Les Mondes d'Orichalque
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Une tapisserie de rêves et cauchemars.
 
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 Tarod Dénélan

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yorh
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yorh


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MessageSujet: Tarod Dénélan    Tarod Dénélan  I_icon_minitimeLun 25 Nov - 20:34

Voila voila, le résumé m'ayant servit de demande de grade que je reposte ici. Je ferais probablement une nouvelle présentation pour ma personne une autre fois, je met juste ce message pour un peu mieux cerner le gus.

Là où se dressait auparavant la glorieuse forteresse de Château-Suif, demeure de mes ancêtres, ne restent maintenant plus que pierres noircies, livres calcinés et cadavres à demi ensevelis sous le reste de hautes tours. La fin sanglante de cette citadelle protectrice n'est maintenant plus qu'une ligne dans la triste histoire des drames ayant pris place sur la Côte des Épées. Le dernier des seigneurs de ces lieux fut mon père, mais un jour vint la volonté inébranlable de la mort, qui a défaut d'arracher mon âme, emporta celle de celui qui m'avait élevé. Ce jour là, je perdis le dernier membre de ma famille. Ma mère n'a, quant à elle, jamais eu le malheur de contempler mon devenir, mes premiers cris ayant résonné dans une pièce de pierre pleine où résonnaient déjà ses derniers cris. Sa santé, déjà fragile à ce que l'on m'a raconté, n'a pas suffit pour endurer ce terrible évènement. Elle qui servait si bien Séluné, déesse de la Lune symbolisant bien souvent la pureté, n'était pas faite pour laisser une âme aussi malsaine voir le jour.
A ce point du récit, je crois qu'il va me falloir éclairer certaines zones d'ombre, sans quoi vous seriez bien en peine de suivre le fil de mes paroles. Cette aura malsaine qui est la mienne, ce malaise ressentit par les personnes tentant de se focaliser sur ma présence, ce malheur s'abattant systématiquement dans des flots de sang à ma proximité, tout cela je le dois à mon père. Non, pas le bon seigneur Traven qui gouvernait ses terres en prenant garde que rien n'en trouble la sérénité, celui-ci mérite bien plus le nom de père mais n'a malheureusement pas été mon géniteur. Je dois ma vie à Bhaal, dieu du meurtre, dieu du sang, un dieu ignoble qui, sentant l'approche de sa mort, a décidé de semer sa progéniture et donc son essence à travers d'innombrables viols. Je suis un de ses fils, un fils destiné à tuer, destiné à préparer son retour.

Dix-huit années de ma vie se sont écoulées en ces lieux, dix-huit années d'une éducation intense touchant à de nombreux domaines : forge, équitation, magie, arts cléricaux, combat (j'excellais d'ailleurs au maniement des lames) , dix-huit années marquées par l'ignorance de mes origines. Tout ce temps passé dans l'ignorance mais aussi dans la paix. Mais, malheureusement, cette période écoulée, l'attention malsaine de mes demis-frères et soeurs finie par s'éveiller, et leur soif insatiable d'ichor les mena jusqu'à ma demeure. Bien sûr, des êtres tant habitués à l'obscurité ainsi qu'à la discrétion ne pouvaient pas se permettre d'attaquer de front sans tenter de marchander. La soirée sinistre durant laquelle le voile de mes origines fut levé par la remise de mon héritage ne se fit pas sans que plane le spectre de la culpabilité au-dessus de mon mentor. Par son refus de troquer ma vie contre celle du château, il venait de condamner à mort tous ses amis. Me la tendant au travers d'un drap de soie, il me présenta une arme à la fois splendide et terrifiante. La lame très fine voletait comme le vent, son poids étant probablement le même. Le crâne d'os sertis de deux rubis laissait jaillir une poignée squelettique dont ma main épousait parfaitement les formes, au-de-là trônait un symbole malsain, un crâne sombre aux yeux rougeatres et dont le pourtour était marqué par des gouttes de sang semblant tomber en cercle et tournoyer à l'infinie, vous tirant au plus profond de vos plus sordides cauchemars. sur les côtés s'étendaient deux barres brillantes s'achevant sur des demies lunes. un froid glacial semblait s'échapper dans un soufflement mortuaire si la lame quittait son fourreau, mais pourtant, son contact faisait bouillir mon sang et réchauffait mes muscles fatigués. profitant du sommeil de la majorité des habitants du château, nous descendîmes les nombreux escaliers menant aux cuisines, là où était cachée une sortie secondaire au bâtiment. Malheureusement, j'eu le temps de découvrir l'origine divine de ma compagne de bataille avant même de réussir à sortir. Tibalt, un des deux commandants de l'expédition meurtrière, nous attendait patiemment dans les cuisines. La mâchoire désarticulée d'un serviteur pendait d'une table alors que son visage ensanglanté était tourné vers le mur où se trouvait le passage secret. le corps disloqué avait malheureusement dévoilé l'emplacement de la sortie secrète avant de perdre à jamais le pouvoir d'en reparler. Le sifflement de l'acier fit vibrer mon oreille droite tandis qu'une dague acérée venait obstruer la gorge de mon père adoptif et y déverser un venin mortel. Un vert malsain pris doucement place, emplissant ses veines et laissant bouillonner bave et sang dans la bouche de la victime. Le sifflement perdura. Il perdura tout le temps où rage et colère dirigeaient mes gestes, octroyaient des coups à la sonorité du tonnerre sur l'arme jumelle de mon demi-frère et déversaient les flots de violence m'envahissant. La foudre cessa de frapper et le sang gicla enfin. Le sifflement que ma colère avait maintenu cessa quand l'ichor de Tibalt vint souiller la lame que la volonté sanguinaire de mon père m'avait léguée. s'est alors révélée à moi cette chose qu'il manquait à mon âme pour qu'elle soit complète, cette chose pour laquelle j'étais né, celle qui faisait partie intégrante de mon être. Le meurtre. Cette sensation de donner la mort à celui qui l'a mérité, de voler la vie à un ennemi... Mais je n'avais pas le temps de m'attarder sur cette sensation ennivrante, j'entendais déjà les troupes de celui que j'avais abattue s'engouffrer des les couloirs environnant, j'ai donc fuis par les passages secrets et me suis réfugié dans l'errance et le mercenariat pour qu'on ne puisse pas retrouver ma trace.

Pendant deux années mon esprit a erré, se fixant parfois sur un contrat de protection dont l'exécution m'offrait nourriture et logement. le peu que j'avais appris sur la magie ne m'était guère utile, mais mes aptitudes au combat compensaient cela. Mon existence se résumait ainsi : courir et se nourrir. J'avais sombré dans les méandres obscures d'une vie sans but. Non, j'avais un but : survivre. Je savais que j'étais né d'un dieu, il me fallait donc attendre de pouvoir exploiter mes pouvoirs. Quelle chance que la patience m'est été offerte comme don. Je sentais quelque chose, quelque chose qui s'était logé dans mon esprit et qui attendait son heure. Une chose qui avait été attiré par ma détresse et mon ichor. Je sentais qu'au fond de moi, tapit derrière mes souvenirs, au fin fond de mes pensées, se terrait quelque chose d'étranger, dont le sommeil n'était que l'attente de mon éveil.
Au bout de mon errance, je m'éveillais dans une chambre luxueuse et tapissée de draperies pourpres. deux paires d'yeux m'observaient, deux paires d'yeux appartenant à mes ravisseurs, les enfants du meurtre avaient finis par me retrouver. On me proposa une place au sein du Trône de Bhaal, un ordre regroupant les rejetons maudits du dieu mort et dont l'objectif était bien sûr le retour de celui-ci. Cet ordre avait pris l'aspect d'un empire, si bien que ses membres humains ne croyaient même plus à l'existence des enfants divins ni au possible retour du seigneur sanguinaire. J'ai accepté, de toute façon c'était soit les rejoindre, soit périr pour qu'un autre profite de mon ichor.

J'ai passé six années à m'entraîner, à développer mes capacités de clerc offertes par mon sang, à effectuer de nombreuses missions de mise à mort, poussant l'art de l'assassinat dans ses plus extrêmes limites. Des missions guerrières vinrent s'ajouter à cela, me tirant toujours plus vers ce pour quoi j'avais été créé : tuer. Tuer. Toujours tuer. Une arme au tranchant terrible et à la vivacité spectaculaire dont la vie n'était qu'un flot continu de sang versé. Une triste existence faite pour se terminer violemment. Une âme instable, partagée entre la divinité et la mortalité, d'autant plus que ce qui se terrait en moi s'est finalement éveillé dans une nouvelle effusion de sang. La part humaine de mon âme se désagrège, elle se désagrège au contact de ce monstre nommé l'écorcheur. Bhaal possédait un avatar, un avatar si malsain, que celui-ci a finit par développer sa propre personnalité et à devenir un être à part en entière, un être qui était auparavant emprisonné dans le plan de son créateur mais ayant été libéré par la bêtises des demis-dieu. Depuis, il erre tel un parasite, s'attaquant à chaque fils du meurtre un par un et brutalisant leurs esprits leurs son corps, le forçant même parfois à adopter son apparence physique. A chaque fois que l'un d'entre eux meurt, un autre découvre l'horreur de le porter. J'ai reçu un pendentif ayant pour but de contenir le monstre, l'empêchant d'avoir une emprise trop grande sur moi. Celui-ci doit probablement être lié au fait que je sois toujours en vie...

Un jour, une embarcation chargé de soldats du Trône et dirigé par moi et Schruikan, mon précepteur, entama le long chemin menant à Cadoryane, capitale contrôlée par le culte de Cadyro, dieu du commerce et des champignons. Nous partions dans l'objectif de mettre à sac leurs ports les plus influents et réduire à néant leur flotte commerciale. C'était une mission de représailles pour avoir proclamé haut et fort que Bhaal était mort pour sa faiblesse et que sa faiblesse n'autoriserait pas son retour. Naviguer le long des côtes était une manœuvre dangereuse, nous aurions pu croiser d'autres navires et la nouvelle de notre approche aurait été amenée jusqu'à l'armée de la cité, lui permettant d'organiser une défense conséquente. Pour cette raison, nous avons préféré nous écarter des sentiers battus et investir les hautes mers.
Malgré cette précaution, nous avons tout de même croisé un autre navire, un navire ayant hissé le pavillon de Cadyro. Probablement un des rares bâtiments à tenter de traverser les hautes mers à la recherche d'autres continents et îles. Voyage fort dangereux, fort heureusement nous avons répondu présent pour le prouver. Nous étions en mer depuis vingt jours et le regard sanguinaire des soldats ne pouvait plus se détacher de ces proies si exquises et si faciles à cueillir. Nous sommes passés à l'abordage, teintant à jamais les planches de rouge, frappant là où l'agonie serait longue et où le sang coulerait plus. Les corps furent jetés par dizaines à la mer et le capitaine... Lui a finit empalé sur le mat, un pavillon parfait pour montrer le destin de quiconque nous provoquerait. Quant au fils du capitaine, nous avons profité des quelques champignons aux effets étranges sur la psyché que ces marchands transportaient. Ses narines boucher ainsi, nous l'avons ligoté et jeté à la mer. Les victuailles furent nombreuses quand nous avons vidé leur cale mais nous n'avons eu guère de temps d'en profiter. En ces eaux profondes, nombreux sont les dangers, et laisser tant de sang y plonger n'est pas le meilleur moyen de les éviter....

Les volutes rouge furent troublés par de puissants battements de nageoires. Ces nageoires titanesques étaient raccrochées à un corps monstrueux, dont les épaisses écailles semblaient aussi impossible à faire saigner que les murs d'une forteresse. Dans notre malheur nous avons eu de la chance, la bête ne'allait pas au-de-là de 170m... Et ce n'est pas mentir que dire que nous avons eu de la chance quand l'on sait que certains atteignent le double de cette taille. La réaction fut celle normalement réservée à l'approche d'un vol de dragons, la terreur s'empara de nos coeurs et tétanisa nos muscles. Tout passait trop lentement, l'adrénaline avait déserté les rangs, quelques épées touchèrent le sol tandis que le monstre s'élevait doucement dans les airs en jaillissant des eaux. Des heures semblèrent s'écouler tandis que nos muscles tétanisés nous obligeaient à observer cette montagne se dresser devant le Soleil, laissant la Mort prendre soin de recouvrir nos visages de son voile d'obscurité. Une vague s'éleva, se préparant à s'abattre sur le navire et, durant quelques secondes, plus aucun bruit ne troubla la scène.
Là commença réellement l'horreur.
Les deux embarcations furent soulevées par les remous de la mer, ballottées comme de vulgaires fagots de pailles, quelques hommes passèrent par dessus bord et ils furent les plus chanceux. Le pont trembla sous la puissance de la note grave que la gueule du léviathan laissa échapper tandis que s'abattait sur les navires son corps écailleux. Ainsi disparu notre embarcation et fut à demi broyée celle des adeptes de Cadyro, celle où nous étions réunis. La partie n'ayant pas été envoyée dans les tréfonds fut soulevée par le choc et resta suspendu dans un nuage de gouttelettes salées avant de revenir s'écraser comme au contact de la roche. Le reste est trouble dans ma mémoire, mais ma constitution hors du commun a du me sauver du choc et me faire échapper à la noyade, tout comme à Schruikan. L'inconscience nous gagna vite tandis que le courant créé par le monstre nous poussait doucement vers les côtes.

Je me suis réveillé bien plus tard, dans la charrette d'un marchand nommé Astelannon. Il comptait nous vendre comme esclaves mais compris à notre réveil dépourvu de séquelles que nous vendre ne serait pas mince affaire. nous passâmes donc face aux magistrats de Arcania, leur contant notre mésaventure avec le terrible Typhus comme il était nommé. Ils acceptèrent que nous résidions sur les terres des Quatre royaumes, nous avons donc décidé d'y prendre racine, au moins le temps de monter une expédition de retour. A force de labeur, nous avons érigé une citadelle en ces lieux, mais après quelques mois, schruikan prit le chemin du retour, me laissant seul sur ces terres. La croyance au dieu du meurtre fut mal accueillie, peu le connaissaient sur ces terres, la tâche fut donc rude pour réussir à faire prendre au culte une importance et les recrues venaient quasiment toutes chercher du sang et de l'argent, presque aucune ne prêtait attention à notre but religieux, le prenant pour une simple façade cachant un organisme uniquement militaire. De nombreuses choses ce sont passées, des pillages de tombes, des batailles sanglantes, des meurtres ambitieux, des découvertes enivrantes... Le contact avait été rétablis avec la grande forteresse du Trône grâce à des vasques de vision et ainsi nous pouvions communiquer facilement. J'ai entre autre rencontré un homme nommé Roméo, celui-ci semblait avoir une relation charnelle avec une déesse, une déesse dont la force vitale aurait facilement put être exploitée... Je me suis fais ami de cet homme, lui montrant comment revoir sa promise que les barrières des plans retenaient prisonnière mais finalement il se passa l'inverse de ce que j'avais espéré : ce ne fut pas la déesse mais le jeune homme qui changea de plan. Pendant toute cette période, l'écorcheur s'était amusé à me parler pour me pousser à faire souffrir ensemble le couple que j'étais en voie de réunir. Cet échec ne me gêna pourtant pas, j'avais finis par apprécier le jeune paladin, après tout il était mon reflet pur, il épousait des buts semblables aux mieux, rejoindre une divinité, était prêt à tout pour y parvenir mais était retenu par sa pitié. La pitié. encore une sensation que je ne pouvais pas ressentir à cette époque.

Un ordre me parvint des autres membres des quinze plus grands fils de Bhaal, je devais allé éliminer un monarque aux buts étranges. Ce monarque vivait dans les terres au nord-est des Quatre Royaumes, au-de-là de la route d'ambre qui prenait source en Turuk-Az-Kalak, route marqué par d'importants gisements d'ambre et un désert dont les pyramides étaient recouvertes de cette même substance. Mais j'avais été abusé, pénétrée les lieux du crime fut simple mais j'étais attendu. des pièges avaient été placés près du trône du seigneur, des archers s'étaient dissimulés et des alcôves secrètes avaient été érigées pour eux. Je fus mis aux cachots, ils me laissèrent pour mort pensant que le poison recouvrant leurs carreaux d'arbalète en finirait avec moi. Cela se passa différemment. dans quel sens ? eh bien c'est simple, au bout de deux jours, un garde voulut venir me narguer alors que lui et ses amis n'avaient pas pris la peine de m'enchaîner. Son cadavre à la nuque brisé chuta par la porte entre ses deux amis venus garder le couloir. La décision fut prise de m'attacher avant ma mise à mort quatre jours plus tard. La terreur est une arme puissante mais je n'avais plus la force suffisante pour l'exercer tandis que mon organisme tentait de purger le poison s'y étant logé. La veille de ma mise à mort, les gardes laissèrent choir une femme pâle et maladive dans la pièce, riant sur le fait qu'ils l'avaient trouvé dans les souterrains du château et qu'elle ferait office de ma dernière volonté. Cette action me remplit de dégoût pour ces hommes, dégoût qu'ils payèrent très cher d'ailleurs. D'étranges évènements se passèrent dans cette cellule, des évènements comme l'incarnation d'une déesse dans cette femme pour lui montrer comment sauver la Lune plongée dans une lente agonie. Nous fûmes libérés par Mon vieil ami Schruikan qui avait quelques dettes envers moi. Il m'expliqua que le Trône avait décidé ma mort pour tenter de comprendre ce qui m'avait rendu aussi résistant à la présence de l'écorcheur en moi. J'étais donc perdu, n'ayant plus de buts à accomplir et plus rien à faire que survivre, survivre en haïssant ma nature divine. J'ai donc pris la décision de devenir le compagnon de voyage de la jeune femme, jeune femme que je dut nommer car sa mémoire ne voulait plus se présenter à ses yeux. Son nom fut Kithiara et finalement, elle ne fut pas qu'une simple compagnonne de voyage. j'avais un nouveau but : la protéger. En sa présence, j'avais reçu la permission de me sentir humain, chose que je n'avais jamais vraiment put ressentir auparavant. Nous avons traversé le désert d'ambre, découvrant des lieux dédiés à la lune dont les autels avaient été profanés et les prêtres massacrés. Nous nous sommes aventurés dans l'immense forêt de la canopée nocturne, forêt dont les arbres titanesques masquaient le soleil et dont la lumière émanait de la sève de ces mêmes arbres. Au fin fond de ces lieux, nous avons découvert une ville souterraine abandonnée et un immense temple impénétrable, un temple dont l'aura même semblait agresser ma part divine. Ce lieu n'était pas fait pour nous et je pense que je vous conterais le reste de cette histoire ailleurs.

Une fois cette quête achevée, j'ai demandé à Kithiara de disparaître quelques temps, le temps que je réussisse à me débarrasser de l'écorcheur qui représentait un danger permanent pour sa vie. J'ai donc recommencé ma recherche pour ramener Bhaal à la vie, espérant que l'écorcheur rejoindrait l'essence de son maître une fois que celui-ci serait de retour. Avec l'aide d'amis elfes j'ai investis un ancien temple caché sous le Noisetier sanguinaire, un arbre écoeurant dont l'organisme ressemblait plus à un animal qu'à une plante. Il se nourrissait des créatures alentours et dévorait tout être vivant sur un large rayon. Je cherchais à obtenir le coeur impie de cet arbre, un objet emprunt de magie dont l'essence aurait put affaiblir le tissu des plans, facilitant l'accès à la prison des âmes, lieu infâme où finissent les êtres assez puissants pour résister à la mort ou assez malin pour subsister à celle-ci. Mais dans ce sanctuaire étrange qu'était la salle abritant le coeur, des alcôves ornaient les murs. Des alcôves chacune occupée par un être parfaitement conservé et plongé dans un profond sommeil. Pourtant, quand nous avons déplacé le coeur dans un autre plan, un des êtres prisonniers sortit de son alcôve, sûrement qu'il n'avait jamais réellement été plongé dans le sommeil qui lui était réservé. sa peau était parcheminée et cinq raies blanches ornaient sa chevelure noire. Malgré ses rides, son visage gardait un aspect autoritaire et dangereux. Il tenta de nous expliquer quelque chose mais les souvenirs de ses paroles me sont totalement inaccessibles. Tout ce dont je me souviens est qu'il tenta de dégainer une arme, je l'ai alors transpercer et mon épée sensé se délecter de la force vitale de ses victimes n'a pas réagit comme à la normale. Le crâne aux orbites rougeoyantes à semblé se ternir, sa mâchoire s'est ouverte sur un cri de douleur silencieux. Une onyx noire jaillit alors du torse de l'homme, venant s'incruster sur le mien.

Je ne vous révélerais pas en cette lettre l'origine de cette pierre ou sa nature, il est juste bon pour vous de savoir que si elle en avait la volonté elle pourrait tout simplement broyer mon esprit. Cet artéfact étrange n'appartient pas réellement à notre monde, je ne suis même pas sûr que l'on puisse dire qu'il existe. Il me permet d'accéder à des pouvoirs étranges mais me prive de mes capacités de fils de Bhaal, empêchant aussi l'écorcheur de dégrader mon âme, qui depuis ce jour panse lentement ses blessures. J'aurais pu être heureux et reconnaissant envers cette pierre, mais je me délestais d'une malédiction pour en subir une autre... Être en possession d'un tel artefact aurait put m'enchanter, mais l'écorcheur était bien peu intrusif dans mon esprit comparé à cette chose. Cet objet me parle, me chuchote ses envies, tente d'influencer le cours de mes pensées, et me présente les siennes. Je suis confronté à une personnalité bien différente de la mienne, une personnalité m'ayant fait bâtir une cathédrale, élever des murailles et recruter des soldats pour les convertir à un nouveau culte, des soldats entraînés pour tuer et remplissant des contrats d'assassinats ou de mercenariat de façon à ce que bien et mal reste toujours en équilibre sur les terres des Quatre Royaumes. Une femme renarde m'a rejoint dans cette affaire, une femme qui possédait la capacité de pouvoir entendre les paroles de Ky, mais celui-ci l'a maudite face à son entêtement à l'ignorer. Cette malédiction fait d'elle une femme à moitié renarde, la plongeant dans le monde bestial qu'elle avait voulu épouser loin des dieux. Loin des dieux. C'est pour cela que j'ai du l’emmener, car comme la pierre elle rejetait les dieux. Entre autres, il semblerait que toutes les divinités soient dans l'incapacité de me percevoir ou d'interagir avec moi si cet objet en décide ainsi. La rencontre avec cette jeune femme s'est faite à l'approche de la fin de mon ordre. Du haut de la cathédrale, nous avons regardé les mercenaires démonter l'auberge des contrats et vider l'écurie. Eux n'avaient jamais cru même en l'existence de ce que je prêchais, tous sont partis, nous laissant seul à arpenter la cathédrale et ses sous-sols. Cette jeune femme nommée Aerisa devint prêtresse, prêtresse du Néant. Au bout de quelques mois, elle partit dans d'autres terres pour trouver les rares personnes dont la motivation pourrait amener à nous suivre. Je continuais ma besogne au sein de mon sanctuaire, tentant d'invoquer des forces que je n'étais pas sûr de maîtriser, des forces qui m'auraient permis d'aller ailleurs. Dans un lieu que je ne suis même pas sûr de pouvoir nommer un plan. Une femme s'est présentée à moi, une ancienne amazone nommée Noirham. Une amazone ayant goûté au sang des enfants du Néant, les endermmans. Une amazone qui dorénavant tentait comme moi d'offrir la suprématie à ces êtres. Avec son aide, le portail finit par s'ouvrir. Tandis que je me préparais à y pénétrer, elle me dit partir vers la cité des esthètes, Aéria, pour leur faire comprendre ce qui avait précédé l'existence... Pour leur faire connaître ceux qui avaient précédé l'existence.

J'ai cherché à satisfaire l'artefact en rejoignant un endroit que je croyais être son monde d'origine, mais je me suis trompé. L'endroit où je me suis rendu n'était que le reflet de son esprit, de son esprit difforme et incompréhensible pour nous. Cet endroit était habité par des êtres sombres dont la vie semblait instable. Dans notre monde nous les connaissons sous le nom de enderman et ce sont les membres d'une race étrange qui ne prend sûrement pas ses sources sur notre plan. Mais dans ce monde... dans ce monde les enderman semblent être la personnalisation de souvenirs, de souvenirs fuyard et agressifs. Les souvenirs qui habitent cette pierre. Plus terrifiant encore pour moi, mes propres souvenirs commençaient à s'y matérialiser, torturant mon esprit déjà proche de sombrer dans la folie. Finalement je l'ai vu : l'aspect fantomatique d'une personne m'ayant permis auparavant de survivre à ma nature. J'ai vu le souvenir de Kithiara planer devant moi, même si je ne suis pas sûr que ce soit réellement un souvenir qui ce jour là se présenta à moi. J'en avais la certitude, il fallait que je sorte de ce lieu où je m'étais stupidement enfermé.
Et il est arrivé.
Soit cette créature possède la même origine que la pierre, soit c'est un dragon pouvant traverser la membrane des plans. Des deux propositions, je préfère la première. Je préfère cela à l'idée que des créatures pareilles puissent naviguer à travers les plans et un jour pénétrer notre monde. Ses écailles n'étaient pas noires. en fait, on ne pouvait pas leur attribuer de couleur, elles étaient simplement faites de ténèbres, empêchant la lumière de se refléter, créant des ombres dans les lieux les plus illuminés, produisant une légère luminosité dans les lieux les plus sombres et permettant partout l'apparition des ombres que ce monstre reptilien chérissait tant. Je l'ai finalement abattue. ne me demandez pas comment, je serait bien incapable de l'expliquer. Lors de sa mort, les plans se sont déchirés, me permettant de revenir en notre monde, me recouchant dans mon lit, comme si tout cela n'avait été qu'un affreux cauchemar. Mais je sais, je sais qu'il y avait autre chose qu'un rêve derrière cette escapade.

Je n'eu malheureusement pas le temps de profiter de ma fuite. Quelque jour plus tard, alors que je traversais arcania de long en large pour faire des commandes à différents artisans pour qu'ils produisent les pièces qui viendraient composer ma prochaine demeure au calme des montagnes gelées, un spectacle attira mon attention sur la place du marché. Un homme aux allures de sorcier voyageur contait des aventures glorieuses et riches en magie. Ce jour là, j'aurais mieux fait de ne pas m'arrêter... Le mage demi-elfe a sortit un sac, l'a ouvert et j'ai été aspiré par celui-ci. Cette histoire là, je la conterais ailleurs pour ne pas que cette lettre ne vous occupe toute la journée. Toujours est-il que 2 heures plus tard nous sommes réapparus dans une ruelle. Enfin, deux heures ici. Dans le sac, plusieurs mois ont eu le temps de s'écouler.
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MessageSujet: Re: Tarod Dénélan    Tarod Dénélan  I_icon_minitimeJeu 28 Nov - 21:28

Très belle présentation. Complète aussi. Et avec pas mal de références à Baldur's Gate (Throne of Bhaal... une tuerie!). Joliment écrit, savoureux. Félicitation.
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MessageSujet: Re: Tarod Dénélan    Tarod Dénélan  I_icon_minitimeVen 29 Nov - 17:24

Merci merci, elle date un peu et j'avais prévu de la réécrire car la seconde moitié me semblait un peu bâclé mais je n'en ai jamais eu le courage. Et oui, ce savoureux jeu qu'est baldur's gate a quelque peu guidé la création de mon personnage, même si au fil du temps je m'en suis pas mal détaché.
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MessageSujet: Re: Tarod Dénélan    Tarod Dénélan  I_icon_minitimeVen 29 Nov - 21:28

tu as de bonnes bases, c'est le principal.
Tout comme toi, je trouve difficile de revenir sur un vieux travail pour l'améliorer. Même si je ne pense qu'il soit nécessaire de modifier la seconde partie.
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MessageSujet: Re: Tarod Dénélan    Tarod Dénélan  I_icon_minitime

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