Les Mondes d'Orichalque
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 Sous les frondaisons nocturnes [En cours]

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yorh
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yorh


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MessageSujet: Re: Sous les frondaisons nocturnes [En cours]   Sous les frondaisons nocturnes [En cours] - Page 2 I_icon_minitimeSam 7 Fév - 15:42

Elle ne s'en est pas encore rendu compte n'est ce pas ?

Tarod avait délaissé sa protégée du regard, observant le ciel derrière elle. La Lune était presque pleine en cette nuit, nullement voilée par les maigres et rares nuages du désert. Pourtant, la lumière nimbant l'océan de sable n'était que l'ombre de ce qu'elle aurait du être, rendant difficile la perception des formes et des détails un tant soit peu éloignés. Remarquer cette anomalie demandait de l'attention, et aussi d'avoir à maintes reprises du agir en tandem avec l'éclairage nocturne, ce que le fils de Bhaal n'avait que trop fait durant sa courte vie. Cela avait-il un rapport avec l'état de la jeune femme ? Si oui, il allait falloir se dépêcher de réaliser l'entrainement qui couperait Kithiara du monde extérieur. Il la fit s'asseoir.

Il fallait agir vite, et bien, ce qui impliquait des méthodes drastiques, dont intervenir directement.

Faisant le tour de celle-ci, il vint se placer entre elle et l'astre blanc, s'asseyant en tailleur. Dans le silence le plus complet, les regards de la guérisseuse et du meurtrier s'entremêlèrent.

La première semblait porter un masque blanc sur le visage, alors que la Lune y déposait ses caresses. Sa silhouette se mêlant avec harmonie au reste du paysage, une impression de calme et de douceur s'échappait de son être, un sentiment de quiétude qui se répandait lentement. Pourtant, ses épaules étaient tombantes, son regard éteint, et ses cheveux lui coulaient sur le visage et les épaules, inspirant un sentiment de fatigue, voir d'épuisement. Ses yeux n'étaient que dans l'attente de la suite, ne cherchant pas à scruter, ou même à voir, simplement à attendre. Voir cette jeune femme si réduite donnait un air de fatalité à la scène.

Face à elle, il y avait l'autre. Sa silhouette se découpant nettement sur le fond de faible lumière, assombrissant son visage et ses mains, celles-ci étant même indiscernables s'il ne les déplaçait pas. Son regard était vif fixe, mais frémissant, au moindre mouvement il se déplaçait. Ses épaules semblaient légèrement recroquevillées, tout comme le reste de son corps d'ailleurs, il était en alerte, n'attendant que le moment où il devrait bondir. Le contraste rendait les traits de son visage presque indécelables mais plus dur tout de même. Et pourtant, malgré l'aspect dangereux de l'homme, il ne s'en dégageait pas moins de l'inquiétude, peut être était-ce son souffle, le fait qu'il était légèrement penché en avant, ou encore ses lèvres un peu plus contractées qu'elles n'auraien du l'être, mais toujours est-il qu'il ne connaissait pas le calme.

Kithiara sentie les mains de Tarod se poser sur les siennes. Elles étaient tièdes et avaient quelque chose de rassurantes. Il fut plus délicat que ce à quoi elle s'attendait. Son pouce se glissait dans sa paume et ses doigts sur le dos de sa main, tournant les paumes vers le ciel. Il évita soigneusement de toucher le tatouage, qui reflétait entièrement la faible lumière de la Lune.

-Bon, il faut que tu te laisses faire. Pour pouvoir repousser des assauts psychiques, il faut que tu dresses toi même des défenses, mais c'est à double tranchant. Pour l'instant, ton esprit est une masse bouillonnante dans la mer astrale, il suffit de frapper dedans pour que tu en souffres, et un mage assez doué doit pouvoir y trouver ce qu'il souhaite. Il faut que tu donnes à un aspect à ton esprit, normalement ça te viendra tout seul, un lieu, quelque chose qui le représentera et dans lequel tu pourras naviguer. Ce qui veut dire que quelqu'un te connaissant très bien pourra y naviguer aussi, mais il te sera plus facile d'y dresser des défenses ou des barrières si tu lui donnes une forme. Tu vas fermer les yeux, te détendre, et garder en tête l'idée que tu veux dormir, ça devrait suffire pour que je t'emmène avec moi. Cela risque d'être long une fois qu'on aura atteint ton esprit, il faudra que tu penses à quelque chose en particulier que tu veux absolument trouver dans ta tête, ce sera désagréable, peut être même douloureux, et tu seras confuse. Ton esprit va en fait se réagencer lui même pour prendre la forme qui lui semblera la plus adéquate, mais ce sont bel et bien tes pensées qui vont bouger, même si tu arrives à les observer de l'extérieur. Allé, on y va, la nuit va être longue.

Une fois ses yeux clos, Kithiara s'abandonna doucement au bruit du vent, seul son persistant. Elle fit comme son compagnon le lui avait dicté, et se détendit comme si elle s’apprêtait à dormir. Rapidement, la caresse de la brise se fit absente, tout comme la fraîcheur de la nuit ou le faibles bruits du sable voltigeant. Elle ne sentait plus rien d'autre que les mains sur les siennes, mains qui la maintenaient tandis qu'elle se sentait basculer. Elle tomba, il n'y avait plus d'autre repères que les mains qui devenaient chaudes, brûlantes même. Sa gorge se serra, encore et encore, refusant de laisser l'air passer. Elle chûtait de plus en plus vide, et, soudain, tout redevint froid.

Ses yeux s'ouvrirent sur une salle mal éclairée, elle tenta quelques pas chancelants.
La salle était ronde, éclairée doucement par une gemme pourpre impressionnante au plafond. Pour seul meuble se trouvait une imposante table de marbre ronde couverte de suie, de crasse et de cendre. Au centre de celle-ci se trouvait un symbole représentant un crâne aux orbites rougeoyantes emprisonné dans trois serres d'os.

-C'est bon ? Tu t'habitues ?
 
Elle tourna la tête. A côté d'elle se trouvait Tarod, la fixant, le visage sans émotion. Il l'sinpecta un peu, vit qu'elle tenait correctement debout et lui fait un signe de la main.

-Bon, suis moi, on y va.

De nombreux couloirs menaient à cette pièce, tous fait de granit, mais l'un d'eux s'ornait de pierres un peu plus clairs et plus régulières, c'est par là que son mentor sortit de la salle. Ne souhaitant pas rester seule dans ce lieu lugubre, elle lui emboîta le pas.
Il fallut environ cinq minutes de marche pour que le couloir, toujours en ligne droite, se termine. Au bout de celui-ci se trouvait une salle assez grande, comprenant des colonnes, une machinerie complexe sur le mur de gauche, et une grande grille de fer ouvrant sur la pente descendante d'une colline. Un chemin de dalles s'y trouvait, sinuant doucement vers le bas de la colline, quelques dizaines de mètres plus bas, et continuant jusqu'à une ville, celle-ci bien plus enfoncé dans le paysage. A l'extérieur, la neige tombait doucement, et un vent léger, mais mordant, agitait les flocons, en poussant certains au travers de la grille pour qu'ils se déposent sur le sol du hall.

Sans un mot, Tarod se dirigea vers le mécanisme, se saisit d'une roue, et commença à la faire tourner avec peine. Pesament, la grille commença à monter, dégageant le passage. Mais là où aurait du se trouver un sol couvert d'un mince linceul de neige, ne se trouvait que la vide. Un vide emplie de couleurs incertaines, changeantes et ne possédants aucune source précise.

-Qu'est ce que ça veut dire ? Où est passé la ville ?

Un bruit de fer se ploquant retentit alors que Tarod relachait la roue. La herse avait achevé de se rétracter, laissant libre la vue sur ce paysage impressionnant mais déroutant.

-Nous sommes dans la mer astrale, Là où se trouve les esprits des êtres vivants, leurs rêves. Ici, à moins d'être un puissant mage ou un grand spécialiste -ce qui va en général de paire- il nous faut un guide pour savoir où l'on va. Mais ça, ça devrait être simple, vu que tu peux nous guider jusqu'à ton esprit. Ici, il n'y a pas de réalité, C'est un monde d'introspection reliant les esprits, il n'y a pas de loin fixe. Il y a tout de même une certaine échelle de distance en rapport avec notre monde, mais qui peut varier. On était en contact lorsque nous sommes venus ici, tu ne dois donc pas être loin.

Il vint se placer au bord du vide et tendit la main vers Kithiara. Reprenant un peu ses esprits, celle-ci sen saisit et avança la tête haute, ne voulant pas passer pour un boulet que l'on se traîne.
Comment décrire le voyage qui s'en suivit ? Surprenant. Il ne dura guère plus de quelques minutes, mais le binôme eu le temps de voir défiler des volutes de couleurs inombrables, et des images le plus souvent incompréhensible. Des odeurs et des bruits se succédaient sans raison, et sans lien la plupart du temps. Tantôt ils marchaient, tantôt ils volaient, rien n'avait de sens. Quand Kith tenta de regarder derrière elle, elle ne vit qu'un épais brouillard pourpre se resserrer autour du passage qu'ils avaient emprunté. Elle crut discerner une grande batisse de pierre dans la brume, mais celle-ci se contracta très vite en un miroir au cadre de cuivre, rond d'à peu près un mètre de diamètre, qui se mit à dériver. Tarod gardait une main dans la sienne, mais la poussait à passer devant. Elle remarqua que, à la manière d'un morceau de metal en présence d'un aimant, elle dérivait doucement lorsqu'elle volait, et ceci de plus en plus vite. Elle se laissa donc porter, ne cherchant pas à contrôler les choses. Finalement, sans crier gare, elle s'arrêta. Elle ne ressenti pas le choc d'un arrêt brutal, elle s'était simplement immobilisée, comme si aucune vitesse ne lui avait été insufflée.

Devant elle, un épais nuage blanc marbré de couleurs gonflait et dégonflait doucement. Fascinée, elle tendit la main vers lui instinctivement.

-Bien, ceci est ton esprit, et c'est maintenant que les choses se compliquent. Ça risque de prendre quelques heures avant que tu arrives à lui donner une forme acc...

Le cri de douleur de sa protégée, coupa net Tarod dans ses explications. Celle-ci avait à peine effleuré le nuage, qu'un violent mal de crâne l'avait prise, la sensation que son cerveau tentait de s'écraser sur lui même, encouragé par des dizaines d'aiguilles gelées. Le monde trembla devant ses yeux, avant de disparaitre. Ses paupières se rouvrirent. Tarod la tenait, un bras autour de son ventre lui tenant la hanche et l'autre autour de ses épaules. Devant elle, le nuage avait presque entièrement reflué, se contractant en une petite sphère blanche ressemblant trait pour trait à la Lune. Haletante, elle fit signe à son protecteur de la lâcher et s'approcha de cet objet incongru. Du bout des doigts, elle l'attira à elle, la caressant pour en découvrir toutes les irrégularités. Elle découvrit alors une fine jointure faisant tout le tour de la sphère. Elle força dessus, ouvrant l'objet en deux.

Une Lune, plus petite mais luminescente cette fois-ci, s'en échappa et se plaça au-dessus d'eux, tournoyant doucement. Se floutant, le décor changea, prenant l'aspect d'une forêt. Les deux compagnons se trouvaient dans une volière faite de ronces, mesurant environ deux mètres de diamètre pour trois mètres de haut. À mi hauteur se trouvait la petite lune, et par le sommet, au travers des ronces, on discernait par morceaux une autre lune, grisâtre, masquant par des nuages mouvant, poussés par un vent criard et froid. Les ronces s'écartaient d'un côté, formant une petite arche, et dévoilant une forêt torturée, sombre, cinglée par le vent, et parcourue par de rares petits feux-follets.

C'est si... Vivant.


Dernière édition par yorh le Lun 15 Juin - 9:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sous les frondaisons nocturnes [En cours]   Sous les frondaisons nocturnes [En cours] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 28 Mai - 20:45

   Au bout de trois jours de course je commençais à repérer les traces de la caravane, mais en milieu de journée le vent se leva brusquement contre moi et bientôt je voyais se former quelques kilomètres en avant un nuage de sable épais. Il fût rapidement porté à ma hauteur, alors que les rafales ne cessaient de croître en nombre et en intensité. Je m'immobilisai quelques secondes avant qu'il ne m'engloutisse, penché vers l'avant pour ne pas qu'il me projette en arrière. Dans ces conditions il ne me serait plus possibles de courir, et je dû me résoudre à progresser lentement. Ma formation auprès de mes anciens maîtres me permettait de garder un cap sans aucune visibilité : des semaines entières les yeux bandés à devoir rallier des objectifs en ligne droite chaque jour en seize heures de marche rapide, avec évidemment une punition à la clef si l'on arrivait à plus de cent mètres du but.

   Je progressais lentement ainsi durant les trois jours que durèrent la tempête. La frustration me rongeait comme de l'acide, et seule consolation fut de savoir que la caravane était certainement clouée au sol étant donné l'étendue sur laquelle la tempête s'était déchaînée, car eux ne pouvaient maintenir leur cap et voulaient essuyer le moins de dommages possibles. Ce fut donc au matin du sixième jour que le vent s'essouffla progressivement, et il fallut plusieurs heures au sable pour retomber doucement sur les dunes alors que l'air soupirait encore doucement autour de moi. Vers la fin de l'après midi je retrouvai les rayons éclatants du soleil qui commençait à décliner. Je n'avais plus aucun espoir de retrouver la trace de la caravane. En passant une ligne de dunes particulièrement imposantes je pus distinguer à l'horizon en face de moi la ligne imposante de la pyramide ou devait se rendre la caravane. Malgré ma mort, mes aptitudes ne m'avaient pas abandonné : j'avais pu garder le cap au nord parfaitement durant les trois jours de tempêtes.

Je reprenai ma course et arrivai au pied de l'édifice trois heures plus tard. Il restait autour de ce mastodonte de pierre des moignons de piliers qui parsemaient irrégulièrement l'intérieur d'une enceinte imposante encore debout. Celle-ci traçait un cercle parfait d'un rayon de presque deux kilomètres autour du tétraèdre lithique, empêchant les dunes de pénétrer les ruines de la cité et le vent de balayer trop violemment les avenues désormais silencieuses.

Je profitai des dernières heures de jour pour me hisser au sommet de la pyramide par son flanc sud. Toisant toute la cité du regard j'aperçu au pied du rempart près de la porte nord ouest une caravane. Ils avaient établi leur camp dans la partie la mieux conservée de la ville : leur tentes étaient soigneusement disposées dans un rez-de-chaussée pavé entre quatre murs presque entièrement debout. Ne voyant aucune trace et un feu de camp de taille importante je conclus qu'ils étaient arrivé avant la tempête et repartirai avant l'aube. Je ne pu déceler aucun autre indice de présence dans les ruines et décidai de passer la nuit en surveillant le seul camp pour ne pas risquer de me faire surprendre par leur départ.


Dernière édition par Sangleded le Ven 26 Juin - 22:55, édité 4 fois
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Aeris

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MessageSujet: Re: Sous les frondaisons nocturnes [En cours]   Sous les frondaisons nocturnes [En cours] - Page 2 I_icon_minitimeLun 15 Juin - 8:48

Elan sentit un froid intense s'insinuer en lui, à ce contact il ouvrit les yeux, autour il n'y avait que les ténèbres, des ténèbres d'une infini noirceur, des ténèbres qui n'avait jamais connut la lumière et qui ne la connaîtrait jamais et au cœur de cet obscurité un être se mouvait. Bien sur le jeune garçon ne pouvait pas le voir ni même l'entendre, il percevait ça présence au frontière de son corps et de son esprit la chose était la, elle glissait dans un silence de mort, se faufilait, l'entourait. Le froid se fit plus intense encore, Elan essaya de crier mais le son ne quitta pas sa bouche, les ténèbres ne le laissait pas sortir. Pendant de longues minutes il sentit la chose tourner autour de lui, parfois elle le frôlait, une main ou une griffe venait laissé une trace douloureuse sur son dos ou son bras, la chose le cernait, elle cherchait à le connaître sous tout les angles et se souciait peu des craintes de sa victime. A chaque instant sa terreur augmentait, son cœur était prêt à exploser dans sa poitrine, il suffoquait plonger dans une éternel agonie car la mort ne pouvais l'atteindre ici. Soudain la présence disparut complètement,l'instant suivant elle réapparut, plus réel, plus proche et plus menaçante que jamais, il pouvait sentir distinctement 4 doigts froids et tranchant semblable à des griffes parcourir sa peau en y laissant de fine trace, quand la main arriva au milieu de son ventre elle s'arrêta, dessina un cercle autour du nombril puis avec une lenteur infini la chose entreprit d'enfoncer ses doigts griffu dans le ventre du garçon qui se mit à hurler, ses chairs se déchiraient, il s'entait le contact froid et mortel de son agresseur qui s'enfonçait de plus en plus dans son corps, corps qui n'était plus que douleur sans limite bien au delà de tout ce qu'il avait vécu. Pendant ce qui sembla être une éternité elle perfora ses entrailles et remontant lentement vers le haut du corps elle atteignit le cœur, là la douleur déjà inimaginable atteint son paroxysme, l’étreinte glacé se referma sur le cœur palpitant et d'un geste brusque la chose l'arracha de la poitrine du garçon dans un bruit atroce d'os briser et de chaires déchirées. Elan poussa un hurlement qui parvint à traverser les ténèbres, le froid l'envahissait au fur et a mesure que son cœur s'éloignait de lui, dans son cou il sentit un souffle chaud, un souffle terriblement familier.


Kithiara était allongée sur une couverture, à côté d'elle une petite lampe projetait des ombres mouvantes sur la toile de la tente, un peu plus loin Elan, qui ne s'était pas réveillé depuis l'accident il y avait de ça presque trois jour gisait et à l'autre bout du petit logis Tarod dormait ou semblait dormir. Malgré la fatigue dut à entrainement intensif que Tarod lui faisait subir elle ne parvenait pas a trouver le sommeil, elle restait donc allongé sur le dos à fixer le ballet des ombres au dessus de sa tête. Alors qu'elle glissait lentement dans les bras de Morphée un bruit la fit sursauter, du côté de la couche d'Elan quelque chose venait de tomber avec un bruit métallique, elle se retourna et découvrit la petite carafe de fer qui lui servait à faire boire l'enfant qui roulait sur le sol, dans l'ombre Elan semblait s'agiter. Elle se leva, espérant que son protégé est reprit conscience mais quand elle le vit à la faveur de sa petite lampe se tordre de douleur, se cambrer et crier en silence elle accourut vers lui, se pencha et sans réfléchir elle le souleva pour le serrer contre son cœur, les tremblements du garçon ne cessèrent pas pour autant, ses yeux noir tournaient dans leurs orbites, il regardait un tout sens sans rien pouvoir voir, sa respiration était haché, il semblait ne plus pouvoir respirer. Kithi était paniqué, elle psalmodiait des mots réconfortant tant pour elle que pour lui si jamais il eut put les entendre. Soudain la crise redoubla, l'enfant porta ses mains sur son cœur, griffant la peau comme pour chercher à l'atteindre, il poussa enfin ce crie déchirant qui était resté bloqué dans sa gorge, son regard s'illumina il était revenue, son hurlement avait brisé le silence du désert.

Le monstre avait soudainement disparut, il sentait autour de lui une chaleur réconfortante, un parfum enivrant de sécurité, en temps normal il n'aurait jamais put se laisser bercer par un humain mais l'épreuve avait été trop dur, il ne pouvait tout pendre sur lui, alors pour une fois, juste pour cette fois il s'abandonna à ce contact chaud, sanglotant il s'agrippa dans les vêtement de la jeune femme, il se blottit dans ses bras comme l'enfant qu'il n'avait jamais put être. Oui cette nuit il avait quelqu'un, cette nuit il revoyait sa mère.

Le bruit avait réveiller les autres membres de la caravane et partout autour de la tente des gens s'agitaient, alors que Kithiara berçait Elan qui continuait à pleurer Tarod se leva dans un silence absolu, il sortit de la tente laissant la jeune femme seul avec son protégé. Bien sur il avait assister à toute la scène, il avait vue bien avant sa compagne le garçon se tordre de douleur sur sa couche, mais il n'avait rien fait et c'était sans doute mieux ainsi, il sentait que quelque chose n'allait pas avec cet enfant, il était sur une pente dangereuse, il hésitait entre deux monde, dans l'un il retrouvait la chaleur des hommes grâce aux bon soin de kithi et dans l'autre il plongeait dans les ténèbres sans la moindre chance de retour, pour lui éviter cela il valait surement mieux qu'il ne soit pas en contact avec un vrais rejeton des ténèbres, Tarod en était sûr, s'il devenait trop proche de ce petit cela finirait mal, très mal pour l'un comme pour l'autre. Cependant il fallait maintenant éloigner les autres, tous ces gens qui sortaient de leur tente leurs armes à la mains ne devaient pas approcher, le petit avait suffisamment peur comme ça, inutile d'en rajouter surtout qu'a son age un rien vous fait basculer.

- Que c'est-t-il passé ? Demanda un homme au teint halé qui tenait un grand sabre recourbé dans sa main gauche.

- Rien de graves rassurez-vous, notre blessé c'est réveillé avec quelque séquelles.

- Rien de graves ? Vous imaginez peut être qu'un cri pareil aura échapper aux monstres du désert ? Vos histoire vont nous mener à notre perte !

Tarod n'était pas d'humeur à ce laisser réprimander, ce n'était déjà pas dans son caractère d'être traiter en sous fifre mais ce soir il ne fallait pas le pousser à bout.

- Ça ne se reproduira plus. Répondit-t-il sur un ton glaciale.

- Ça je vous croit ! Les morts ne cri pas. Et mort nous seront quand les serpents nous auront retrouvé.

Autour d'eux de plus en plus de gens c'étaient massé, certain opinait d'un air accusateur mais la plus part étaient simplement anxieux.

- Si vous craignez tant les serpents commencez donc par vous taire, peut être que vos cri on réveiller les rares créatures qui dormaient encore ! Au lieu de palabrer il faudrait organiser des tours de gardes, préparer un peu de feu et rassembler les chameaux.

- C'est vrais ! Dit quelqu'un.

- Il a raison, assez parler ! Petit va chercher du bois dans la réserve et réveil donc t'es frères !  Répondit un homme trapu.  

Un jeune homme partit en courant faire le tour des tentes tandis ce que deux autres rassemblaient les dernière réserve de bois pour tenir une longue nuit. Alors que tout le monde s'activait Tarod resta seul quelque instant avec l'homme au sabre.

- Je te préviens, je participe à des caravanes depuis ma naissance, ne t'imagine pas pouvoir saper mon autorité avec t'es grand air ! Si quelqu'un venait a mourir ce soire je t'en tiendrais pour responsable, vue ?

- Si le petit n'avait pas repérer le serpent, et s'il ne l'avait pas combattu il y aurait déjà des morts, la vie dans le désert raccourcirait-t-elle la mémoire ?


L'homme s'éloigna sans relever le sarcasme, il avait bien fait, dans son propre intérêt de ne rien ajouter, Tarod lui regagna sa tente. En entrant il trouva Kithiara dans la même position que quand il était sortit, elle berçait Elan qui avait cesser de pleurer et qui semblait c'être endormit, elle s'enquit de la situation il expliqua rapidement qu'il devait sortir et prendre part à la garde au cas ou quelque chose arriverait, bien sur elle proposa son aide et évidemment il l'a refusa.

- Reste ici, occupe toi de lui, je serais utile dehors mais pour le garçon je ne peu rien, sache que son âme est blessé, il me semble que tu peux l'aider, et si tu ne le peux pas alors personne ne pourra le sauver.

Et il sortit.
Elan avait tout entendu, son cœur se serra, "personne ne pourra le sauver", cette phrase résonna au plus profond de lui comme un écho familier, c'est ce qu'il avait toujours pensé, il était perdu et même Tarod, le puissant et l'impassible Tarod avait reconnu son impuissance.

"Personne ne pourra le sauver"

Et pourtant, malgré ce constat accablant il restait cette chaleur autour de lui, Kithiara, elle pourrait le sauver, elle était sa dernière chance.

Tarod passa toute la nuit à garder le camp, mais rien ne vint et pourtant, très loin sous la surface du désert quelque chose c'était éveillé, quelque chose qui patientait depuis des siècle plongé dans un profond sommeil.
Au matin Elan se sentais bien, sa constitution hors du commun lui avait permis de guérir son corps en un temps record et aujourd'hui son âme était en paix, il se leva en même temps que les autres et malgré les protestation de kithiara il participa à la levé du camp, vers 8 heure la troupe reprit sa marche dans le désert ou la température serait bientôt insoutenable, mais dans la relative fraîcheur de l'aurore, rien ne laissait présager ce qu'il allait ce passer.
La journée s'écoula pourtant sans le moindre incident les chameaux avançaient à un bon rythme, le chef de caravane avait annoncé un oasis pour la fin de journée, les hommes était donc de bonne humeur. Elan se balançait au rythme des pas du chameau, il était assis derrière kithiara, le chameau de Tarod trottait quelques mètres plus loin quand quelqu'un hurla:

- L'oasis ! On y est, et avant la nuit avec ça !

En effet au fond d'une vallée ensablé s'ouvrait un large canions, une épaisse muraille de grès en obstruait l'entrée. La porte semblait elle aussi faites de cette pierre de sable. Sur le sommet des deux tours qui encadrait la porte on pouvait apercevoir plusieurs gardes tout vêtus de blanc qui regardait s'approcher les voyageurs.
Derrière le petit groupe un homme grogna:
- On n'aurait pas dut venir ici, c'est un endroit dangereux pour sûr, une forteresse de fou... On aurait dut passer au nord... On ne devrait pas être la...
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