forêt. Il allait en informer ses comparses quand une vague de froid le fit frissonner. Il se retourna vers le haut de la montagne et vit avec surprise de la neige tomber des cieux sur des arbres mourant dont les feuilles chutaient doucement au sol.
Comme si toutes la région s'était donné le mot, les arbres de la vallée à atteindre semblaient se mouvoir, grandir et noircir. Les dryades n'étaient pas seul à influencer ces terres. quelque chose d'autre les torturait.

-Tu vois quelque chose de la haut alors?

Angmor sauta de son perchoir, attrapant une branche pour ralentir sa chute et se réceptionna souplement au sol.

-Les hommes ne peuvent pas être seuls responsables des maux de cette région. Une étrange force déséquilibre la vie en ces terres. la cime de cette montagne ne respecte pas les saisons et les créatures l'habitant ne sont pas originaires de ces terres. Il y a pire, les arbres de la vallée où nous avançons deviennent fous. je ne suis resté que quelque minutes la haut et pourtant j'ai pu apercevoir leurs mouvements. au loin une fumée noire s'élève, elle doit sortir de fourneaux mais de là à savoir si ils sont humains....






uand Angmor fit la descriptions de se qu'il vis , elle ne put retenir un petit bruit montrant sa peur . Elle avait peur de ce Mal qui frappait cette région là bas car elle sait très bien que sa pourrai l'infecter et pire que sa , elle devait pendant tout le voyage être sur le même cheval que Angmor . En clair pour Sylvia se voyage ne serait des plus déplaisant car en plus elle avait une petite idée de se que pouvait être les habitants des montagnes dont ils pouvaient produire une telle fumée . Des êtres verts petits et visieux , haïssant la nature et adorant la mort , ses bêtes sont même des légendes dans son peuple car on disait que c'était une erreur de La Création elle même. On disait aussi que personnes ne les jamais vue car personnes n'est ressortit vivant de là bas .
Quand ils se remîrent en route elle ne put ignoré les cries de douleurs de cette natures rendut folles par ce mal mystérieux qui commençait à imprenier d'elle plus elle resterait dans cette région plus elle exposait à de grave danger qui pourrait bien la dépacé. Mais bizarrement quand elle était à proximité de Angmor il fesait comme un réplusif de ce mal comme si il en avait peur .
Elle ne savait plus quoi pensé de lui , cette être si froid pouvait être un anti poison et elle voulait le savoir vite se qu'il cache avant que sa se retourne contre elle.






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